avril 25, 2024

The Witcher Saison 2 – Pas Envoûté

D’Après une Idée de : Lauren Schmidt Hissrich

Avec Henry Cavill, Freya Allan, Anya Chalotra, Eamon Farren

Pays: Etats-Unis, Pologne

Nombre d’Episodes: 8

Genre: Fantasy

Résumé:

Convaincu que Yennefer n’a pas survécu à la bataille de Sodden, Geralt de Riv emmène la princesse Cirilla dans l’endroit le plus sûr qu’il connaisse, la maison de son enfance, Kaer Morhen. Alors que les rois, les elfes, les humains et les démons du Continent se battent pour la suprématie à l’extérieur de ses murs, il doit protéger la jeune fille d’un plus grand danger : le mystérieux pouvoir qu’elle possède en elle.

Avis :

Sorti en 1986 en Pologne, Le Sorceleur est rapidement devenu un phénomène dans le domaine de l’Heroic-Fantasy. Il faut dire que le succès du Seigneur des Anneaux au cinéma n’y est pas pour rien, et la saga fait partie d’une vague de romans qui ont trouvé un nouveau lectorat dans les années 2000. En grand fan de la franchise, Henry Cavill a fait des pieds et des mains pour qu’une série Netflix voit le jour et qu’il ait le rôle principal, celui de Geralt de Riv. Bien évidemment, le succès incroyable des jeux vidéo n’est pas étranger au feu vert de la mise en route de la série. Bref, l’année dernière, la première saison avait eu son gros succès (et le cul d’Henry Cavill n’y été sûrement pas pour rien), ce qui a permis d’enclencher une deuxième saison, avec un petit doublement de salaire pour son acteur principal.

Name Dropping

La série reprend là où on l’avait laissée. Yennefer est épuisée après avoir décimé l’armée ennemi en faisant appel au chaos et se retrouve prisonnière de guerre. Geralt est persuadé qu’elle est morte et il embarque Ciri dans la maison qui forme les sorceleurs pour la protéger. Pendant ce temps, humains, elfes et tout le toutim bavassent et complotent pour devenir les rois du monde. Mais Ciri semble être la clé de tout, possédant un pouvoir incommensurable. C’est dans ce contexte tumultueux que la saison deux bat son plein. Une saison qui sera difficilement suivable pour ceux qui ne sont pas initiés à l’univers, ou qui oublient de regarder le résumé de la première saison (même si ça ne sert pas à grand-chose ça aussi). En effet, la série va balancer des noms de personnages ou de régions à tours de bras.

Au point que l’on ne comprenne absolument rien à l’intrigue politique qui se joue sous nos yeux. A partir de ce principe, il devient complexe de suivre une intrigue qui doit prendre une place de plus en plus importante. Car comme toute série de Fantasy qui se respecte, les complots sont le cœur même de l’histoire, créant tensions et autres guerres. La grande histoire de The Witcher devient vite pénible et sans grand intérêt pour qui n’a pas lu les livres. Henry Cavill étant un grand fan, il n’a pas dû se rendre compte de la complexité de l’intrigue et de la difficulté de suivre tout ce qui se trame. Cela se traduit aussi par un montage pénible, qui fait d’incessants va-et-vient entre les personnages qui ne sont pas sur le même lieu.

Qui ? Où ? Quoi ? Comment ?

D’un côté Yennefer et sa perte de pouvoir, de l’autre Geralt et Ciri, puis on n’oublie pas les elfes et les humains qui fomentent de vilains coups. La série doit jongler avec plusieurs axes et sa seule solution et d’alterner les séquences afin de raconter quelque chose de solide et qui tienne la route. Malheureusement, cela ne marche pas vraiment, perdant plus le spectateur qu’autre chose. On a aussi la sensation que certains lieux importants des romans doivent impérativement figurer dans la série, et ne se retrouve quelques minutes. On pense au temple neutre où Geralt se fait attaquer, par exemple. Le lieu est intéressant, mais il est expédié en un seul épisode. Bref, cette deuxième saison ne manque de profondeur, mais elle manque de cohérence et de liants entre certaines choses. Elle semble hachée et manque de rythme pour vraiment nous accrocher.

Cette sensation de rythme saccadé se retrouve aussi bien dans le montage que dans les palabres interminables. Lorsque la série s’attarde sur les réunions des rois, on tombe sur des dialogues insipides et des personnages que l’on ne connait pas. Même au sein des sorceleurs, on se retrouve avec des personnages secondaires qui n’ont aucun poids. Et même chez les méchants, on peut faire la grise mine, notamment avec un sorcier pyromane qui est trop timide, ou encore un monstre très fort mais qui n’a pas d’apparence propre. Bref, tout ce petit monde végète autour de Ciri et Geralt, jouant le rôle de la disciple et du mentor, Karaté Kid faiblard et manquant d’émotions pour pleinement nous satisfaire. Et c’est là un tort étrange, car cette deuxième saison veut à tout prix nous montrer que Geralt a des sentiments, mais on reste de marbre face à une relation père/fille lisse.

Il y a des monstres au moins ?

Si la série s’embourbe dans son récit et son histoire, elle contient tout de même quelques améliorations notables. La réalisation est de meilleure qualité. Il faut dire que le budget a été vu à la hausse, ce qui a certainement permis de faire de plus belles choses. Certains plans sont beaux et les décors naturels sont bien mis en avant. On notera aussi des effets spéciaux de meilleure qualité, avec des monstres mieux intégrés et plus inspirés, comme la Brouxe du premier épisode. Enfin, les combats, même s’ils sont peu nombreux, sont plutôt bien chorégraphiés et permettent de voir l’évolution de la mise en scène qui arrive à bien rendre les coups. Il est juste dommage que l’on ne ressente jamais le danger pour les protagonistes, qui s’en sortent toujours haut la main.

Au final, cette deuxième saison de The Witcher est un peu décevante. Si la première avait tous les atours d’un Game of Thrones du pauvre, c’est toujours le cas ici, car l’évolution de la mise en scène ne masque pas les scories d’écriture et les personnages peu intéressants. Même la révélation finale demeure décevante, voulant frapper un grand coup, mais restant dans quelque chose d’attendu et de superflu. Bref, sans être catastrophique, cette seconde saison manque de lisibilité, de cohérence et de nervosité, s’attardant beaucoup trop sur des complots et des personnages secondaires dont on ne sait rien. Dommage.

Note : 12/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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