Troisième album pour les clissonais de Stinky, qui avec déjà plus de 350 concerts dans 15 pays et 4 tournées Européennes, s’impose petit à petit comme une référence incontournable de la scène hardcore. Il faut dire que la formation, anciennement Stinky Bollocks jusqu’à l’arrivée de Claire, a une réputation de tueurs sur scène et la présence de leur frontwoman, incarnation même de la badassité, y est en partie responsable. Il suffit de voir leurs lives au Xtreme pour s’en rendre compte, mais surtout leur concert au Hellfest, où ils ont ouvert la première journée sur la Warzone avec un concert monstrueux où Claire n’a pas hésité à diriger un circle pit tout en chantant. Bref, le groupe n’a pas peur de se filer dans le pit et ça tombe bien car leurs albums sont taillés pour aller tout défoncer.
Et Of Lost Things ne déroge pas à la règle. Sorti à quelques jours de leur (énorme) prestation en ouverture du livestream Hellfest From Home, Of Lost Things est une démonstration de la montée en puissance et en qualité du groupe qui offre à chaque fois un album meilleur que le précédent. Un hardcore plus moderne, moins bourrin, avec une touche plus métal et quelques élans de chant clair. Of Lost Things démarre pied au plancher avec Revival Fire, et sa guitare parfois heavy. Lame Heart alterne entre énergie débridée et metalcore plus lourd. Distance change encore d’ambiance entre heavy et thrash et un refrain que n’aurait pas renié Comeback Kid. Le mid-tempo Strangers With Familiar Faces aux thématiques personnelles est un morceau sombre où le chant de Claire est plus rugueux encore, tout comme la guitare et la basse bien lourde.
Même constat pour l’excellent Unloving conclu par un quasi-growl impressionnant. Noisedive est surprenant dans sa structure avec un tempo plus punk (la chanson risque de faire des dégâts en live) et sa conclusion à la gratte acoustique. Struggle a tout pour ravir les amateurs de bourrinitude avec une orchestration massive et un tempo lorgnant vers le nu metal, un titre rappelant les grandes heures de Hatebreed et qui donne une sévère envie d’envoyer un Wall of Death. Après ces déferlements de violence jubilatoire, Stinky offre un final tout en douceur avec la reprise en acoustique de Rough Diamond, extrait de leur précédent album. Une ballade automnale et intimiste avec un duo en chant clair qui conclut Of Lost Things avec panache.
Riche, varié dans les styles et les influences, Of Lost Things est une nouvelle démonstration de maitrise d’un groupe qui n’a pas eu besoin de longtemps pour s’imposer parmi les grands.
- Revival Fire
- Lame Heart
- Distance
- Strangers With Familiar Faces
- Mind Trapped
- Unloving
- Nosedive
- Struggle
- Made It Home
- Spring Letter
- Rough Diamond (Unplugged)
Note : 18.5/20
Par Nikkö