avril 16, 2024

3615 Monique Saison 2

D’Après une Idée de : Emmanuel Poulain-Arnaud et Armand Robin

Avec Noémie Schmidt, Paul Scarfoglio, Arthur Mazet, Anne Charrier

Pays : France

Nombre d’Episodes : 10

Genre : Comédie

Résumé :

1983. 3615 MONIQUE et la ville de Jouy derrière eux, Stéphanie, Toni, Simon et leur équipe sont installés à Paris, à l’étroit dans les sous-sols de Libération pour y développer 3615 TURLU. Malgré leurs efforts pour en faire un service de téléphonie rose juteux reconnu par la direction, le trio quitte le journal pour relancer 3615 MONIQUE à la conquête du parc exponentiel de minitels français.

Avis :

Exit Simon Bouisson qui avait réalisé la première saison de « 3615 Monique« , le réalisateur étant parti sur son premier long-métrage, « Drone« , avec Noée Abita. Du coup, pour ces dix nouveaux épisodes, Emmanuel Poulain-Arnaud et Armand Robin ont fait appel à Guillaume Renusson qui s’est fait remarquer après plusieurs courts-métrages. Depuis, Guillaume Renusson a réalisé en début d’année l’excellent « Les survivants » avec Denis Menochet et Zar Amir Ebrahimi.

Débarquée via OCS, la première saison de « 3615 Monique » fut une jolie surprise. Et il aura fallu un peu de temps pour voir revenir sur les écrans Stéphanie, Simon et Toni, et bien sûr le minitel. Après une saison qui s’était joliment finie, « 3615 Monique » revient avec dix nouveaux épisodes qui vont développer l’idée du minitel, et derrière, en sous-texte, de manière très intéressante, la série abordera son obsolescence, avant même qu’il n’ait vraiment éclos. Jouant toujours sur la carte de la comédie, « 3615 Monique » propose un petit cocktail qui fait mouche et devant lequel on se laisse gentiment embarquer, même s’il faut aussi souligner que cette deuxième saison demeure en deçà de la première, l’effet de surprise n’étant peut-être plus là.

Nous sommes au milieu des années 80, et le minitel commence à s’imposer de plus en plus dans les foyers français. Stéphanie, Simon et Toni ont décidé de réouvrir 3615 Monique et d’essayer de voir plus grand. Pour cela, il leur faut lancer des campagnes de publicité. Mais comment faire lorsqu’on a peu d’argent ? Quelle idée avoir et où être sûr d’être vu ? Puis commence à s’étendre l’entreprise et la légitimité, pour être plus qu’un service de minitel rose…

Retour dans les années 80 avec cette petite série qui passe quelque peu inaperçue et c’est bien dommage car « 3615 Monique » est une série qui se fait plus intéressante que la simple petite comédie autour de la création du minitel rose.

Jouant la carte de la nostalgie des années 80 sans en faire non plus de trop, la série d’Emmanuel Poulain-Arnaud et Armand Robin possède tout un tas d’atouts pour charmer et nous laisser nous entrainer dans la naissance d’entreprises 2.0.

Après avoir parlé de la création du minitel, aussi bien que la création d’une entreprise, au travers d’une jeune génération avide de révolution et de liberté, pour cette saison 2, les showrunners et leur réalisateur ont décidé de parler de l’importance du minitel au sein de la société française. Plus que le minitel rose, cet objet et l’envie de créer et de gagner de l’argent par une bonne partie des jeunes, fait que la série explore tout un tas de services qui se mettent en place. Il est amusant de voir des « 3615 Voyance », « … Météo », « … Discussion avec ta star », ou encore des sites plus osés. Avec ça, la série parle énormément des années 80, et beaucoup des révolutions qui influent sur l’époque.

La série parlera de Canal +, du film du dernier dimanche, comme elle parlera aussi de la politique et des politiques en guerre contre le minitel rose. Puis derrière ça encore, et c’est peut-être là le plus intéressant de la saison, c’est l’obsolescence du minitel, c’est l’arrivée, ou du moins c’est l’envie, d’un réseau connecté à travers le monde, c’est aussi l’arrivée des virus, ou du moins du piratage de données. Cette radiographie que fait la série au travers de ces personnages et son outil est très intéressante, et même très touchante, car cette époque n’est pas si lointaine de nous, et voir, entre guillemet, les balbutiements d’internet et des évolutions qui vont arriver, comme aussi l’idée que le minitel était déjà dépassé malgré ses beaux jours, fait que la série est touchante.

Puis avec tout ça, bien sûr, la série s’occupe de faire évoluer ce groupe de jeunes qui ont des idées plein la tête. Évitant les clichés, même si elle remplit pas mal de cases du cahier des charges en ce qui concerne ce que l’on peut raconter sur un groupe d’amis, « 3615 Monique » se laisse suivre là aussi avec plaisir. Certes, la série ne bousculera pas notre année de sérivore, mais elle reste un bel objet qui mérite qu’on s’y arrête.

D’ailleurs, en parlant de bel objet, tout en suivant ce que Simon Buisson avait installé dans la première saison, Guillaume Renusson offre tout un tas de bonnes idées et livre une saison dynamique, qui pousse en permanence à aller voir l’épisode suivant. Encore une fois, la reconstitution des années 80 est top, tout est bien choisi et bien placé. Après, comme je le disais aussi plus haut, même si la série se fait excellente, il lui manque un petit truc en plus pour pleinement marquer. Peut-être que l’effet de surprise n’est plus, ou alors peut-être en attendais-je davantage…

Quoi qu’il en soit, malgré cette petite déception, cette deuxième saison se laisse très agréablement regarder, et derrière ça, c’est vraiment un plaisir de retrouver ces personnages qu’on apprécie énormément et qui sont toujours aussi bien tenus par son casting, qui a tout l’air de toujours autant s’amuser à incarner ces jeunes geeks et entrepreneurs. Hâte d’avoir une troisième saison.

Note : 15/20

Par Cinéted

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