avril 26, 2024

Snake Eyes Seven – Medicine Man

Avis :

Le mélange entre Hard Rock et Heavy Metal a toujours fait bon ménage. De nombreux groupes se sont lancés là-dedans, et à chaque fois, le résultat fut probant. Soit grâce à une énergie décapante, soit grâce à des talents techniques qui offraient des moments de grâce incroyables. Et parfois les deux. Fondé en 2005 à Vancouver, Snake Eyes Seven sort son premier album (éponyme) en 2007 sous le label Chavis Records. Il faudra ensuite patienter trois ans pour voir débouler le deuxième opus du groupe, 13 Crows, sous un autre label, Jamsync Music. Par la suite, c’est un peu la traversée du désert pour la formation, puisqu’il faudra attendre huit ans avant de poser les oreilles sur Medicine Man, le troisième (et dernier à ce jour) album de Snake Eyes Seven. Album qui change encore de label, puisque disponible chez HighVolMusic. Mais est-ce que c’est bien ?

Le premier titre de l’album ne propose pas une introduction, mais entre directement dans le vif du sujet. Speaking Ill of the Dead dure plus de cinq minutes et démontre, d’emblée, tout le talent du groupe. Les riffs sont parfaitement exécutés, on a une folle envie de bouger la tête et le groupe sait y faire pour mettre quelques uppercuts. Le mélange se fait sentir dès le démarrage, et on pourrait parfaitement voir cela au tout début d’un concert. Même au niveau de la voix, ça suit et on sent les différentes inspirations de la formation. Le plus surprenant viendra du titre suivant, qui sera largement moins bon. Pas d’un point de vue technique, mais plus d’un point de vue énergie. En effet, Can You Hear me Calling est une sorte de ballade un peu sirupeuse qui plombe un peu l’élan du premier titre.

Il est assez étonnant de retrouver cela dès le deuxième morceau et pas plus loin dans l’album. Néanmoins, les riffs sont là aussi bons et globalement, on passe un bon moment devant. Et fort heureusement pour nous, le groupe rebondit bien avec Medicine Man. On renoue avec un Hard’n’Heavy puissant et qui essaye de coller des parpaings à chaque coup de corde. Et si la rythmique est moins rapide que pour le premier titre, on reste sur quelque chose de très efficace et qui reste vite en tête. Avec The Kill, le groupe montre une autre facette de ce qu’il est capable de faire. Car entre la rapidité d’exécution et la vitesse de la rythmique, on est en plein Heavy pur jus. Pour autant, la voix du chanteur fait penser à du Hard et l’ensemble fonctionne à plein régime. On en redemande d’ailleurs.

En abordant The Critic, on change un petit peu de registre. Le groupe ralentit le rythme et propose un vrai titre Hard dans le sens noble du terme. Sans faire des fioritures techniques qui peuvent gâcher l’ensemble, le groupe offre un morceau entrainant et qui donne bien évidemment envie de bouger la nuque dans tous les sens. Angel of Death, malgré son titre qui laisse présager un gros coup dans le crâne, reste assez sage, s’inspire grandement d’Aerosmith dans sa façon de chanter, et manque parfois d’identité propre. C’est dommage, car globalement, le morceau est plutôt plaisant, notamment dans son pont qui aurait pu être plus agressif. Mais c’est là aussi où l’on voit les limites de la voix du chanteur, qui ne peut pas forcément donner plus de puissance. Chose que l’on retrouve dans SOB, même si les grattes sont plus importantes sur ce titre.

Néanmoins, on reste là aussi sur un morceau assez transparent, qui manque d’impact ou de moments vraiment impactants. C’est toujours bon et entrainant, mais ça manque cruellement d’identité et d’envie de se démarquer de la concurrence. What About Peace est plus intéressant dans le sens où il tente d’instaurer une ambiance guerrière, presque apocalyptique, et ça marche. Le titre se fait plus catchy et on a envie de replonger dedans à plus d’une reprise. Enfin, pour conclure, le groupe propose Goodbye Ronnie, en hommage à Ronnie James Dio, et c’est un petit titre sympathique, mais qui n’est pas à la hauteur du personnage. Dommage.

Au final, Medicine Man, le troisième album de Snake Eyes Seven, est un effort qui est assez intéressant et plutôt réjouissant. Sans jamais réinventer la poudre, le groupe offre tout de même un skeud qui donne envie de bouger et qui se veut assez rugueux sur ses riffs. On regrettera simplement le manque d’identité du groupe et sa propension à rester dans une zone de confort qui les empêche de vraiment décoller.

  • Speaking Ill of the Dead
  • Can You Hear me Calling
  • Medicine Man
  • The Kill
  • The Critic
  • Angel of Death
  • SOB
  • What About Peace
  • Goodbye Ronnie

Note : 13/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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