juillet 20, 2025

Volbeat – God of Angels Trust

Avis :

Fondé sur les cendres encore chaudes de Dominus, Volbeat s’est rapidement fait un nom dans le monde du métal grâce au chant très personnel de Michael Poulsen. Avec des intonations à la Elvis Presley, le groupe danois se destine rapidement à jouer de ça, jusqu’au point de nommer son style du Elvis Métal. Et c’est toujours bien d’avoir des groupes qui arrivent à se faire une identité propre, même lorsqu’ils commencent un peu à tourner en rond. Ce qui est clairement le cas de Volbeat, qui fournit souvent des albums intéressants, fort sympathiques, mais qui manquent un peu de nouveautés et de prises de risque. On aurait pu croire qu’avec ce neuvième album, les lignes allaient bouger, puisque c’est le premier effort depuis un bout de temps sans le guitariste Rob Caggiano, qui n’est même pas remplacé, faisant du quatuor, un trio.

Et le groupe d’annoncer que cet album a été fait sans ligne directrice, sur la route entre deux concerts, avec des écritures qui sont parties dans tous les sens. Pourtant, à l’écoute, on retrouve tous les ingrédients d’un Volbeat, qui continue sur sa lancée, usant d’humour pour parler de certains sujets, mais lorgnant aussi sur des sons existants pour remplir un album qui semble être là pour remplir les quatre années sans skeud. Les choses commencent pourtant sous les meilleurs auspices avec Devils are Awake, un excellent titre bien nerveux, qui laisse beaucoup de place aux riffs lourds, avec une structure facilement identifiable et un refrain qui reste bien en tête. Même le break est bien fichu, nous donnant une furieuse envie de headbanger en rythme. Bref, cette entrée en matière, tout étant du Volbeat pure souche, est vraiment plaisante et engageante.

Puis avec By a Monster’s Hand, on se dit que cet album va être une tuerie. Le morceau est ultra punchy, avec un riff qui reste un long moment en tête, une batterie martiale qui scandent un excellent rythme, et on va prendre un énorme plaisir à l’écoute. De plus, on a droit à un break d’enfer qui lance un solo court, mais parfaitement exécuté. Bref, une belle tarte dans les tympans. Mais tout va s’écrouler avec Acid Rain. Le titre n’est pas mauvais en lui-même, il est juste transparent. C’est un morceau en mid-tempo qui manque de nerf, et qui ne décolle jamais. La rupture avec la rudesse des deux titres précédents est trop abrupte, et tout cela manque de liant, malgré un bon refrain. Heureusement, Demonic Depression renoue avec un Volbeat en pleine possession de ses moyens et une fougue retrouvée.

Le songwriting est truculent, et on va prendre un malin plaisir à suivre ce titre qui s’accorde en plus d’un refrain qui fonctionne à pleine régime. Et c’est après que déboule un morceau vraiment drôle et bien réalisé, In the Barn of the Goat Giving Birth to Satan’s Spawn in a Dying World of Doom (paye ton titre à rallonge) et le démarrage presque Country laisse alors beaucoup de place à une montée en puissance qui va nous cueillir à chaque écoute. Le morceau est plus complexe que les autres, et il bénéficie d’une belle mise en avant. Il est dommage que Time Will Heal ne soit pas à la hauteur. Le morceau est trop simple, presque Pop, et surtout, il utilise une mélodie en refrain que l’on a déjà entendu chez le groupe. C’est sur ce genre de titre que l’on voit que Volbeat tourne un peu en rond.

Quand tes morceaux commencent à ressembler à d’autres titres que tu as fait auparavant, ça sent un peu le manque d’idée, et c’est dommage. Better be Fueled Than Tamed revient à quelque chose de plus Rock et pêchu, où l’on sent que l’écriture s’est faite sur le vif, en un seul jet. C’est bien fichu et rigolo, mais ça reste un titre assez anecdotique dans l’album. Heureusement, At the End of the Sirens revient à quelque chose de plus lourd et puissant. Le titre demeure classique, mais la voix de Poulsen fait des merveilles sur cette mélodie, et le refrain reste un long moment en tête. Par la suite, Lonely Fields est un titre fort sympathique, même s’il demeure moins puissant que les autres. Enfin, Enlighten the Disorder (By a Monster’s Hand Part 2) clôture de belle manière cet album, avec puissance et classe.

Au final, God of Angels Trust, le dernier album en date de Volbeat, est un bon effort de la part des danois, on ne peut pas dire le contraire, car on prend beaucoup de plaisir à l’écoute. Cependant, on sent qu’il lui manque quelque chose en plus. Les guitares sont moins mises en avant, il y a moins de solo, et on sent que le groupe se cherche un peu au sein de cet effort. Néanmoins, les fans du groupe s’y retrouveront, eux, et pour les profanes, cet album peut être une bonne porte d’entrée dans l’univers du groupe.

  • Devils are Awake
  • By a Monster’s Hand
  • Acid Rain
  • Demonic Depression
  • In the Barn of the Goat Giving Birth to Satan’s Spawn in a Dying World of Doom
  • Time Will Heal
  • Better be Fueled Than Tamed
  • At the End of the Sirens
  • Lonely Fields
  • Enlighten the Disorder (By a Monster’s Hand Part 2)

Note : 14/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.