septembre 26, 2025

Outpost Black Sun – Des Nazis Nazes

De : Steve Barker

Avec Catherine Steadman, Richard Coyle, Daniel Caltagirone, Gary McDonald

Année : 2012

Pays : Angleterre

Genre : Horreur

Résumé :

1945. Fin de la 2nde Guerre Mondiale, Klausener, un scientifique allemand, développe une nouvelle technologie terrifiante qui a le pouvoir de créer une armée de Nazis immortels. Retour au présent, une force de l’OTAN est déployée en Europe de l’Est où un ennemi cruel massacre sans pitié chaque personne qu’il trouve sur son passage. Helena, la détective qui travaille sur le dossier du célèbre criminel de guerre Klausener, découvre que c’est l’armée indestructible de zombies nazis qui est à l’origine de ces massacres. Avec l’aide de Wallace, un homme qui a passé des années à traquer les secrets des Nazis, ils vont s’associer à une équipe des forces spéciales pour vaincre l’ennemi au-delà de ses limites. Leur mission : détruire définitivement cette armée diabolique et empêcher l’arrivée menaçante d’un 4ème Reich…

Avis :

Si les nazis sont une source intéressante pour faire des films historiques, ils sont aussi une source inépuisable pour les amateurs de films d’horreur. Cela est certainement dû aux délires d’Hitler autour du soleil noir de Thulé, mais aussi aux recherches ésotériques pour construire une armée indestructible afin de conquérir le monde. Le problème, c’est que bien souvent, ces films d’horreur deviennent des comédies, tant les délires vont trop loin, à l’image des deux Iron Sky, où l’on va même retrouver des nazis sur la lune. Heureusement, d’autres films tirent leur épingle du jeu, comme le très graphique Frankenstein’s Army, ou encore le premier film Outpost. Succès surprise en 2009, il n’en faudra pas plus au réalisateur Steve Barker pour enclencher une suite quatre ans plus tard. Malheureusement, la qualité ne sera plus au rendez-vous, la faute à une histoire sans intérêt, et un côté opportuniste flagrant.

Le film nous met directement aux côtés de Helena, une jeune femme qui mène des enquêtes pour retrouver d’anciens nazis. Après avoir torturé un vieux facho pour savoir l’emplacement d’un certain Klausener (qu’elle recherche pour vendetta personnelle), elle part dans un pays d’Europe de l’Est où un conflit vient d’éclater. Sur place, elle retrouve un ancien ami scientifique, qui est là car des émanations électromagnétiques anormales pulsent dans le coin. Le raccord avec le premier film se trouve alors dans l’ennemi, une armée de nazis zombies qui vient de sortir d’un bunker et terrorise la région. Dès un commando des forces spéciales est amené à intervenir sur place, et va prendre sous son aile ce scientifique et cette chasseuse de nazis. Le film propose alors, dans sa deuxième partie, un côté survival dans un bunker infesté, avec pour mission d’arrêter le système de création des morts-vivants.

« Le début du film est assez laborieux. »

Le début du film est assez laborieux. Si la mise en scène est de bonne facture, et que les acteurs sont loin d’être mauvais, on reste sur une intrigue qui ne passionne pas, la faute à un manque de rebondissements, et des effets qui sont plus ou moins attendus. De plus, l’arrivée dans la zone de conflit tombe comme un cheveu sur la soupe, et on ne comprend pas bien les motivations à se mettre dans une telle galère pour abattre un seul homme. De plus, le film joue les mystères avec son spectateur, alors que l’on sait pertinemment que ce sont des zombies, et qu’ils sont quasiment increvables. Il y a une très mauvaise gestion de l’intrigue et du suspens. Tant et si bien que l’on vite s’ennuyer à suivre deux personnages qui, en prime, n’ont pas forcément un background intéressant.

Par la suite, le film se décante un peu. Une fois dans le bunker avec les militaires, le film plonge un peu plus dans l’horreur viscérale. C’est-à-dire que l’ambiance devient plus sombre, plus glauque, que certains endroits sont visuellement intéressants, et que l’on va vraiment ressentir cette peur claustrophobique qui peut prendre les personnages. Le seul bémol viendra bien évidemment des personnages secondaires, et notamment des militaires, qui ne seront que de la chair à canon pour les ennemis, et pas des protagonistes intéressants, pour lesquels on va ressentir de l’empathie. Alors certes, cela permet de créer de l’action, mais on se doute bien de leur devenir, et leur mort n’en sera que moins impactante. Et le film reste un long-métrage de couloirs, avec une certaine répétition dans l’action, et un manque flagrant d’idées de mise en scène pour dynamiter un peu tout ça.

« Alors le scénario prévoit quelques surprises »

Alors le scénario prévoit quelques surprises, comme cette femme zombie qui manipule bien la seringue pour crever des yeux, mais là aussi, cette sorcière n’aura que peu d’importance dans l’histoire. Il en va de même pour la découverte finale, qui essaye de plonger le spectateur dans un cauchemar hybride entre homme et machine, mais l’ensemble ne fonctionne pas, notamment à cause d’effets spéciaux datés, et d’une certaine ringardise dans le dénouement. Et puis le grand méchant qui se dévoile sur la fin, mutique et prenant son temps pour terminer sa victime, on n’y croit pas une seule seconde. Et que dire de cette fin ouverte, qui nous prend vraiment pour des imbéciles, avec l’espoir de faire un troisième film, histoire qu’Outpost devienne une trilogie. Mais c’est encore une fois mal fichu, et cela ne donne pas envie d’avoir une suite.

Au final, Outpost Black Sun est une suite qui n’a aucun intérêt, sinon le doux espoir de rapporter des thunes à son créateur, ce qui ne sera pas du tout le cas. Le scénario est très fainéant, n’arrivant pas à créer des personnages empathiques, et la mise en scène manque de moments plus marquants, ne s’appuyant pas assez sur l’aspect ésotérique des nazis zombies, ainsi que leur création. Si on peut louer le côté très sérieux de l’entreprise, et sa volonté de nous plonger dans un bunker ignoble, on reste loin du sympathique premier film, et on lui préfèrera d’autres longs-métrages dans la même veine, même le surprotéiné Overlord.

Note : 07/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.