avril 26, 2024

Versus

De : François Valla

Avec Jules Pelissier, Lola Le Lann, Jérémie Duvall, Karidja Touré

Année : 2019

Pays : France

Genre : Thriller

Résumé :

Achille, un bel adolescent parisien issu d’une famille aisée, est victime d’une agression violente. Envoyé en vacances en bord de mer pour se reconstruire, il rencontre Brian, un jeune homme en colère. De leur confrontation va jaillir leur vraie nature.

Avis :

François Valla est un nom qui ne dit rien, et c’est normal, puisque le réalisateur présente là son premier long-métrage. Mais malgré ce premier long, François Valla a une petite carrière derrière lui. Alors bien sûr, il emprunte en 2007 le traditionnel parcours du court-métrage qui se fait peu à peu remarquer. Mais c’est surtout en 2013 que le jeune réalisateur « gagne » ses galons, puisqu’il est l’un des scénaristes de la série Netflix « Beau séjour« .

Donc après quatre courts-métrages, voici que François Valla présente, presque en toute confidentialité, « Versus« , son premier film. « Versus« , c’est le genre de film qui a tendance à être intéressant dès qu’on évoque son sujet de base et par conséquent, il est vrai que le film crée donc des attentes à défauts de faire des promesses. Mais malheureusement, et malgré de bonnes idées, François Valla a bien du mal à nous convaincre avec cette histoire qui va peu à peu se révéler mal écrite, bordélique et tenue par des acteurs très peu investis. On ressort alors ennuyé, alors même que le film ne fait qu’une heure et vingt minutes. C’est vraiment dommage.

Achille, un jeune homme sans histoire, issu d’une famille bourgeoise, se fait un soir violemment agresser dans un bus. Après plusieurs semaines d’hospitalisation, Achille est alors envoyé par ses parents dans le sud de France, chez sa tante, pour que ce dernier puisse se reconstruire. Achille va très vite faire la connaissance de Brian, le même âge, qui est un jeune homme largué et en colère.

Pour son premier film, François Valla avait bien des idées et des arguments pour que l’on ait envie de jeter un œil à ce métrage. « Versus« , c’est un destin brisé et tout dans le projet avait l’air de vouloir s’arrêter sur le comment on se peut se remettre d’une telle agression, d’un tel déferlement de violence gratuite. D’ailleurs, à ce sujet, il faut saluer l’énorme scène d’ouverture que le film tient. Une scène qui nous jette d’emblée dans une certaine actualité et François Valla tient très bien l’équilibre de cette scène-là, injectant réalisme, violence et esthétisme de cinéma.

Bref, donc après une première scène radicale, « Versus » nous invite en vacances dans le sud de la France, quelque temps après la dite agression. Très vite, le réalisateur nous plonge au plus près de son personnage et très vite, là encore, les séquelles et les conséquences de cette agression sont présentes et elles hantent le personnage principal. Mais voilà, « Versus » s’arrête là. Alors oui, on pourra toujours saluer la photographie de Tristan Tortuyaux. On pourra toujours admirer les images, et certaines séquences de montage. Mais comme je le disais « Versus » s’arrête là, car pour le reste, il faudra très clairement repasser. Peu intéressant au final, tenu par des personnages peu attachants, pour ne pas dire agaçants, l’intrigue que nous raconte ici François Valla et ses scénaristes (je n’arrive toujours pas à croire qu’ils s’y sont mis à quatre pour écrire ça) ne rime à rien, n’avance pas, s’enlise dans des clichés qu’on connaît par cœur. Le scénario est lourd, il manque cruellement de subtilité et franchement, parfois, on ne comprend ni la réaction des personnages, ni le déroulement des évènements, tant les décisions prisent et plus largement l’intrigue, ont du mal à convaincre. Bref, c’est bien dommage, car dans le fond, le sujet était vraiment très intéressant.

On ajoutera malheureusement à cela une mise en scène sans relief, qui a tendance à traîner en longueur et ressasse les mêmes éléments pendant sa courte et très longue heure et vingt minutes.

Enfin, on ajoutera encore à cela, et c’est la cerise sur le gâteau, un casting globalement mauvais. On a bien du mal à croire en ces personnages, en leurs relations qui sentent le préfabriqué. Jules Pelissier est dans la caricature, tout comme Lola Le Lann dont on avait déjà remarqué les faiblesses chez Jean-François Richet. Seuls finalement, et dans de tout petits rôles, Karidja Touré et Victor Belmondo tirent leur épingle du désastre.

On ressort donc déçu de cette intrigue qui n’a finalement mené nulle part et rien raconté. L’idée était là, les intentions aussi, mais le résultat final laisse un goût d’ennui, de déroute (comme si François Valla ne savait pas quoi nous raconter) et de vide. Bref, une belle déception.

Note : 07/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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