avril 20, 2024

Simetierre – Pet de Chat

Titre Original : Pet Sematary

De : Kevin Kölsch et Dennis Widmyer

Avec Jason Clarke, Amy Seimetz, John Lithgow, Jeté Laurence

Année: 2019

Pays: Etats-Unis

Genre: Horreur

Résumé:

Le docteur Louis Creed, sa femme Rachel et leurs deux jeunes enfants quittent Boston pour s’installer dans une région rurale du Maine. Près de sa maison, le docteur découvre un mystérieux cimetière caché au fond des bois. Peu après, une tragédie s’abat sur lui. Creed sollicite alors l’aide d’un étrange voisin, Jud Crandall. Sans le savoir, il vient de déclencher une série d’événements tragiques qui vont donner naissance à de redoutables forces maléfiques.

Avis :

Simetierre est une nouvelle adaptation du roman de Stephen King sorti en 1983. Il s’agit de la deuxième adaptation pour ce livre après une première version réalisée par Mary Lambert en 1990. Cette fois c’est Kevin Kölsch et Dennis Widmyer qui s’occupent de la réalisation tandis que devant la caméra ce sont Jason Clarke, Amy Seimetz et John Lithgow qui vont devoir survivre.

Le bouquin de Stephen King n’a failli jamais voir le jour. Il se refusait à le sortir et après trois ans d’attente au fond d’un tiroir, c’est son épouse qui a pris l’initiative. Le titre provient d’un véritable cimetière pour animaux où l’orthographe de la pancarte a mal été écrite.

Une adaptation efficace à défaut d’être originale

Simetierre ne sort pas du carcan habituel des productions horrifiques. Rien de bien nouveau ne vient titiller le spectateur à la recherche de sensations fortes. Le duo de réalisateurs applique sagement le cahier des charges du genre sans trop se poser de questions. Tout y est, tous les ressorts dramatiques classiques du film d’horreur ou même les clichés de l’épouvante sont au rendez-vous. A défaut d’être original, Simetierre ne ment pas sur sa cargaison. C’est un divertissement certes calibré, mais diablement efficace. Le rythme est parfaitement maîtrisé, permettant un crescendo intelligent, malgré quelques transitions hasardeuses. Impossible de s’ennuyer tant les péripéties s’enchaînent sans repos.

La mise en place lente et inquiétante fait son effet. Les deux parents ont chacun leur intrigue et leurs démons, notamment celle de la mère épouvantable. Le remord du décès de sa sœur hante encore le personnage de Amy Seimetz. Ce traumatisme demeure certainement l’approche la plus flippante du long métrage. Terrorisant, cette idée, pas forcément totalement exploitée, a le mérite de réellement inquiéter. Les peurs du père restent plus classiques et permettent de développer le traumatisme de la perte d’un enfant, et de l’inacceptation du deuil. Les thématiques abordées sont donc passionnantes, même si leur potentiel n’est pas toujours mis en lumière. Malheureusement, la dernière partie est d’un classicisme navrant. Simetierre tombe dans un film de possession banal.

Une réalisation relativement léchée

C’est dommage que le climax final manque autant d’âme, parce qu’en plus, la réalisation de Kevin Kölsch et Dennis Widmyer n’est pas dénuée de personnalité. Dans ses visions horrifiques, dans les rêves lucides du personnage du père, la mise en scène prend une véritable identité. Les décors sont somptueux, lorsque Jason Clarke arpente les tréfonds de la forêt hantée. Avec cette photographie embrumée, Simetierre offre visuellement des choses à voir. A l’image de l’apparition furtive du Wendigo, Kevin Kölsch et Dennis Widmyer préfèrent utiliser l’ambiance à une démonstration pleine d’esbroufe.

Ainsi Simetierre n’est clairement pas un mauvais film et fait son travail de divertissement avec honnêteté. Malheureusement, le long métrage est très ordinaire, ne permettant pas de révolutionner le genre horrifique. Traitement classique mais efficace, ce Simetierre a ses instants d’épouvante purs tandis que le scénario tient la route. Pas inoubliable mais divertissant.

Note : 13/20

Par Aubin

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