avril 26, 2024

Rebecca

rebecca-1940

De : Alfred Hitchcock

Avec Joan Fontaine, Dame Judith Anderson, Melville Cooper, Florence Bates

Année : 1940

Pays : Etats-Unis

Genre : Drame, Thriller

Résumé :

C’est à Monte-Carlo que le richissime et séduisant veuf Maxim de Winter croise le chemin d’une jeune domestique qu’il ne tarde pas à séduire. Bientôt, ils se marient et retournent habiter dans le manoir de Manderley, demeure familiale de Winter, au sud de l’Angleterre. Très rapidement, dans cet endroit lugubre et froid, la nouvelle Mme. de Winter se confronte aux domestiques qui ne semblent guère l’apprécier. Surtout, c’est Mme. Danvers, la gouvernante, qui est la plus vindicative. Car depuis toujours, elle servait Rebecca, l’ex-femme de M. de Winter décédée un an plus tôt dans un accident. Son souvenir semble hanter le château…

Avis :

« Rebecca » est le premier film de maître Hitchcock que j’ai vu il y a de cela quelques années maintenant. Et je ne sais pas si c’est parce que c’est le premier film que j’ai vu de lui, mais depuis c’est mon préféré du cinéaste. Aucun de ce que j’ai pu voir de lui n’arrive à sa cheville. « Rebecca » tient une place particulière dans mon cœur.

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A Monte-Carlo une jeune femme croise sur les falaises un homme au bord du désespoir, après lui avoir sauvé la vie, elle est vite remerciée par l’homme qui l’envoie sur les roses. Peu de temps après, l’homme la recroise, dans le hall d’un hôtel de luxe. Il apprend que cette dernière est la domestique et femme de compagnie de l’insupportable Edythe Van Hopper. Pour se faire pardonner de son comportement, il décide de passer l’après-midi avec cette jeune femme. Lui n’est autre que George Fortescu Maximillian de Winter un riche veuf anglais. Tout de suite attiré par la jeune femme, il ne tarde pas à la demander en mariage. Devenu Madame De Winter, le couple emménage dans le manoir de Manderley. Une grande demeure froide et lugubre et le bonheur du couple va très vite être confronté au passé et au secret qui entoure l’ex-madame De Winter retrouvée noyée un an auparavant.

« Rebecca » est le premier film qu’Hitchcock tourne pour des studios américains et il fut couronné par l’Oscar du meilleur film.

 

J’aime ce film que je prends plaisir à revoir. J’adore l’univers froid et oppressant qu’il dégage, l’ambiance lourde qu’on trouve est terrible. Alfred Hitchcock réalise-là un beau film d’amour, mais aussi un bon film où l’intrigue est tout simplement fabuleuse. Le réalisateur nous manipule, sans nous tromper et révèle au compte-gouttes le passé de Manderley, qu’on découvre en même temps que l’héroïne.

J’aime le suspens qu’il y a dans ce film. Il est très présent et en même temps il est très différent des autres films que j’ai vu d’Hitchcock. Celui-ci à la forme d’un fantôme, d’un poids, d’un secret, de quelque chose de terrible, un peu comme un cauchemar dans lequel Madame De Winter va sombrer peu à peu et dont on aura vraiment la réponse qu’à la fin.

Le scénario est minutieux, l’histoire vraiment très bien ficelée. Elle commence comme une belle romance, pleine de passion et d’amour, où l’on sent très bien tout l’amour que les deux personnages se portent. « Rebecca » est d’abord un film très lumineux, sa photo est parfaite, pleine de charme, le noir et blanc est beau. Puis peu à peu ça vire au drame quand les protagonistes arrivent dans ce lieu idyllique qu’est Manderley. Hitchcock arrive, grâce à la qualité de son écriture et de sa mise en scène, à faire vivre un personnage qu’on ne verra jamais. Un personnage si fort qu’on ne parle que de lui, de feu sa présence, de ce qu’il était, qu’on ne peut qu’être écrasé par cette dernière. C’est du génie.

Avec cette intrigue dure, on est touché par cette nouvelle Madame De Winter, perdue dans cette grande demeure anglaise. Elle doit s’élever dans un nouveau rang, affronter la froideur des domestiques, une condition et une vie qu’elle connait bien et dont elle n’imaginait pas un jour sortir, mais aussi leur manipulation et le regard de glace et foudroyant de Madame Danvers, la gouvernante de Manderley.

« Rebecca » c’est aussi un casting en or que je découvrais pour la première fois. Oui à l’époque je ne connaissais pas tous ces acteurs et actrices et j’en suis tombé amoureux. Je suis amoureux de Joan Fontaine, de sa beauté, de son talent, de sa fragilité, de l’émerveillement de ce personnage, comme de son désespoir. L’actrice est fabuleuse, magnifique et magique. Laurence Olivier dégage beaucoup de présence et de charisme. L’acteur a beaucoup de classe aussi et quand il parle, je suis scotché à ses lèvres. Je trouve leur couple très romantique. Et puis il y a Dame Judith Anderson qui est magistrale dans le rôle de la terrible gouvernante Madame Danvers. Son comportement est glacial, son regard inquiétant, plein de jugements, elle est terrifiante et met de suite mal à l’aise. D’ailleurs dès son apparition le film change radicalement de ton.

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« Rebecca » est donc un chef-d’œuvre tout ce qu’il y a de plus Hitchcockien. Premier film de sa brillante carrière américaine. Ce film reste pour moi mon préféré du réalisateur, un film à l’ambiance unique dans cette demeure quasiment mystique, où règne la crainte d’un drame. « Rebecca » c’est plus de deux heures de pur cinéma. A découvrir pour ceux qui ne le connaissent pas encore et sinon pour les autres, refaites donc un petit tour du côté de Manderlay, ça fait vraiment du bien.

Note : 18/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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Une réflexion sur « Rebecca »

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