The Flash

De : Andy Muschietti

Avec Ezra Miller, Sasha Calle, Michael Shannon, Ron Livingston

Année : 2023

Pays : Etats-Unis

Genre : Super-Héros

Résumé :

Les réalités s’affrontent dans THE FLASH lorsque Barry se sert de ses super-pouvoirs pour remonter le temps et modifier son passé. Mais ses efforts pour sauver sa famille ne sont pas sans conséquences sur l’avenir, et Barry se retrouve pris au piège d’une réalité où le général Zod est de retour, menaçant d’anéantir la planète, et où les super-héros ont disparu. À moins que Barry ne réussisse à tirer de sa retraite un Batman bien changé et à venir en aide à un Kryptonien incarcéré, qui n’est pas forcément celui qu’il recherche. Barry s’engage alors dans une terrible course contre la montre pour protéger le monde dans lequel il est et retrouver le futur qu’il connaît. Mais son sacrifice ultime suffira-t-il à sauver l’univers ?

Avis :

Annoncé il y a pas mal de temps de cela, « The Flash » est un film qui n’a cessé d’être repoussé encore et encore, et avec tous ces décalages, bien des cinéastes ont été attachés au projet, de Seth Grahame-Smith à Rick Famuyiwa ou encore plus loin, David S. Goyer. Finalement, c’est l’Argentin Andy Muschietti qui s’est placé sur la ligne de départ. Andy Muschietti est un cinéaste qui s’est, au départ, placé dans le cinéma de frissons avec son « Mamà« , film avec Jessica Chastain, ou encore ces deux « Ça » qui ont été bien convaincants.

Du coup, avec Andy Muschietti aux commandes, j’étais curieux de voir ce que son incursion dans l’univers DC Comics allait bien pouvoir donner. Une curiosité d’autant plus poussée avec toute la promo faite autour du projet, le retour de Michael Keaton, une Super Girl, un double Barry… Bref, le film me faisait gentiment envie, et ça, malgré les très mauvaises critiques dès son arrivée en salle.

«  »The Flash » avait beaucoup d’éléments pour être un bon divertissement. »

Surfant sur la vague du multivers, « The Flash » avait beaucoup d’éléments pour être un bon divertissement, mais très vite, il va se trouver gâché de par ses effets spéciaux parfaitement dégueulasses, mais avec ça, on ajoutera un humour lourdingue avec le double Barry tête à claques qui livre un show difficile à supporter D’ailleurs, ce double Barry est peut-être pire que les effets spéciaux. On ressort alors le cul entre deux chaises, car d’un côté, le film se pose comme un divertissement, qui a ses bons éléments, et de l’autre, deux-cent-vingt millions de dollars pour ça… Ah ouais quand même !

Barry découvre qu’il est capable de remonter le temps. Lorsqu’il était enfant, Barry a perdu sa mère, assassinée, et c’est son père qui a été accusé alors qu’il était innocent. Avec cette découverte, Barry pourrait changer les choses et sa mère pourrait être vivante. Mais son incursion dans le passé va faire s’écrouler et s’entrechoquer tout un tas d’autres réalités.

Il était attendu ce « The Flash« , et même si les différentes bandes-annonces en montraient encore une fois beaucoup trop, il y avait une hype qui faisait qu’on avait envie de voir le film. Et comme je le disais plus haut, malheureusement, on va très vite déchanter face à un film qui est la somme de tout un tas de défauts, de qualités, et surtout, on y revient, de défauts tellement flagrants qu’ils empiètent sur tout le film.

« La première chose qui frappe, ce sont ses effets visuels qui ne sont ni faits ni à faire. »

Si l’on prend les bons éléments de « The Flash« , on pourrait être touché par la relation qu’entretient Barry avec sa défunte mère. L’enfance du petit garçon qui a perdu sa famille en un jour, et qui a envie de changer les choses, c’est touchant et intéressant. Le film, au sein de son scénario, joue plutôt bien avec son idée de multivers, notamment avec une découverte qui donne de quoi intéressé encore une fois. Le film offre des précisions sur l’origine du pouvoir de Barry et par exemple, ce qu’il en faisait à l’arrivée de Zod dans « Man of Steel« . J’irais plus loin, en disant que ce sera même la scène qui m’aura le plus touchée.

Après, le film offre différents caméos avec des prévus et des surprises, et derrière le côté archi dégueulasse de certains, beaucoup font plaisir à voir. Enfin, on ne peut pas passer à côté du retour de Michael Keaton en Batman. Un retour cool, qui fait plaisir et qui permet en un sens de savoir ce qu’est devenu Batman pendant ses trente dernières années.

« The Flash » offre donc de quoi se faire intéressant et divertissant avec tous ces bons points, mais comme je le disais aussi, malheureusement pour lui, le film est pollué, abîmé et gâché par tous ses mauvais points. La première chose qui frappe, ce sont ses effets visuels qui ne sont ni faits ni à faire. C’est assez dingue ce rendu qui nous plonge vingt ans en arrière, et encore, parfois, il y a de petites productions qui font mieux que ça. De plus, le film n’a vraiment pas de chance, car ses effets horribles débarquent dès les premières minutes du film, entre un Barry ultra kitschouille, où ça se voit que Ezra Miller ne court pas du tout, ou encore cette course-poursuite entre Batman et un Hummer, ou comble du comble, le sauvetage de l’hôpital, où là on aurait envie de dire d’emblée, « -rien ne va plus, les jeux sont faits ».

« Il y a cet humour qui est vraiment mal dosé. »

De plus, toujours du côté de ses effets, on reste dans l’incompréhension de ce rendu lorsque Barry est dans sa « bulle spatialement temporelle » avec tous les personnages reproduits en numérique, car là encore, alors même qu’ils avaient les acteurs sur place, ce choix et le visuel rendu est parfaitement dégueulasse, et le pire, c’est que ça se veut impressionnant.

Puis derrière ça, il y a la déception (quelque peu rattrapée par l’intrigue) de tous ces rôles qui changent par rapport à la réalité du vrai Barry, car bien souvent, le film ne fait pas grand-chose avec, (coucou Supergirl).

Puis enfin, il y a cet humour qui est vraiment mal dosé. Un humour qui envahit tout ou presque avec comme je le disais un second Barry qui en fait trop, beaucoup trop, insupportablement trop, au point que ça fait vraiment du bien quand il se tait, ou lorsqu’il comprend enfin la gravité du scénario.

Ainsi donc, lorsqu’on fait l’addition de tout cela, « The Flash » se pose comme une belle déception qui nous laisse le cul entre deux chaises. D’un côté, l’histoire de ce petit garçon qui veut sauver sa mère et sa famille et tout ce qui peut être fait autour est intéressant, voire même prenant, mais derrière ce qui pourrait être des fulgurances, il y a toujours quelque chose qui nous rattrape et qui fait que « The Flash » s’abîme tout seul, et nous fait en permanence ressortir du film. Puis s’ajoute à cela un sentiment d’un film et d’un final pour rien, avec ce que l’on sait déjà du sort qui va être réservé à cette franchise… Bref, voir un résultat pareil est dommage, et l’on ne pourra même pas dire : allez, au suivant.

Note : 08/20

Par Cinéted