juillet 20, 2025

L’Arche de l’Apocalypse – La Fin du Monde pour les Nuls

Titre Original : 40 Days and Nights

De : Peter Geiger

Avec Alex Carter, Alex Ball, Victoria Barabas, Ty Barnett

Année : 2012

Pays : Etats-Unis

Genre : Catastrophe

Résumé :

Suite à un important séisme, une plaque tectonique provoque un véritable soulèvement des océans. Pour faire face à la panique, l’armée américaine décide de construire une arche pour préserver la vie sur Terre.

Avis :

À l’aube de 2012, année fatidique s’il en est, on a vu pléthores de films catastrophe surfer sur la date du 21 décembre. Certes, il n’a pas fallu attendre la fin du calendrier maya pour que le cinéma s’intéresse à l’extinction de l’humanité. Cependant, cette période est marquée par une résurgence de ce type de productions. On songe, bien entendu, au bien nommé 2012, ainsi qu’à de multiples itérations télévisuelles, comme 2012 : Doomsday, 2012 : Supernova ou 2012 : Ice Age. Si L’Arche de l’apocalypse ne cite pas clairement cette date, sa sortie coïncide avec cette dernière à moins d’un mois. Cela sans compter sur le scénario qui emprunte allègrement de nombreuses idées au film de Roland Emmerich.

Le métrage de Peter Geiger ne s’embarrasse guère de préambules ni d’explications quant au contexte climatique particulièrement préoccupant. La fin du monde inéluctable, il convient donc de construire les fameuses arches pour préserver l’humanité et quelques espèces indispensables à son bon développement. On s’amuse des raccourcis scientifiques où quelques échantillons d’ADN sont censés reconstituer chaque espèce. Cela sans oublier une sélectivité eugéniste douteuse, ainsi que des conditions de conservation tout aussi discutable. Si l’on ne s’attend guère à un discours élaboré, il aurait été appréciable de rendre les propos vraisemblables, à défaut d’être détaillés ou cohérents.

« Les effets spéciaux sont imbuvables, voire drôles »

Menacés d’un compte à rebours qui s’égrène de manière aussi saccadée que les inserts de texte, les protagonistes vont se lancer dans un périple aux quatre coins des États-Unis. L’objectif ? Récupérer une pièce détachée, des échantillons ou une ruche d’abeilles au fin fond d’une grotte. Il suffit d’un simple trajet en hélicoptère pour s’affranchir des distances géographiques, parfois de plusieurs milliers de kilomètres. Cela se vérifie aussi lorsque certains intervenants doivent évoluer en voiture ou à pied. Qu’importe ! Mettons cette maladresse sur le compte des plaques tectoniques qui basculent, du cyclone planétaire ou des raz-de-marée capricieux quant à leur déferlement.

Par ailleurs, les catastrophes se trouvent dans le registre habituel de ce type de productions. Les effets spéciaux sont imbuvables, voire drôles à certains égards. Contrairement aux dires des militaires, l’arche en question n’a rien d’impressionnant. Lors du déluge, elle s’apparente même à un suppositoire malmené par les flots. La physique de l’eau s’avère aléatoire, tandis que le cyclone se contente de quelques bourrasques. Au même titre que l’effroyable travail commis sur les incrustations, les rares effets pyrotechniques sont atterrants. Entre deux moments où la tempête bat son plein, on assiste également à des passages sur le rafiot où le sentiment d’instabilité est absent.

« un montage qui saborde la progression de l’intrigue »

Une autre particularité du film est de pâtir d’un montage qui saborde la progression de l’intrigue, quand bien même elle ne présente aucun intérêt. Outre cette alternance de points de vue pénibles, on nous expose des personnages caricaturaux pour les oublier aussi vite. Certaines séquences ne prennent même pas le temps de montrer leur trépas dans une gerbe de pixels. La coupe est drastique et interpelle quant aux compétences du responsable. Cela nous donne des passages « clefs » raccourcis ou tout simplement occultés pour enchaîner sur la suite des réjouissances. Le résultat n’est pas forcément incompréhensible. Il est surtout indigeste, traduisant un « je-m’en-foutisme » de circonstances.

Au final, L’Arche de l’apocalypse est un film catastrophe dans la lignée des productions Asylum. D’une laideur sans nom, la réalisation est à l’aune d’un propos tout aussi famélique que ses ambitions. L’histoire se contente de ressasser des poncifs éculés qui n’hésitent guère à emprunter des idées à des métrages plus glorieux. À cela s’ajoutent des trucages indigents, des personnages agaçants, ainsi qu’une bande-son irritante et inconstante. Il en ressort une énième bêtise cinématographique qui se ponctue d’instants cocasses où l’on ne prend guère la peine de dissimuler les incohérences et autres idioties scénaristiques.

Note : 03/20

Par Dante

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