avril 26, 2024

Les Collégiennes

De : André Hunebelle

Avec Elga Andersen, Marie-Hélène Arnaud, Estella Blain, Gaby Morlay

Année : 1957

Pays : France

Genre : Comédie

Résumé :

Une collégienne connaît ses premiers émois sentimentaux et provoque des évènements en chaîne dans son établissement.

Avis :

André Hunebelle est l’un des réalisateurs français qui connut le plus de succès tard dans sa carrière. Une carrière cinématographique qui commence tard, en 1948, alors qu’il vient d’avoir cinquante-deux ans. Découvreur de talents, en trente ans de carrière de cinéma, il va révéler au public des gens comme Michel Audiard, Louis de Funès ou Anny Duperey. On notera aussi que pour le film sur lequel on s’arrête aujourd’hui, une certaine Catherine Dorléac passe pour la première fois à l’écran. Oui, Catherine Dorléac, dit aujourd’hui Catherine Deneuve

André Hunebelle, c’est l’homme que l’on retrouve derrière des films aussi cultes que « Les Trois Mousquetaires« , « Taxi, Roulotte et Corrida » ou encore les « Fantômas » et autres « OSS 117« . Des films qui, même si je ne les ai pas encore vus, véhiculent une très bonne réputation et alors que je partais confiant dans ces « … collégiennes« , je dois avouer que même si le film d’André Hunebelle se laisse regarder, et parfois même avec du charme, il est loin d’être marquant et prenant, et finalement ces « … collégiennes » vont être oubliables d’ici quelque temps et c’est bien dommage.

Catherine Royer est une fille qui a connu quelques soucis dans sa vie. Faisant table rase du passé, elle intègre un nouveau collège en milieu d’année. Sympathique et discrète, elle s’attire l’admiration de Hélène, une copine de chambre. Invitée un week-end chez sa nouvelle amie, Catherine va y faire la connaissance de Gilles, un jeune musicien aussi beau que charismatique…

« Les collégiennes » est un film dont je ressors assez mitigé et ce sentiment est sommes toutes bien ennuyant dans le sens où ce que propose André Hunebelle n’est pas dénué d’intérêt, allant même jusqu’à évoquer des sujets assez tabous surtout pour l’époque.

« Les collégiennes« , comme son titre l’indique, c’est des petites histoires de jeunes filles dans un collège, ou plutôt une pension assez stricte. Dans ce sens-là, le scénario qu’offre André Hunebelle s’aventure sur tous les terrains qu’on imaginait. Les cours, les récréations, les professeurs durs et d’autres plus simples, l’amusement à faire tourner la surveillante en bourrique, les rivalités et les amitiés entre ces jeunes filles, les chapardages de nourriture… Bref, tout ce qui est fait dans ce genre d’établissement. On peut s’amuser, on peut sourire, et l’on peut même y être touché, surtout quand ces jeunes filles parlent d’amour. D’ailleurs, c’est de ce côté-là que le film d’André Hunebelle prend quelques risques, puisque si l’intrigue qui entoure le personnage de Catherine et le garçon qu’elle va rencontrer est assez convenue, le film abordera assez directement l’amour d’une copine de Catherine pour cette dernière et ainsi, André Hunebelle, en 1957, parle de sentiments homosexuels, ce qui est assez courageux.

« Les collégiennes« , c’est aussi un film bien fait, qui dégage le charme d’antan. C’est un film amusant surtout quand on passe chez les petites filles et toutes les bêtises qu’elles peuvent faire. Des bêtises parfois astucieuses, comme le coup du somnambulisme qui est bien trouvé et savoureusement amené dans le film.

Mais voilà, si tout le film est sympathique à regarder, quoi qu’il a aussi des passages un peu longuets, je ne peux pas dire non plus que ces « … collégiennes » ait été une séance captivante, car malgré ses qualités, les années passées n’ont pas joué en son honneur. Non pas que le film ait mal vieilli, car comme je le disais, il a développé ce charme d’antan, impossible à fabriquer sur commande. Non, ce qui fut dérangeant et décevant, c’est que finalement, on connait ce type de film par cœur. « Les collégiennes » souffre aujourd’hui d’un effet déjà vu, et on l’a déjà vu en mieux fait, plus prenant, plus captivant.

Je suis donc ressors quelque peu déçu par ces « … collégiennes« , dont finalement, hormis le charme qu’il dégage, l’espièglerie de certaines petites filles et tout ce qui peut tourner autour de l’homosexualité, je ne retiendrais pas grand-chose de cette première incursion dans le cinéma d’André Hunebelle. A voir donc pour les curieux.

Note : 11/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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