avril 20, 2024

Dawnlight – Until the Dark Sun Rises

Avis :

Quand on évoque le Power Métal, on pense immédiatement aux pays scandinaves. Il faut dire que les plus gros groupes proviennent soit de Suède, soit de Finlande, soit de Norvège, et parfois d’Allemagne. Avec Dawnlight, on pourrait croire en la même chose, notamment sur l’anglicisme du nom du groupe, mais aussi sur la pochette, froide et représentant un loup blanc. Pour autant, Dawnlight nous provient d’Espagne, et plus précisément de Valladolid. Le groupe se fonde aux alentours de 2017 et sort rapidement un premier EP, Eternity. Sans label, le groupe ne se laisse pas impressionner par la lourdeur de la tâche, et décide d’enchainer, deux ans plus tard, avec un premier album, Until the Dark Sun Rises. Seul et unique effort du groupe (car depuis, ils se sont séparés), ce premier album est une excellente surprise, qui va nous faire regretter un grand groupe en devenir.

Comme il est de coutume dans le domaine du Power, le groupe propose une petite introduction avec The Longest Night. Ça dure un poil plus d’une minute, c’est épique et ça met dans le bain de suite. Par la suite, le groupe amorce son single, Men in the Shadows. Si on pourrait dire que le titre est sans grande surprise quand on est rompu au style, il faut tout de même dire que c’est de la bonne qualité. Pour un groupe qui n’a pas de label et qui s’autoproduit, l’enregistrement est impressionnant et les arrangements sont totalement dingues. Le morceau est puissant, rapide, nerveux, et il contient un très bon solo. Même le refrain est efficace et catchy en diable. Bref, on reste agréablement surpris par ce premier pas. Et on ne sera pas au bout de nos peines avec The Guardian of Dawnlight.

Encore plus épique dans ses arrangements et sa vitesse, le titre nous emporte dans quelque chose de très classique et que l’on pourrait presque qualifier de déjà entendu, pour autant, ça fonctionne à plein régime. D’autant plus que les chœurs apportent une épaisseur plaisante et l’ensemble fonctionne à la perfection. On appréciera aussi les élans du chanteur qui, sans en faire des caisses, possède une belle tonalité qui sied parfaitement au genre. En arpentant White Wolf, on voit que le groupe est aussi capable de freiner un peu pour offrir quelque chose de plus mélancolique, notamment dans le refrain, et ce malgré un riff un peu rugueux. Il y a un vrai savoir-faire là-dedans, et surtout une envie sincère de faire un Power propre avec du cœur. Eternity viendra souffler un nouveau vent épique, avec nervosité et vélocité. C’est premier degré, mais ça marche à plein régime et c’est fédérateur.

Le seul truc qui manquait à cet album était un long morceau de plus de huit minutes. Seven Souls est là pour ça et c’est encore avec surprise que l’on va faire face à un excellent titre. On ne s’ennuie pas un seul instant, c’est épique et on se demande encore comment un groupe autoproduit a pu faire un premier album aussi qualitatif. Afterwar en attestera une fois de plus. Avec en prime une belle surprise sur le final du morceau, qui lorgnera vers un Métal Alternatif où les gros riffs vont venir nous calmer. Un moment hors du temps, qui démontre toute la qualité technique du groupe, qui peut faire ce qu’il veut. Puis avec Dark Sun, on navigue dans une petite ballade sympathique, pour conclure avec Hero’s Sorrow et son aspect classique mais efficace. Bref, Dawnlight fournit un album qui se tient et qui est cohérent.

Au final, Until the Dark Sun Rises, le premier (et dernier) album de Dawnlight, est une excellente surprise qui prouve qu’avec de l’envie et du talent, on peut fournir un album de Power autoproduit de très grande qualité. Doté d’un enregistrement dingo, d’arrangements dantesques et de moments fort plaisants, les espagnols n’ont pas fait les choses à moitié et on ne peut que regretter leur séparation. Même leur reprise de Starlight de Muse est une réussite, et pourtant, ce n’est pas chose aisée de tenir tête à Matthew Bellamy au chant. Bref, un groupe qui n’aura pas eu le succès escompté et c’est vraiment triste.

  • The Longest Night
  • Men in the Shadows
  • The Guardian of Dawnlight
  • White Wolf
  • Eternity
  • Seven Souls
  • Afterwar
  • Dark Sun
  • Hero’s Sorrow
  • Starlight

Note : 16/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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