Avis :
Le monde du métal est souvent associé au satanisme, au gothique, aux jeunes gens s’habillant en noir, se saignant les veines et mangeant des chauves-souris, mais parfois, certains groupes tentent de briser cette image en imposant des chants remplis d’amour ou bien en se saisissant du thème du christianisme pour contrer tous ces préjugés infondés. C’est ce que fait Theocracy, qui est un groupe de power métal américain et dont le thème principal est le christianisme et la religion. As the world bleeds est le troisième skeud du groupe et, autant le dire tout de suite, il est vraiment pas mal du tout si l’on excepte les paroles. Bon, en même temps, c’est de l’anglais et parfois, je n’arrive pas à bien le comprendre donc je m’en fous des paroles, je me fis juste aux instruments et à l’harmonie de tout le barda. Alors qu’est-ce qui fait que cet album est sympathique ? Qu’est-ce qui peut vous faire écouter le troisième album de Theocracy ?
L’album s’ouvre sur la chanson I am, longue piste qui dure pile poil 11 minutes ! Alors oui, c’est long, mais c’est vraiment bien maîtrisé et on est d’entrée de jeu dans le vif du sujet. La piste explore des passages assez lents, notamment au début, puis des passages bien plus rapides et impose un solo maîtrisé d’une bonne longueur qui donne bien envie de headbanger ! Si un jour on m’aurait dit que j’allais remuer mon cuir chevelu avec le christianisme ! La deuxième piste est plus classique dans le domaine du power métal, démarrant avec un solo ultra rapide puis proposant un schéma ultra classique avec couplet, pré-chorus et chorus avec des chœurs. Néanmoins, elle fonctionne plutôt bien et s’accorde dans la continuité de la première chanson. En enchaîne avec Nailed, chanson qui démarre plus lentement avec des chœurs ressemblant à une psalmodie de chant religieux, puis un long cri aigu du chanteur. Le tout est un poil plus dark que le reste mais les riffs agressifs sont les bienvenues et on ressent un réelle maîtrise des instruments et surtout de la guitare. Je passerai sur Hide in the fairytale, titre un peu bouche trou et vraiment trop classique, pour aborder la balade de l’album, The gift of music, morceau peut être un peu mou, mais qui est relevé par un solo fort sympathique. 30 pieces of silver est le morceau un poil plus pop du skeud, qui se veut simple rapide et avec des chœurs dans les refrains. Drown et Altar to the unknown God sont deux titres sympathiques mais pas inoubliables. Light of the world reste un morceau bien rythmé, et possédant une introduction accrocheuse et qui donne envie de chantonner avec le groupe. Enfin, la dernière piste As the world bleeds termine ce CD de fort belle manière, rapide, pêchu et durant plus de sept minutes, il reste dans la lignée des titres précédents en rajoutant des chœurs hors refrain et surtout alternant des passages très rapides et des passages un poil plus lents.
Au final, le dernier album de Theocracy est un très bon album, même pour un athée comme moi. Alliant une belle voix assez heavy et power métal avec des rythmes rapides et des riffs ravageurs, ce groupe est bien la preuve que les métalleux sont gentils. On pourra tout de même regretter la ballade un peu trop molle et qui ne donne pas envie d’enlacer sa copine. Bref, un album cohérent, sympathique et bien interprété.
- I AM
- The Master Storyteller
- Nailed
- Hide in the fairytale
- The Gift of Music
- 30 Pieces of Silver
- Drown
- Altar to the Unknown God
- Light of the World
- As the World Bleeds
Note : 15/20
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