avril 28, 2024

Crash Bandicoot 4 – It’s About Time

Résumé :

Retrouvez le marsupial dans une nouvelle aventure à travers le temps et l’espace pour aider Lani-Loli, un masque vaudou qui connaitrait Aku-Aku, l’ami de Crash et Coco.

Avis :

Il y a un peu plus de vingt-cinq ans maintenant, Crash Bandicoot faisait sa première apparition sur la Playstation première du nom. Véritable jeu de plateforme avec des personnages délirants, ce bon vieux marsupial va devenir l’une des icônes de la console, se déclinant alors en deux suites, puis sous divers formats, allant du jeu de combat à la Smash Bros au jeu de course lorgnant sur Mario Kart. Avec la quatrième Playstation (et plus tard la cinquième avec un portage pour moins de temps de téléchargement et de plus beaux graphismes), il fallait bien que l’animal et tout sa clique fassent leur retour dans un quatrième volet qui se sous-titre : It’s About Time. Une promesse de voyage temporel et de nouvelles découvertes via de drôles de masques qui vont nous octroyer de nouveaux pouvoirs. Mais la folie des premiers opus est-elle toujours là ?

Le premier constat sera bien évidemment graphique. Le jeu bénéficie d’un design fidèle à lui-même, avec des personnages attachants et très drôles, mais aussi des environnements bien fichus et très divers. Ce quatrième épisode va nous faire voyager dans diverses dimensions, allant de la préhistoire aux rues enjouées de La Nouvelle Orléans, d’un vaisseau spatial truffé de pièges à une ville pirate envahie par les rats. Il y a beaucoup de diversité et les quelques cinématiques qui parsèment l’aventure sont plutôt belles, faisant même penser à un dessin animé. Bien évidemment, le tout est très coloré, respectant le matériau de base, ce qui permet de caresser le fanboy dans le sens du poil, mais aussi de montrer aux néophytes de quoi est fait l’univers de Crash. Les enfants y trouveront leur compte, et il y a aussi un certain second degré qui plaira sûrement aux adultes.

Cependant, le scénario reste assez léger et souffre d’une itération par rapport aux autres épisodes. Encore une fois, les méchants des opus précédents reviennent pour faire la peau à Crash, création de Néo Cortex, tout en jouant sur l’arrivée de nouveaux masques qu’il va falloir sauver des différentes dimensions. Si on notera un effort sur la fin pour surprendre et rajouter un dernier niveau, au niveau de l’écriture, on est clairement sur de la facilité, et on sent que ce n’est pas le point fort du jeu. Ici, Toys for Bob met le paquet sur la jouabilité, le gameplay et surtout, la rejouabilité, afin de créer un challenge digne de ce nom. Un challenge qui risque de coûter cher en manettes et dont peu (ou pas) de personnes ont réussi à le platiner. C’est dire la difficulté du soft.

D’ailleurs, dès le départ, on sent un petit peu l’entourloupe, lorsque le jeu nous propose de jouer avec des vies illimitées, ou à l’ancienne, en démarrant chaque niveau avec trois vies. Car si les premiers mondes sont assez faciles, on va vite se rendre compte que petit à petit, les choses vont se corser, jusqu’à virer à la crise de nerfs. En effet, vers la fin, les niveaux sont tellement durs qu’il faudra plusieurs dizaines de vies pour en venir à bout, et encore, sans récupérer toutes les gemmes, permettant de débloquer de nouveaux skins. Cette difficulté est bien évidemment accrue avec une précision qui laisse souvent à désirer. L’ajout d’un halo jaune lorsque l’on saute pour voir où l’on va atterrir n’aide pas vraiment, et parfois, mourir en frôlant une caisse est très frustrant. Mais ce n’est pas le seul petit problème du jeu.

En effet, si dans les Souls-like on se sent récompensé après avoir battu un boss particulièrement retors, dans ce Crash Bandicoot, on est encore plus frustré, car il n’y a pas d’améliorations disponibles, et surtout, il faut tout réussir pour débloquer de nouveaux skins, qui ne servent pas à grand-chose. De ce fait, on peut se poser la question de l’utilité d’avoir doser la difficulté si haute, si ce n’est pas pour récompenser le joueur qui y arrive à moitié. Du coup, sur certains niveaux, on va volontairement sauter des plateformes bonus, ou on va laisser sciemment des caisses sur le côté, pour terminer le niveau, sachant pertinemment que de toute, nous n’aurons jamais le skin dévolu. Du coup, ce quatrième opus de Crash Bandicoot s’adresse vraiment à un panel de joueurs expérimentés qui aiment apprendre par cœur des niveaux pour les finir à 100 %.

Néanmoins, malgré cette grande difficulté qui peut faire lâcher la manette, et un gameplay qui reste fidèle à lui-même, il y a tout de même quelques nouveautés dans ce quatrième opus. Et on doit cela à la présence des masques, qui vont octroyer à Crash (ou Coco en fonction de qui vous jouez) différents pouvoirs. Lani-Loli va permettre de matérialiser des plateformes, des caisses ou des éléments du décors. Il va donc falloir composer avec la gâchette droite pour faire apparaître ou disparaître des choses afin d’avancer dans les niveaux. Et parfois même en plein saut, car on peut dématérialiser la plateforme sur laquelle on se trouve pour matérialiser la suivante. Une gymnastique qui flirte parfois avec la prise de tête. Akano va nous permettre de faire de grands tourbillons, nous permettant de voler plus loin, et de renvoyer de la magie verte.

Kupana-Wa, quant à elle, va nous permettre de ralentir le temps, afin de marcher sur de la nitro, ou de sauter sur des plateformes qui se déplacent trop vite. Cependant, son pouvoir ne dure qu’une poignée de secondes, et il faudra être véloce tout de même. Enfin, Ika-Ika inverse la gravité, nous permettant de marcher au plafond, si tant est qu’il y en ait un. Si séparément, ces masques ont des pouvoirs assez faciles à gérer, sur les derniers niveaux, il va falloir les enchaîner, et ça devient du grand n’importe quoi. Ce nouveau gameplay va alors devenir une vraie prise de tête pour réussir à terminer certaines zones. Et ces masques ne sont pas la seule nouveauté du jeu.

En effet, sur certains niveaux, il se passe des choses incongrues qui étonnent Crash et Coco. Une fois le niveau terminé, on va débloquer une mission annexe où l’on va pouvoir jouer soit Tawna, soit Dingodile, soit Néo Cortex. Cela va permettre de mettre en avant un petit détail de l’histoire et de trouver un nouveau gameplay. Par exemple, Tawna se sert d’un grappin pour casser des caisses éloignées, Dingodile se la joue Luigi Mansion avec son aspirateur et Cortex possède une arme qui transforme les ennemis en plateforme. Si c’est intéressant au début, on va vite se rendre compte que leurs niveaux sont courts, et on doit ensuite reprendre avec Crash le niveau que l’on a déjà fait, mais avec un niveau de difficulté augmenté. Le problème, c’est que ces personnages ne sont pas forcément empathiques et tiennent plus de l’anecdote qu’autre chose…

Au final, Crash Bandicoot 4 est un bon jeu de plateformes qui ne réinvente jamais vraiment la sauce mais qui essaye d’apporter son lot de nouveautés. D’une très (trop?) grande difficulté et pas assez gratifiant pour pousser l’essai de finir le jeu à 100 %, il réside tout de même une jovialité communicatrice au sein du soft. Grâce à son humour dévastateur et ses graphismes colorés lui conférant des airs de cartoon, on reste tout de même sur un bonne appréciation globale, même si on aurait aimé plus de prise de risque…

Note : 15/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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