octobre 10, 2024

Black Rock Shooter Dawn Fall

D’Après une Idée de : Huke Ryohei

Avec les Voix Originales Yui Ishikawa, Megumi Han, Saori Hayami, Misaki Kuno

Pays : Japon

Nombre d’Episodes : 12

Genre : Science-Fiction

Résumé :

L’histoire se déroule en 2062, alors que l’Humanité est en guerre depuis 20 ans contre Artemis, une puissante IA qui s’est rebellée contre ses créateurs. Empress, une jeune amnésique, se réveille dans une base souterraine. Elle est l’une des Protectrices de l’Humanité, mais elle n’a aucun souvenir antérieur à son réveil. De plus, celles qui devaient être ses alliées, Dead Master et Strength, semblent prêtes à tout pour lui mettre des bâtons dans les roues.

Avis :

La proposition en animés est telle que parfois, on a du mal à choisir que regarder, et on prend des séries au hasard, espérant tomber sur une perle rare. Disponible sur Disney+, on aurait pu croire que Black Rock Shooter Dawn Fall allait être une bonne surprise, avec son monde apocalyptique, ses combats qui se veulent épiques, et surtout sa courte durée, proposant alors une seule saison de douze épisodes d’une vingtaine de minutes chacun. Issu d’un premier OAV sorti en 2010, puis d’une première série sortie en 2012, ce nouvel animé n’a pourtant presque rien de commun avec ses aînés. Il faut dire qu’il semble plutôt s’inspirer du jeu vidéo sorti sur PSP en 2013, occultant l’aspect monde parallèle, et préférant plonger à corps perdu dans un monde post-apo où l’humanité ne tient qu’à un fil. Vierge de tout cela, c’est en néophyte que nous plongeons dans cet animé.

Et bien mal nous a pris. S’il y a bien un curseur qui indique la qualité d’un animé, c’est le temps que l’on met pour le regarder. Et ici, il nous a fallu plus d’un an pour terminer l’aventure, c’est dire si l’on n’était pas pressé de voir la fin. En effet, d’un point de vue scénaristique, c’est tout simplement une catastrophe. Nous sommes dans un futur plus ou moins proche, l’humanité est décimée par une IA et seuls quelques robots issus d’un projet secret peuvent sauver l’Homme. C’est dans ce contexte que se réveille Empress, amnésique, recueilli par deux enfants survivants, qui vont lui expliquer la situation. Et petit à petit, elle découvre l’ampleur des dégâts, retrouve peu à peu la mémoire, et décide donc de sauver le monde. Pas de surprise, tout se suit avec fluidité et sans une once de complication.

Le principal problème va venir de la redondance de l’histoire. Ici, on a droit à des antagonistes qui font aussi partie du projet de sauvegarde de l’humanité, mais qui veulent tuer Empress on ne sait pour quelle raison, sinon celle de montrer que l’on est le plus fort. L’animé propose alors des combats avec des ennemis qui deviendront des alliés de poids, notamment avec Strength et Dead Master, deux robots aux pouvoirs puissants. Le premier est équipé d’une armure lui conférant une grande puissance, et le deuxième est un tireur d’élite hors-pair. Bref, on reste dans quelque chose d’attendu et qui ne surprendra jamais. A cela, il faut ajouter un commandant humain charismatique qui possède un background lugubre, et une humaine débridée qui se positionne comme soigneuse/hackeuse. Tout ce panel manque cruellement de charisme et d’identité pour que l’on ressente de l’empathie pour eux.

Et puis il y a les antagonistes, qui vont à fond dans le délire gros méchant pas beau. Si la grande méchante n’apparait qu’à la fin, vit sur la Lune et semble surpuissante, on restera dubitatif sur l’espèce de robot à tête de bébé, qui baise des humaines jusqu’à la mort, dans l’espoir de se reproduire. Le personnage est antipathique à souhait, il est dérangeant, ce qui est plutôt bien vu, mais il n’a qu’un rôle mineur, qui apparait dans une sorte de quête secondaire, avant de refaire surface à la fin, pour quelques secondes avant de se faire défoncer. Il manque un sens de l’ampleur à cet animé, qui coche toutes les cases d’un cahier des charges que l’on pourrait retrouver dans un jeu vidéo lambda. Ce qui n’est pas étonnant, puisqu’il s’inspire d’un jeu vidéo. Et comme souvent avec ce genre de série, on sait d’avance comment cela va finir, et on ne sera guère surpris.

Alors certes, on peut y voir une certaine originalité dans l’univers. On est dans un post-apo peuplé de robots, avec une Terre où l’air est devenu irrespirable pour les humains, et tout le lore est assez inattendu. Les characters designs sont bons, surtout chez les méchants, et on peut y déceler une imagination débridée. Seulement, certaines choses ne passent pas, à commencer par les gentils qui sont relativement moches. Dead Master en tête, avec ses cheveux verts qui dénotent avec la gamme colorimétrique, ou encore Strength qui n’a pas vraiment de style particulier, sinon celui d’être noyée dans une armure trop proéminente. Et sans cela, on peut aussi dire que graphiquement, c’est d’une laideur abyssale. C’est bien simple, il n’y a quasiment pas de décors, et tout ce qui touche à l’extérieur est pixelisé, ressemblant alors à une cinématique de Playstation 2. Est-ce voulu ?

En tous les cas, cela détériore l’expérience et l’envie de se plonger plus en avant dans cette histoire qui accumule les choses incongrues (les motos qui ont une conscience et qui parlent) et les retournements de situation complètement à l’ouest, notamment le twist final autour de cet ascenseur qui va de la Terre à la Lune. On a la sensation d’être pris pour des idiots lorsque l’intelligence artificielle dévoile ses intentions, et que les gentils trouvent enfin une solution pour résoudre tout le bazar. Il y avait clairement mieux à faire avec ce matériau, et c’est dommage de sombrer dans la facilité scénaristique, ainsi que dans la paresse créatrice, avec des robots redondants qui ne sont que de la chair à canon, reprenant les codes du jeu vidéo.

Au final, Black Rock Shooter Dawn Fall est un animé à éviter, voire à carrément fuir. Moche, doté d’une histoire qui n’a aucun intérêt, ne proposant aucun personnage intéressant, sinon qui ont des failles lisibles à des kilomètres, on fait face à un spectacle lamentable qui ne construit qu’une intrigue mineure en douze épisodes. On aurait pu croire à un animé que l’on avale comme un bonbon, mais il nous est resté en travers de la gorge pendant plus d’un an, c’est dire la qualité du bousin…

Note : 03/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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