avril 26, 2024

Hard Saison 2

D’Après une Idée de : Cathy Verney

Avec Natacha Lindinger, François Vincentelli, Michèle Moretti, Katia Lewkowicz

Pays : France

Nombre d’Episodes : 12

Genre : Comédie

Résumé :

A 40 ans, Sophie, brutalement veuve, hérite de la boîte de son mari. Elle croyait qu’il faisait du fret sur Internet. Elle découvre qu’il dirigeait une société de production de films porno. Bien qu’horrifiée par cet univers, Sophie s’éprend de Roy Lapoutre, une star du X. Va-t-elle tenter cette histoire impossible ? Va-t-elle assumer la casquette de productrice de films X face à ses enfants ados et à son entourage petit-bourgeois ? Heureusement, ses copines s’en mêlent. Et là, ça devient franchement pire…

Avis :

Après une première saison qui a bien fonctionné, Cathy Verney voit « Hard » renouvelée pour une saison deux, et Canal + va même lui donner plus de visibilité, dans le sens où « Hard » va se voir passer de six à douze épisodes. Cathy Verney, qui avait réalisé l’entièreté de la première saison, va alors se partager la réalisation de cette deuxième saison avec Benoît Pétré. Mais qui est Benoît Pétré ? Acteur et réalisateur, Benoît Pétré a débuté sa carrière au début des années 2000 en oscillant très vite entre ces deux métiers, parfois même liant les deux, puisqu’il arrive que le réalisateur joue dans ses films. Parmi ses faits d’armes, on peut retenir le joli « Thelma, Louise et Chantal« , ou encore le joli clip de HollySiz, « The Light« .

Pour cette nouvelle saison, qui arrive très tard, puisqu’il s’est passé trois ans entre les deux saisons, Cathy Verney va s’occuper de réaliser les six premiers épisodes, puis ce sera au tour de Benoît Pétré de réaliser les six autres.

Reprenant là où la première saison s’était arrêtée, cette deuxième saison de « Hard » va emmener nos hardeurs et hardeuses sur d’autres sentiers que celui des films pornos. Toujours aussi amusante et pêchue, cette saison va être pleine de rebondissements assez inattendus (même si certains sont assez clichés), ce qui lui donne un joli souffle.

Sophie, avec l’aide de sa meilleure amie, pense avoir trouvé la solution pour faire autre chose que du porno. À la tête de SOPHX, la jeune veuve va peu à peu orienter sa société vers la réalisation de fantasme à la demande. Cette nouvelle activité, même si elle tient une bonne idée, est difficile à tenir, car pour maintenir SOPHX à flots, il lui faudrait réaliser au moins une dizaine de fantasmes par jour, ce qui n’est pas une mince affaire. Puis comment trouver les clientes ? Sophie a du pain sur la planche d’autant plus qu’elle va encore en découvrir, aussi bien sur son travail que dans sa vie personnelle.

Il aura fallu patienter trois ans pour voir enfin de nouvelles mésaventures pour la veuve bourgeoise et coincée qu’est Sophie. Pour cette deuxième saison, Canal + a donc voulu voir plus grand, offrant six épisodes de plus que sur la première saison. Passant à un format de douze épisodes de vingt-cinq minutes chacun, « Hard » se fait plus riche, aussi bien en mésaventures qu’en sujets qu’elle va aborder.

Gardant la même ambiance que la première saison, conjuguant toujours le milieu du porno et sa découverte avec le fait de tenir une entreprise et rester compétitif, cette saison deux de « Hard » est aussi amusante qu’elle est intéressante. Comme sur la saison précédente, on s’amuse des découvertes outrées que peut faire le personnage de Sophie toujours aussi bien tenu par Natacha Lindinger. Cette nouvelle saison resserre toutefois l’écriture autour de ce personnage, qu’elle va faire évoluer, passant de la veuve coincée en une femme d’affaires qui essaie de tenir son entreprise, même si elle a beaucoup de mal avec le concept et les activités de cette dernière.

D’ailleurs, avec cette idée de l’entreprise qui se frotte aux valeurs de cette femme, « Hard » va emprunter des sentiers surprenants d’un côté, avec par exemple la réalisation de fantasmes, histoire de sortir de la pornographie et essayer de faire quelque chose pour les femmes. Si ce côté-là est bon, il faudra aussi relever que la série s’aventure dans le cliché d’un autre côté, avec la vente de la société et tout ce qui va en découler. Si l’écriture est assez fine quand elle parle de l’entreprise, du fait de rester compétitif, sur le fait de se réinventer, ou plus loin encore, avec le personnage de Roy Lapoutre, qui ici décide d’arrêter le porno, voulant passer au cinéma traditionnel, quand la série aborde la possible revente de l’entreprise, et les rebondissements que cela apporte, c’est bien moins fin, et comme je le disais, la série a tendance à tomber dans le cliché, ce qui casse un peu le bien qu’on en pense.

Franchement, la série n’avait pas besoin de ces hongrois et cette arnaque pour exister et se faire intéressante, car elle a déjà ses sujets qu’elle explore plutôt bien. Ces rebondissements donnent la sensation d’être là pour faire du rebondissement, et dans la vie du personnage, ça finit par faire un trop-plein.

Heureusement, la série, derrière ça, nous offre de quoi se rattraper en développant plus d’un personnage, et l’on s’amuse à suivre tout ce petit monde. Comme je le disais plus haut, en plus de bien développer le personnage de Sophie, la série développe aussi très bien le personnage de Roy Lapoutre, qui veut reprendre une vie « normale », voulant surtout s’éloigner de l’image du hard, ce qui est très difficile, pour ne pas dire impossible. Avec ce personnage, la série en devient même touchante, ce qu’on n’avait pas vu venir et c’est très bien comme ça.

La série développe aussi de manière très amusante les enfants de Sophie qui sont toujours aussi bien tenus par Fanny Sidney et Axel Wursten. Puis comme la série gagne en importance, on commence à voir se bousculer certaines têtes connues, ainsi cette saison accueille pour des rôles plus ou moins grands Guillaume Gallienne, Cécile De France, Claire Nadeaux, Philippe Nahon ou encore Phil Hollyday. À noter aussi de petits rôles pour de jeunes premiers qui étaient alors en début de carrière, comme François Civil et Bertrand Usclat.

Cette deuxième saison de « Hard » voit donc plus grand et se fait en quelque sorte plus grande. Avec ces douze nouveaux épisodes, la série s’aventure sur d’autres sentiers, et même si parfois elle fait de mauvais choix, ou plutôt elle fait des choix clichés et convenus qui donnent la sensation de créer uniquement du rebondissement, la série sait rester amusante et intéressante, mélangeant toujours aussi bien de manière culottée son humour et ses sujets. Ainsi, on se plaît à suivre ces nouveaux épisodes, et on est curieux de voir où la saison trois va mener ses personnages et cette histoire.

Note : 13/20

Par Cinéted

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