avril 16, 2024

Batman Arkham Knight

Résumé :

Se déroulant un an après les événements de Batman Arkham City, Batman Arkham Knight est un jeu d’action dans lequel l’Épouvantail menace d’utiliser des armes chimiques sur la ville. Batman est donc au rendez-vous, accompagné de sa Batmobile qui prend une importance capitale.

Avis :

Batman est certainement l’un des super-héros les plus exploités dans le domaine du jeu vidéo. Après Spider-Man, il faut dire que les aventures du Dark Knight se prête parfaitement à des séquences vidéoludiques tant l’univers est riche et les méchants charismatiques. Initiée en 2009 sur toutes les consoles de l’époque, la saga Batman Arkham a été déclinée en trilogie, Batman Arkham Asylum, Batman Arkham City et Batman Arkham Knight, clôturant une aventure à la hauteur de son héros. Baignant dans un monde ouvert où tous les méchants se font plaisir, face à un épouvantail qui veut détruire la ville, mais aussi face au fantôme du Joker, mort dans le volet précédent mais envahissant les pensées du héros, ce troisième et dernier opus de la franchise promet beaucoup de choses, dont une durée de vie conséquente. Est-ce vraiment le cas ? La réponse est oui, Rocksteady offrant un jeu dense, parfois complexe, mais qui offre un plaisir de jeu immédiat et des défis souvent tarabiscotés.

Le jeu nous met directement dans l’ambiance. Voix-off du commissaire Gordon, on brûle le Joker en gros plan et on nous annonce la mort de Batman. Un défi de taille donc et un mise en route à la fois déroutante et intrigante. Pour les habitués de la trilogie, rien de bien neuf à l’horizon, on va déambuler dans les rues de Gotham à la recherche d’indices pour les quêtes secondaires tout en avançant vers la quête principale qui connecte deux grands méchants, le célèbre Epouvantail et un petit nouveau, le chevalier d’Arkham dont on connaîtra l’identité vers la fin du jeu. D’un point de vue scénaristique, le jeu est très sombre et raconte comment l’Epouvantail veut détruire Batman et Gotham à l’aide d’un poison qu’il va diffuser dans toutes les rues. Un défi de taille alors que la mort du Joker permet à d’autres méchants d’avoir les coudées franches dans la rue. Batman va devoir alors lutter contre le Pingouin qui crée des planques d’argent et d’armes, mais aussi contre Double-Face qui cambriole des banques ou encore Flirefly qui fout le feu aux casernes de pompiers. Un nuit chargée, surtout si on ajoute l’Homme-Mystère qui kidnappe Catwoman ou encore Deathstroke qui vient en fin de partie pour se mêler de choses qui ne le regarde pas. En gros, le scénario explore l’histoire de Batman à travers différents méchants, très sombres, presque glauques (le professeur Pyg est ignoble par exemple) et dans sa quête principale, on joue beaucoup sur la psyché du super-héros, perdu à cause de la mort du Joker, qui revient le hanter de façon permanente.

Ce côté noir que l’on retrouve dans l’histoire et dans l’ambiance, se retrouve dans le centre même des graphismes. Le jeu suinte la poussière, la boue et l’humidité. C’est très craspec tout ça et ça sied parfaitement l’univers du Batman. Outre les designs relativement sales des méchants (la peau brûlée de Firefly, la figure couturée du professeur Pyg, le visage sous acide de l’Epouvantail), c’est la ville en elle-même qui a une identité forte. Chaque île possède sa propre identité et on sent qu’un effort a été mis pour donner vie à une ville qui est un personnage à part entière. Le seul bémol que l’on peut apporter, c’est la non vie dans les rues de Gotham. Hormis des méchants et quelques mercenaires, toute autre forme de vie semble être absente des rues de Gotham. Des rues que l’on arpente avec plaisir à bord d’une Batmobile qui s’apparente à un vrai char d’assaut et qui permet de quasiment tout casser dans la ville.

Mais le jeu gagne tous ses galons dans son gameplay, varié et simple d’accès. On alterne constamment entre les moments en Batmobile, où il va falloir résoudre des missions et éclater des légions entières de tanks, faisant place à une action non-stop parfois complexe, et des passages à pied, voletant de bâtiment en bâtiment et fracassant les crânes de mercenaires. Ces phases à pied peuvent être de deux styles, soit en y allant franco, soit en jouant la carte de la dissimulation et des éliminations silencieuses. Sur certains moments, il est impossible de foncer tête baissée et il faut faire preuve de patience et de discernement pour finir une cession. Ce qui est intéressant dans ces phases là, c’est que l’on peut utiliser tout l’arsenal disponible, jouant avec le gel explosif, les batarangs ou encore le piratage des drones qui peut être salvateur. Cela donne au jeu une grande variété de mouvements et des façons de jouer complètement différentes. Le bémol viendra de quelques lourdeurs dans les déplacements, Batman se battant des fois de façon farouche et d’autres fois, il restera statique, en proie à une flopée de balles fatales. Ces lourdeurs viendront aussi gâcher quelque peu le plaisir de jeu, lorsqu’une combo est disponible et un millième de secondes plus tard, la combo disparait et nous est fatale. Alors ce n’est rien de bien méchant, mais ça reste très énervant, surtout lorsque l’on arrive à la fin d’une zone que l’on a peaufiné pendant plusieurs minutes.

Outre cet aspect un peu négatif du jeu, on aura droit à une surexploitation de la Batmobile. Si les déplacements sont souvent jouissifs à son bord, beaucoup trop de missions se jouent à son bord. Si on enlève les éliminations de tanks, il faut compter dessus pour certaines énigmes de Nygma, mais aussi dans des courses-poursuites, dans des désamorçages de bombes, ou encore pour vaincre certains boss, dont Deathstroke et le chevalier d’Arkham. Si c’est loin d’être pénible, on sent une volonté de mettre en avant ce véhicule qui devient un vrai personnage à part entière. Cela se voit d’ailleurs dans l’aspect roleplay du titre, où l’on gagne des points d’expérience, aussi bien pour Batman que pour son véhicule ou ses gadgets, qui permettront de débloquer certaines zones. Enfin, difficile de ne pas voir la durée de vie très grande du jeu. Si l’histoire principale se clôture de façon assez rapide, les quêtes secondaires sont nombreuses et le pire dans tout ça, c’est que pour finir à 100% le jeu, il faut résoudre les 235 énigmes de Nygma, qu’il a planqué un peu partout sur les trois îles. Et autant vous dire que c’est compliqué…

Au final, Batman Arkham Knight est un excellent jeu qui permet de clôturer en beauté une trilogie qui aura fait les beaux jours du Dark Knight sur les consoles nouvelles générations. A la fois beau et sombre, plaisant dans son gameplay et exigeant dans sa difficulté, jouant avec les codes du jeu de rôle pour gagner de l’expérience et upgrader ses gadgets, nous faisons face à un jeu complet qui mérite bien son statut d’œuvre vidéoludique culte envers Batman.

Note : 17/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.