mars 28, 2024

Piège Mortel à Hawaï

Titre Original : Hard Ticket to Hawaii

De : Andy Sidaris

Avec Ronn Moss, Dona Speir, Hope Marie Carlton, Harold Diamond

Année : 1987

Pays : Etats-Unis

Genre : Action

Résumé :

Deux agentes du FBI trouvent un petit hélicoptère dans lequel se trouve des diamants. Leur propriétaire, un trafiquant de drogues, va les tout faire pour les récupérer.

Avis :

Venant de la télévision, Andy Sidaris travaillait aussi comme cameraman sur des matchs de football américain. Et quand Andy Sidaris s’ennuyait, il avait cette petite particularité lors des matchs de s’arrêter non pas sur les joueurs, mais de filmer les jolies filles dans les tribunes. Au milieu des années 70, Andy Sidaris nourrissant des envies de (fantasmes) réalisations, a donc monté sa société de production et c’est en famille qu’il s’est lancé dans le cinéma. Un cinéma qui sera sorti directement en vidéo et ça, à chaque fois. Quoi qu’il en soit, en 1973 et 1998, Mr Sidaris, sa femme, son fils et ses cousins, ont réalisé pas moins de douze films, mine de rien.

Quatrième film pour Andy Sidaris, « Piège mortel à Hawaï » était « présenté » à la nuit Nanarland au Grand Rex et je dois bien dire qu’on s’est éclaté avec ce film à dormir debout, qui part absolument dans tous les sens. Exagéré, crétin, fun à 3 000 %, machiste au possible, au point d’en être même une certaine part de la définition du mot à lui seul, « Piège mortel à Hawaï » est un immense bordel à ciel ouvert. Un bordel où se côtoient une intrigue qui n’est qu’incohérences, des femmes flics qui se fightent et font bien souvent tomber le haut, des diamants, de la mafia, un travesti, des couchers de soleil (oui, on est à Hawaï quand même), des explosions, des tirs au bazooka parce que c’est cool et puis il y a une star, un serpent contaminé par des expériences scientifiques fait sur des rats… Bref, un très sympathique bordel, qui nous offre un nanar de très haute gamme et ça tombe très bien, car c’est pile ce que l’on était venu chercher.

Donna est une agente de stup qui travaille à Hawaï. Un matin, avec Taryn, une future possible collègue, elle est chargée de transporter en hélicoptère un jeune couple qui est à la recherche d’une plage paradisiaque pour y passer la nuit en amoureux, et un serpent qui a doit être remis à une personne (oui, il n’y a pas plus de précision et en même temps, on s’en fout). Une fois arrivées sur la plage paradisiaque, Donna et Taryn tombent par hasard sur une transaction de diamants qui sont le produit de l’argent de la drogue. Dès lors, les deux jeunes femmes savent que leurs ennuis ne font que commencer. Elles vont demander de l’aide à Rowdy et Jade, deux agents très compétents et armés jusqu’aux dents… Ah oui, et il ne faudra pas oublier le serpent qui s’échappe et commence à répandre la mort sur l’île…

Le nanar est un genre de cinéma malgré lui et je dois bien avouer qu’un nanar génialement bien fait, j’adore ça, et pour ma première incursion dans le cinéma d’Andy Sidaris, j’ai été servi comme rarement. C’est bien, c’est tellement bon et rien ne va, qu’il est difficile de savoir par où commencer et par quel bout le prendre.

Si l’on jette un œil sur l’intrigue, cette dernière est à dormir debout et au-delà de ça, elle est en totale roue libre. « Piège mortel à Hawaï« , c’est le genre de film qui part dans tous les sens et surtout qui mélange tout.

Improbable de chez improbable, cette intrigue, c’est beaucoup trop de films en un seul et ici, en plus de ne pas avoir de sens, tout est gratuit. Démesuré comme cela ne devrait pas être permis dans ses rebondissements, sa romance et son sens de l’action, « Piège mortel à Hawaï » est un film qui, une fois lancé, ne s’arrête littéralement jamais, passant d’une intrigue à l’autre, sans qu’on y comprenne grand-chose. Du coup, plus qu’une intrigue, le film d’Andy Sidaris est un programme finement exécuté. Un programme où l’on retrouve des playmates en guise d’agents des stups, une sombre histoire de trafic de drogues et de diamants volés et perdus. On trouvera des flics au masculin hyper bodybuildés, des flics qui font des arts martiaux, et surtout qui dégomment tout ce qui bouge avec des armes toujours très appropriées. Et bien sûr, il y aura de la romance, de la bravoure et tout un tas de plans nichons très gracieusement offerts.

Si l’on jette un œil du côté de la réalisation, le résultat est le même, « Piège mortel à Hawaï » est un florilège de n’importe quoi. 3 000 % action, le film d’Andy Sidaris ne s’arrête jamais trouvant toujours un prétexte pour survolter sa moindre scène. Pour notre plus grand plaisir, cette surdose déclenche l’hilarité à tout instant, tant on est génialement catastrophé par ce qui se déroule à l’écran. Pour notre plus grand plaisir, cette façon de faire est plus drôle et bien plus amusante que beaucoup de comédies qui sortent en salle tous les ans.

Là aussi, il est question d’un programme diablement exécuté avec des explosions, des courses-poursuites, des infiltrations, des meurtres et des exécutions, des couchers de soleil bien trop rouges, le look des années 80, une chaussette en guise de serpent qui peut attaquer n’importe quand, et bien sûr du sexe, car ça fait du bien…

Bref, le programme est exécuté à la lettre et ce programme est tenu aussi par une ribambelle d’acteurs tous plus mauvais et attachants les uns que les autres. Il est bien difficile de résister à ce personnage principal et ces acteurs tant ils sont sans filtre et en roue libre totale. Puis que dire des répliques qu’ils s’envoient. Certaines, entre misogynie, un soupçon de racisme, de complotisme et autres, valent leur pesant d’or. À noter que dans ce casting, on trouve dans la peau d’un des flics venus aider nos deux playmates, Ronn Moss (acteur connu pour avoir joué, entre autres, dans « Amour, gloire et beauté« ).

Nanar aussi génial que terrible, cette première incursion dans le cinéma d’Andy Sidaris est un pur bonheur. Un bonheur fait de grand n’importe quoi, de ridicule, d’exagération, d’action permanente, d’incohérences et d’improbabilité. Si tous les films d’Andy Sidaris sont comme celui-là, c’est bien simple, je veux voir tout ce qu’a pu faire ce type !

Note : 16/20

Par Cinéted

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