avril 19, 2024

Batman Arkham – Le Sphinx – Qui est Edward Nygma?

Auteurs : Collectif

Editeur : Urban Comics

Genre : Super-Vilain

Résumé :

Quel est le seul ennemi de Batman à pouvoir rivaliser avec son cerveau brillant ? Qui est capable de maintenir une ville en état de terreur avec de simples puzzles ou mots croisés ? Qui fait des allers-retours incessants à l’Asile d’Arkham et semble pour le moins irrécupérable ? Les réponses à toutes ces questions et bien plus encore, se trouvent dans le parcours criminel et tortueux du génie du mal : Edward Nygma, le Sphinx !

Avis :

Depuis sa création dans les années 40, Batman a connu un nombre imposant de méchants. De l’emblématique Joker au dégoulinant Pingouin, le Dark Knight a dû affronter des tonnes de vilains et s’afficher dans un nombre incalculable de comics. Forcément, certains segments sont plus intéressants que d’autres et Urban Comics a eu la géniale idée de condenser dans un seul tome les meilleures histoires des plus grands ennemis de Batman. Ainsi, après Le Pingouin, Double-Face, Poison Ivy, Mister Freeze et avant l’Epouvantail, voici que déboule dans nos librairies Le Sphinx. Personnage trouble amateur d’énigmes en tout genre, c’est à travers neuf histoires que l’on va voir l’évolution d’un bandit d’abord marrant, puis violent et sans limite. Partant de 1948 jusqu’en 2013, Batman Arkham – Le Sphinx propose une évolution spectaculaire dans un melting-pot pas toujours équilibré.

La première histoire revient sur les origines du Sphinx. Edward Nigma est un homme passionné par les énigmes, mais dont le seul don est la triche. De ce fait, il devient un vil voleur qui piège les gens dans des casse-têtes improbables. L’histoire fleure bon les années 40 et une certaine insouciance se dégage des pages. Par la suite, on va faire un bond de quarante ans pour plonger dans une histoire qui date des années 80. Plus mature, ce segment commence à montrer la montée en puissance du criminel, qui va tenter de tuer Batman. Le but n’est plus de la piéger ou de lui faire perdre du temps pour faire un casse, mais bel et bien de se débarrasser de lui. C’est à partir de là que le sphinx va prendre plus d’ampleur et même venir concurrencer les autres grands vilains.

Une concurrence qui s’exprime clairement avec Quand est une Porte ? où le sphinx raconte ses enjeux. Si le segment peut paraître intéressant, il reste assez boulimique dans le flot d’informations et manque d’action, puisqu’il ne s’agit-là que d’une interview pour mettre en avant la psychologie du criminel. C’est en abordant les années 90 que les choses vont se complexifier. Le sphinx devient un redoutable criminel avec des hommes de main et les scénaristes vont en profiter pour utiliser son amour des énigmes afin de piéger des gens riches de Gotham et faire sortir leur pire défaut à travers un show de télé-réalité. Avant-gardiste, ces deux histoires permettent alors de mettre en avant un personnage lunatique, pas forcément dangereux, mais manipulateur et désagréable. Mais le pic sera atteint avec la longue histoire L’Enigme Première.

Découpé en trois chapitres, ce long segment va être assez déroutant, mettant du fantastique dans un récit qui aurait dû rester plus terre à terre. Ici, le Sphinx tue Batman en l’électrocutant et ce dernier sera réanimé à l’hôpital. Mais manque de bol, son esprit s’est évadé de son corps et se balade dans d’autres corps de Gotham. Allant d’un petit garçon à un pompier pour finir dans le Sphinx qui le refile à sa femme, le corps de Batman, ne répondant qu’à des réflexes, va tout faire pour le retrouver. Assez long et complexe, cette histoire ne tient pas vraiment la route et ne présente pas un Sphinx imposant, ni même intéressant. C’est d’ailleurs assez étrange de retrouver un récit tel que celui-là, qui s’égare de l’aspect réaliste de Batman. Fort heureusement, le recueil va vite retomber sur ses pattes avec Une Nouvelle Aube.

En effet, dans cette longue histoire de trois chapitres, on va nous présenter un nouveau méchant, Tut, qui reprend le modus operandi du Sphinx en posant des énigmes, sauf qu’il se limite à l’Egypte antique. Batman, pour comprendre les motivations du tueur, va devoir faire équipe avec Edward Nygma qui comprend tout ce que veut faire ce nouveau tueur. L’association des deux personnages fonctionnent à merveille et l’humour permet de mettre les nerfs de Batman à rude épreuve. Une alliance insoupçonnée qui fonctionne bien et qui est la meilleure histoire du recueil. Tout cela se termine avec Solitaire, une histoire courte où Batman n’apparait pas et dans lequel le Sphinx investit la tour Wayne dans un dernier tiers assez gore, montant alors encore d’un cran dans la violence et la folie.

Au final, Batman Arkham – Le Sphinx est un recueil assez intéressant dans sa montée crescendo vers la violence et la dangerosité de son criminel. Le Sphinx gagne en intensité, en psychologie et sa folie se justifie par un passif lourd et étrange. Malgré quelques histoires un peu en deçà, Urban Comics a fait du bon boulot, permettant de mettre un peu plus en lumière un vilain qui prête plus à rire qu’autre chose, mais qui se révèle redoutable et dangereux. Bref, un pot-pourri intéressant, inégal, mais généreux et qui permet de mieux cerner l’un des méchants les plus célèbres de Gotham.

Note : 14/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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