avril 26, 2024

Uncoupled Saison 1

D’Après une Idée de : Darren Star et Jeffrey Richman

Avec Neil Patrick Harris, Tisha Campbell, Brooks Ashmanskas, Emerson Brooks

Pays : Etats-Unis

Nombre d’Episodes : 8

Genre : Comédie

Résumé :

Michael pensait sa vie parfaite, jusqu’à ce que son mari le quitte subitement au bout de 17 ans. Le voilà confronté à ses deux pires cauchemars : perdre celui qu’il croyait être son âme sœur et se retrouver dans la peau d’un célibataire gay dans la quarantaine à New York.

Avis :

Parmi les showrunners cultes, on ne présente plus Darren Star, le créateur de séries comme « Sex and The City« , « Beverly Hills » ou encore « Emily in Paris« . Aujourd’hui, pour ce nouveau rappel des faits, j’ai envie de m’intéresser au cocréateur de cette nouvelle série, Jeffrey Richman, dont le nom ne me dit pas grand-chose. « Uncoupled » est le première série que Richman crée, mais il est loin d’être un inconnu dans le milieu de la télévision, puisqu’il a commencé en tant que scénariste à la fin des années 90 et il a travaillé sur des séries telles que « Desperate Housewives« , « Modern Family » ou « Frasier« .

Typiquement dans le style de Darren Star, « Uncoupled » est une série de huit épisodes d’une trentaine de minutes chacun, qui racontent la vie de Michael aka Neil Patrick Harris, qui après dix-sept années de vie avec l’homme de ses rêves, se fait larguer comme une vieille chaussette. Naviguant dans un milieu très bourgeois, milieu que connaît très bien Darren Star, « Uncoupled » se pose comme une petite série sympathique à suivre, mais qui malgré l’empathie qu’on peut avoir envers ses personnages, n’offre finalement pas grand-chose de neuf. Sorte de « Sex and the city » au masculin, « Uncoupled » oscille entre clichés et caricatures, et ce qui la sauve, ce sera son côté humain d’un côté, et son humour de l’autre.

Michael, agent immobilier à New York, la quarantaine, pensait avoir une vie parfaite. Michael vit en couple depuis dix-sept ans avec Colin, un agent de finance, et il en est amoureux comme au premier jour. Ce soir-là, ce sont les cinquante ans de Colin, et dans son dos, Michael lui a organisé une grande fête surprise. Mais ce soir-là, pensant n’être que tous les deux, Colin lui annonce qu’il le quitte, et pire encore, il ne donne aucune explication, et pire encore, il a déjà quitté leur appartement, ayant déjà déménagé dans le dos de Michael. Pour Michael, c’est une très sévère douche froide. Ainsi, Michael se retrouve dans la peau d’un célibataire de la fin quarantaine à New York, et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est compliqué.

Bienvenue dans un monde de luxe, de soirées, de paillettes, de robes de bal, de costumes élégants, de tromperies, de coucheries, et de répliques vachardes. « Uncoupled« , nouvelle série de Darren Star, qu’il cocrée avec Jeffrey Richman, est une série qui, si on connaît déjà le travail du Showrunner, n’apporte rien de vraiment neuf. Dans un sens, on peut même dire que l’ensemble est un peu convenu, tant que ce soit dans l’univers ou l’intrigue, « Uncoupled » est une série qui se fait prévisible. Mais pourtant, malgré cet état de fait, « Uncoupled » est une série qui sait se faire attachante, et l’on apprécie suivre ces personnages, car derrière le manque de surprise et le côté très superficiel que la série peut tenir, « Uncoupled » arrive aussi à se faire humaine et assez touchante.

Puis mine de rien, au travers de ses épisodes, la série approche des thèmes qui sont très intéressants, le principal étant la tranche d’âge qu’ont choisi les deux showrunners, et le comment faire lorsqu’on se retrouve célibataire à l’aube de la cinquantaine, dans un milieu gay. Ainsi, « Uncoupled« , de ce côté, explorera la découverte et l’utilisation des applications avec tout le folklore qui va avec. La série parlera des différences de générations et la façon de voir la sexualité entre un homme qui a connu la génération sida par exemple, et des jeunes d’aujourd’hui sous prep (Prophylaxie préexposition). La série parle aussi des jugements et de l’acceptation de soi à tout âge. Puis bien entendu, la série parle d’un cœur brisé sans aucune explication et comment l’on peut s’en remettre, avec l’importance des amis, ou encore du travail.

Bref, si la série n’apporte rien de vraiment neuf dans l’univers de Darren Star, elle a ce mérite d’être plus profonde et touchante qu’elle n’en a l’air. « Uncoupled » impose un bon rythme et une bonne écriture dans sa comédie, offrant souvent des répliques vicieuses qui font mouche.

Cette série, toujours dans ses bons côtés, c’est aussi le plaisir de revoir Neil Patrick Harris, et même si parfois le personnage peut avoir tendance à en faire trop (l’épisode du ski), sur l’ensemble, son cœur brisé, son amour et son côté gauche, le rendent touchant et très attachant. Le personnage est suivi par une bande d’amis parmi lesquels s’impose Suzanne, divinement tenue par Tisha Campbell, et même si là encore, ce n’est pas toujours très juste, le personnage est assez terrible et l’on reste comme presque pendu à ses lèvres, dans l’attente qu’elle sorte une vacherie.

Du côté de la réalisation, si la série se laisse regarder et apprécier, et si les épisodes s’enchaînent avec un bon rythme, on ne pourra pas dire que « Uncoupled » soit de la grande série, ou de la grande sitcom comme a pu l’être « Sex and the city« . Bien souvent, la série est assez pauvre dans sa réalisation, se contentant du minimum, comme si elle voulait être vite fait, pour vite être diffusée. Il n’y a pas de beaux plans, d’ambiance travaillée, et bien souvent la série use de fonds verts très grossiers qui auraient parfaitement pu être évités.

Sur l’ensemble, lorsqu’on fait la conjugaison des qualités et des défauts, « Uncoupled » se pose comme une série qui se laisse gentiment suivre. Certes, c’est convenu et très prévisible, certes parfois l’humour dépasse la mesure, et la série s’arrête un peu trop sur le superficiel, mais face à cela, elle offre des personnages touchants, elle approche des thèmes qui ne sont pas si évidents que ça, et finalement, on se laisse embarquer dans cette série de déboires, de rencontres et de répliques, qui pour certaines, valent leur petit pesant d’or.

Note : 12/20

Par Cinéted

Une réflexion sur « Uncoupled Saison 1 »

  1. J’ai beaucoup aimé pour ma part ; les relations, les personnages et les situations sont cohérents et agréables à suivre. On se laisse rapidement toucher, les héros s’avèrent attachants. Les acteurs sont bons, on lit leurs émotions palpables à chaque instant.
    Je trouve que c’est loin d’être convenu. Il y a des risques pris sur l’intimité des relations gays que nombre d’autres séries sur le genre n’osent pas mettre en avant.

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