juillet 20, 2025

Vanir – Sagas

Avis :

Quand on aborde un groupe comme Vanir, que ce soit dans le nom ou les jaquettes arborées, on se doute que l’on va y retrouver une pointe de Viking Métal. Et en début de carrière, ce fut le cas, puis les danois ont fait leurs armes en chantant des hymnes guerriers en regardant un petit peu du côté de Amon Amarth. Mais le temps avance, et les choses peuvent évoluer, ce qui peut se caractériser en musique par un changement de direction artistique, qui amène souvent à un changement de line-up. Ce fut le cas avec Vanir dont le seul membre d’origine demeure le chanteur, qui était à la base batteur tout en s’occupant du back-up. Un virage pour le groupe qui passe du Viking Métal au Death mélodique, délaissant alors haches et drakkars pour quelque chose de différent, mais pas dénué d’intérêt.

Sagas est le sixième album des danois, et il rentre dans ce que l’on appelle une période de transition. Si le groupe s’était déjà éloigné de son image de Viking Métal avec le précédent opus, il en garde tout de même une certaine trace, notamment avec cette pochette qui évoque une déesse qui doit certainement faire partie du panthéon des vanes. Cependant, avec Day of Reckoning, le groupe ne fait pas appel aux gros barbus, et s’octroie le petit plaisir d’un long titre avec une introduction à rallonge avant de lâcher les chevaux et de faire étalage de son chant growlé et de sa maîtrise technique. Le morceau n’ennuie jamais et il donne une furieuse envie d’écouter la suite. On peut aussi noter un certain sens de la mélodie, avec quelques arpèges qui restent bien en tête. Bref, cette entrée en matière est très intéressante.

Puis déboule alors Black Clad qui est une vraie bombe ultra entrainante et dynamique. Dès le début, il se dégage un côté festif de l’ensemble qui donne envie de danser et de sauter dans tous les sens. Les riffs sont rapides, puissants, et on ressent l’héritage Viking, qui s’accorde parfaitement avec un rythme plus relevé. Puis See the Dragons Ride s’en va vers des contrées plus Power, donnant alors une nouvelle facette du groupe. Ce n’est certes pas le meilleur morceau de l’album, mais il fait amplement le taf et donne une belle énergie à l’ensemble. Dodsfaerd revient alors à quelque chose de plus classique, avec une mélodie qui rentre parfaitement dans le délire un peu viking. Les éléments plus Death mélodique donne une belle dimension au tout, et même si on reste sur quelque chose d’assez classique, ça fonctionne, et on en redemande.

Eindridi a l’audace de commencer avec quelques éléments lyriques, et notamment des chœurs féminins qui donnent une nouvelle ampleur au groupe. Ici, on est purement dans du Death mélo, mais certains éléments viennent épaissir un son qui ne demandait que ça. Puis Sessrumnir joue la carte de la facilité, avec une mélodie qui rentre vite en tête, et un aspect folk qui remplit son office de titre festif. Festif, oui, mais avec percussion et virulence. Avec The Bounty of Flesh and Bone, Vanir revient à des éléments plus simples et qui vont droit au but. Les riffs sur les couplets sont vraiment sauvages, et on sent que c’est un titre taillé pour la scène et frapper fort. On pourrait lui reprocher son côté facile et sans prise de risque, mais il est redoutable et donne une belle envie de se démonter la nuque.

Aeresstrid revient à un Death mélodique qui possède des pointes de Viking, et encore une fois, si le mélange n’est pas novateur, on a droit à un morceau qui envoie et se veut puissant et guerrier. Battle of Middle-Earth prend des grands airs avec ses plus de six minutes, et on a droit à un excellent titre qui fait vibrer notre petit cœur de fan du Seigneur des Anneaux. Andvari’s Curse s’amuse à commencer tout doucement, pour rapidement faire parler la poudre et nous prendre aux tripes. Quant à Gods of War, il fait office de petit bonbon qui ne s’arrête pas une seule seconde, comme sur un champ de bataille. Le titre avoine sévère, même s’il lui manque une identité plus définie. Enfin, Visdomsmjoden balance de gros riffs au démarrage, pour bien nous marquer, et enfonce le clou avec un dernier tour de force.

Au final, Sagas, le sixième album des danois de chez Vanir, est une belle réussite. Si on pourrait dire que le groupe ne prend pas vraiment de risque en mélangeant des styles assez proches, il n’en demeure pas moins qu’il livre un album compact, dense et cohérent, avec des morceaux qui restent en tête et de jolies mélodies. Sans être un effort exceptionnel, Vanir fournit tout de même un très bon skeud, qui a amplement sa place entre des piliers du genre.

  • Day of Reckoning
  • Black Clad
  • See the Dragons Ride
  • Dodsfaerd
  • Eindridi
  • Sessrumnir
  • The Bounty of Flesh and Bone
  • Aeresstrid
  • Battle of Middle-Earth
  • Andvari’s Curse
  • Gods of War
  • Visdomsmjoden

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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