novembre 7, 2024

Kronos – Le Soulèvement des Machines

Titre Original : Singularity

De : Robert Kouba

Avec John Cusack, Eileen Grubba, Carmen Argenziano, Elaine Loh

Année : 2017

Pays : Etats-Unis, Suisse

Genre : Science-Fiction

Résumé :

En 2020, la plus grande société de robotique mondiale, présente sa plus puissante invention Kronos. Un super ordinateur conçu pour mettre fin aux guerres dans le monde. Quand Kronos est mis en ligne, il analyse rapidement que l’humanité, elle-même, est la plus grande menace à la paix mondiale et lance une attaque mondiale pour débarrasser le monde de « l’infection » de la race humaine…

Avis :

On le sait, vieillir est une belle saloperie. Le problème, c’est que l’on ne peut rien y faire, c’est inéluctable. Et cela semble encore plus dur pour les acteurs d’Hollywood qui ne veulent pas prendre leur retraite, quitte à signer dans des navets sans nom. Bruce Willis en est un exemple parmi tant d’autres, puisque Nicolas Cage n’est pas en reste non plus. Mais le pire de tous est certainement Steven Seagal qui n’en a carrément plus rien à foutre. Bref, des gloires déchues qui s’enfoncent dans des films médiocres. Nouveau venu parmi cette flopée d’artistes, John Cusack. En effet, on peut se poser la question quand on voit ce film, Kronos – Le Soulèvement des Machines (ou Singularity en VO), qui tire toutes les sonnettes d’alarme du bon gros film de merde qui n’a strictement rien à dire. Une purge infâme portée par des acteurs qui se demandent ce qu’ils foutent là.

Kronos ou le temps dure longtemps

La technologie qui rattrape l’humanité, quitte à l’éradiquer, ce n’est pas une nouveauté, et cela a fait les choux gras des récits de science-fiction depuis belle lurette. Pour autant, cela fascine toujours. Et c’est peut-être ce qu’a voulu faire Robert Kouba avec ce métrage. Nous sommes dans un futur assez proche, et les humains sont assistés par des machines. Toutes ces machines sont le fruit d’une seule entreprise qui a la main basse sur le marché. Sauf que, cela n’empêche pas les guerres entre les humains, ce qui irrite profondément le PDG de cette entreprise. Il décide alors de lancer Kronos, un projet qui vise à instaurer la paix dans le monde. Et pour instaurer la paix, cette arme de destruction massive va flinguer tous les humains. Tous, sauf certains bien planqués et un jeune homme qui se pose des questions sur son humanité.

Le sujet peut sembler intéressant, mais il n’arrive jamais à rentrer en plein dedans. Ici, on va suivre un jeune homme qui vient de perdre sa mère, et qui se rend compte qu’il est immunisé contre les robots qui flinguent tous les humains. Pourquoi ? Le mystère reste entier, même lorsqu’il va rencontrer une jeune humaine de son âge et avec laquelle il va tisser des liens étroits. Amourette, questionnements sur sa nature, survie en milieu hostile avec des robots en CGI dégueulasses, c’est un peu le programme peu alléchant de ce Kronos, qui enfile les inepties avec une élégance rare. L’histoire ne prend jamais, la faute à un montage anarchique, des personnages insipides et une morale à deux balles, où deux frères se tirent la bourre pour savoir qui a lancé la machine en premier. Triste état des lieux d’un DTV qui pourrait venir de Moldavie. 

John Cul-sec

Le pire dans tout ça tient vraiment dans la prestation des acteurs qui ne sont pas du tout investis. Y compris John Cusack qui n’en a strictement rien à foutre. Il est là pour jouer le méchant, faire de monologues sur un fond vert, déblatérer des conneries imbuvables sur l’humanité et ses méfaits, puis c’est tout. Il fait le minimum syndical, récite ses textes comme un élève réciterait une poésie, et c’est irregardable. A ses côtés, on retrouve un Carmen Argenziano vieillissant, qui joue les vieilles crevures et dont le rôle est insipide au possible. Lui aussi est méchant, mais il ne sert à rien. Au niveau des « héros », on aura droit à un jeune inconnu qui semble découvrir ce qu’est le métier d’acteur, et il sera épaulé dans sa médiocrité par une jeune actrice qui se croit dans Hunger Games, en tuant des robots à l’arc.

Outre un scénario d’une bassesse infâme et des acteurs qui s’en branlent, on peut aussi évoquer la laideur de l’ensemble. Kronos – Le Soulèvement des Machines a tous les atours d’une DTV fauché où le budget part dans la poche de John Cusack. Ici, les plans fixes s’enchainent avec une singularité crasse et on nous balance des incrustations qui seraient presque une insulte. Les robots sont moches et surtout, ils sont très mal animés. On a vraiment la sensation de regarder un pastiche turc d’un blockbuster américain. Mais visiblement, le réalisateur s’en bat la race, mettant en avant des robots pixélisés, assumant pleinement l’aspect cheap de son histoire. Franchement, quand on regarde ce film, on a la sensation de tomber sur un mauvais Asylum ou un Syfy fumeux et bas de gamme. C’est dire la nullité abyssale du métrage.

Under Games

Très clairement, Robert Kouba a voulu faire une sorte de Hunger Games, mais sans l’aspect Battle Royale. Ici, les deux héros luttent pour leur survie et doivent faire face à deux frères maléfiques qui ont trouvé un moyen de vivre éternellement. Le combat des deux jeunes gens n’est finalement pas le plus important ici, si ce n’est les atermoiements d’un type qui ne sait plus ce qu’il est, et une jeune femme qui croit dur comme fer à l’humanité. L’amourette prend une place phénoménale dans un film qui n’en a cure. On s’en fiche, et pourtant, c’est le centre même du film, qui écarte d’un revers de la main son penchant SF avec des robots et la fin d’une humanité. D’ailleurs, il n’y aura aucune réflexion autour de l’annihilation de l’être humain. On ne sait pas si en détruisant l’humain, le monde retrouvera sa paix.

Au final, Kronos – Le Soulèvement des Machines est une purge infâme, le genre de film que l’on préfère rapidement oublier tant il est mauvais et inutile. Entre une réalisation aux fraises, des acteurs qui s’en battent les couilles, des CGI indignes et surtout, un pompage honteux sur plusieurs films déjà existants, on flirte gentiment avec le foutage de gueule. Pire, on se dit que ce film pourrait bien être le mètre étalon de la merde filmique. Bref, l’une des pires expériences que l’on peut vivre devant son écran.

Note : 01/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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