mars 29, 2024

A Young Doctor’s Notebook Saison 2

D’Après une Idée de : Ronald D. Moore

Avec Daniel Radcliffe, Jon Hamm, Rosie Cavaliero, Adam Godley

Pays : Angleterre

Genre : Drame

Nombre d’épisodes : 4

Résumé :

Les débuts d’un jeune médecin russe sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale.

Avis :

Sujet de sa majesté The Queen, Robert McKillop est un réalisateur dont on ne sait pas grand-chose, tant il est méconnu. Lorsque l’on va chercher de plus amples informations sur le metteur en scène, on apprend que sa carrière aurait commencé vers la fin des années 2000 avec un premier long-métrage qui n’a rien donné de concluant, puisqu’il est passé totalement inaperçu. Le cinéaste se serait alors dirigé vers le petit écran, et c’est là, depuis 2012, qu’il s’est confortablement installé, passant à la réalisation de mini-séries à des séries plus conséquentes. Pour les amateurs de séries britanniques, le réalisateur a travaillé sur des titres tels que « Our Zoo« , « Jericho« , « Clique » ou « Clearning Up« .

Diffusée en 2012, la première saison de « A Young Doctor’s Notebook » s’est posé comme un petit ovni, aussi étrange qu’il fut délirant et génial à la fois. Sur la base de quatre épisodes d’une vingtaine de minutes, cette série, qui nous emportait dans les premières années d’un jeune médecin perdu quelque part dans la campagne russe en 1918, maniait l’absurde et l’humour noir à merveille, et même si j’y aurais mis le temps, j’avais terriblement envie de me lancer dans cette très courte saison deux.

Ayant enfin mis la main dessus, ça y est, je l’ai enfin vu et malheureusement, elle se pose comme une terrible déception. Est-ce le temps qui a passé entre la découverte des deux saisons (quoi que je me suis refait la première avant d’enchaîner sur celle-ci et la première est toujours intacte), ou tout simplement moi qui ai changé, quoi qu’il en soit, cette deuxième saison fut un calvaire, proposant un personnage tellement addict et surtout égoïste, qu’il en est insupportable.

Le jeune Docteur Vladimir Bomgrad s’est désormais bien installé dans son hôpital perdu et isolé au bout de la Russie. Entre des patients plus ou moins présents, le médecin entretient une liaison avec l’une des infirmières. Ayant des douleurs de plus en plus fortes, pour pallier à cela, Vladimir, alias Nika, se shoote à la morphine, or, ce qui devait le soulager, la finalement rendu totalement addict. Puis un jour, entre dans l’hôpital la belle Natasha…

« A Young Doctor’s Notebook » est un véritable ovni dont on ne sait pas vraiment quoi faire à la longue. Déroutant, totalement déjanté et absurde, cette mini-série de Ronald D. Moore a pour elle d’être follement originale. Partant sur une base de quatre épisodes d’une vingtaine de minutes, le showrunner nous avait emporté avec délires et fracas dans la Russie de 1918 pour y suivre la première mission d’un trop jeune médecin fraîchement diplômé.

Comme je le disais plus haut, la première saison de « A Young Doctor’s Notebook » s’était posé comme une petite merveille, entre délire total, fulgurance gore, et sens de l’absurde, on s’était régalé à suivre et découvrir ce très grand n’importe quoi. Malheureusement, ce délire sur ces quatre nouveaux épisodes ne suit pas vraiment, et c’est bien dommage, car en ce qui concerne l’ambiance, la réalisation, les décors, ou encore les comédiens, tout est resté pareil.

Exit Alex Hardcastle à la réalisation, cette deuxième saison est confiée à Robert McKillop et le réalisateur suit parfaitement les traces de Hardcastle, avec une série à petit budget, qui tient un charme et un caractère certain. McKillop tient bien le rythme, et il oscille très bien entre l’humour noir et les drames que la série propose au travers de ces quatre épisodes. On notera toutefois que les fulgurances gores sont absentes de cette saison, car plus que les premières armes du jeune médecin, cette nouvelle saison s’intéresse plus à sa personnalité et plus largement à son addiction. Et c’est là que la série nous perd et se fait décevante.

Si Daniel Radcliffe est toujours impeccable dans la peau de Nika, son personnage, lui, prend une tournure radicale et devient de plus en plus désagréable, voire même insupportable, au point qu’on se détache complètement de lui. Égoïste, égocentré, je m’en foutiste, en gros le personnage est un connard irrécupérable, et même si la série, en parallèle, l’emmène vers une sorte de rédemption, le personnage, dans ses jeunes années, est si infect que ça tue d’emblée toutes les émotions qui peuvent en découler et tout le pardon qui pourrait venir. De plus, à force de s’enfoncer, le personnage tire la série vers le glauque et ça finit par devenir si peu intéressant qu’on suit les derniers épisodes du coin de l’œil, espérant que le calvaire s’achève vite.

Je ressors donc terriblement déçu de cette deuxième et derrière saison de « A Young Doctor’s Notebook« . Si beaucoup des ingrédients de la première saison sont bels et bien là, la série fait prendre une tournure tellement insupportable à ce personnage, que ça gâche toute la série. Un beau gâchis et c’est vraiment dommage, moi qui me faisais une joie lorsque j’ai enfin mis la main sur cette deuxième saison.

Note : 05/20

Par Cinéted

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