décembre 11, 2024

Barcode Stoned Drivers – Private Pandemonium

Avis :

Le plus dur, quand on veut devenir un artiste, c’est de se faire connaître et de se faire un nom dans un milieu de plus en plus diversifié et de plus en plus compétitif sur internet. Entre les plateformes de streaming, les sites qui permettent d’écouter un peu tout et n’importe, les sites participatifs, on en a pour tous les goûts et bien bête est celui qui ne tente pas sa chance. De ce fait, sur le net, on trouve du bon, du très bon, mais aussi du moins bon et du carrément mauvais. Dans ce maelström plus ou moins musical, on trouve de tout et si majoritairement on trouve de bonnes choses, on tombe parfois bien bas, se faisant avoir par un nom ou un style. Barcode Stoned Drivers laissait présager un groupe de Rock à tendance Desert, voire Stone et finalement, on tombe rapidement sur un One Man Band assez désolant, qui essaye des choses, mais qui ne retombe jamais sur ses pattes. D’origine brésilienne, le groupe officie dans un Rock étrange, à la limite du Desert et de l’expérimental, tentant des choses parfois saugrenues, mais l’ensemble est perclus de défauts, et surtout, d’un chanteur calamiteux qui arrive à rendre son travail désagréable à l’écoute, ce qui est bien dommage…

Le skeud débute avec une introduction qui se nomme sobrement Pandemonium, Pt.1. On a ici un semblant de guitare sèche plutôt agréable, faisant penser à un vieux morceau de country et globalement, on est bien surpris par ce début très prometteur. Mais dès le départ, on va sentir les faiblesses du chanteur, qui se met en arrière-plan, avec une voix transformée et étouffée et lorsqu’il faut monter dans les tours, c’est la catastrophe. Qu’importe, on se lance alors dans le vrai premier morceau, I’m Neurotic. Et dès son entrée, on pense immédiatement à The White Stripes et le morceau Hardest Button to Button avec sa batterie régulière qui scande un rythme déjà imposé. Un rythme qui ne changera pas beaucoup malgré la présence d’une gratte et d’une basse plutôt sympathiques. Encore une fois, le plus gros problème de ce titre, c’est la voix du chanteur, un peu profonde cette fois, mais qui manque d’ampleur et de maîtrise. Cependant, on reste encore sur le qui-vive jusqu’au refrain d’une laideur abyssale et qui ne rend pas hommage aux qualités techniques de l’ensemble. Avec Panic Attack, le chanteur reprend les mêmes codes que le titre précédent, faisant dans la redite rythmique, même si cette fois-ci le titre sera un poil plus aérien au niveau des riffs. Mais avec une production inexistante, difficile de rendre une copie propre et encore une fois, la voix et la mélodie ne collent pas forcément ensemble. Avec Stoner Love, on espère un pur titre amoureux, dense et surprenant. Et si le début est dans cette veine et nous réveille un peu, ce sera de courte durée, le temps que le chanteur ouvre la bouche et livre des riffs banals pour pouvoir chanter en même temps…

Free Me sera un morceau qui sortira du lot par son aspect rock des années 90, évoquant par moment Counting Crows ou encore Weezer. C’est léger, sans trop de prétention, c’est plutôt court, mais bon, il faut encore que le chanteur tente de pousser un peu sa voix et là, c’est une catastrophe tant c’est faux et ne provoque aucune autre création qu’une grimace de gêne. Avec Politicians, on ressent un aspect punk, et étrangement, c’est ce qui sierra le mieux au chanteur, pouvant finalement chanter faux dans un style où la voix n’a que peu d’importance. Le titre est rythmé, rapide, court et concis et c’est là-dedans que le groupe s’en sort le mieux. C’est con, ça ne dure qu’un peu plus de deux minutes, et on en aurait bien pris un peu plus. Mais cela ne pouvait durer bien longtemps, lorsque le chanteur décide de faire un titre avec des chiens qui aboient. Two Million Dogs sera un long moment d’agonie (plus de sept minutes), tenant sur un concept foireux et une production aux fraises. Cela se confirmera avec Mydriasis, démarrant pourtant de forte belle façon avec une jolie guitare, avant un chant distordu insupportable, nous poussant dans nos retranchements les plus extrêmes pour supporter cela. L’album se clôturera alors avec Pandemonium, Pt.2, une redite du départ qui essaye de terminer l’album sur une bonne note, ce qu’il n’obtiendra pas ici…

Au final, Private Pandemonium, le premier album de Barcode Stoned Drivers, est une petite calamité à lui tout seul. Si on sent la prouesse technique, l’envie de faire du bon gros rock qui tâche, les moyens ne sont pas présents et surtout, le type ne sait absolument pas chanter. A un tel point que cela mine l’album et on ne pense qu’à cette voix insupportable et à ces phases qui sont terriblement fausses. Bref, un album à éviter, chose assez rare dans le rock moderne pour être souligné.

  • Pandemonium, Pt.1
  • I’m Neurotic
  • Panic Attack
  • Stone Love
  • Free Me
  • Politicians
  • Two Million Dogs
  • Mydriasis
  • Pandemonium, Pt.2

Note : 06/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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