avril 19, 2024

Chinatown

De : Roman Polanski

Avec Jack Nicholson, Faye Dunaway, John Huston, Perry Lopez

Année: 1974

Pays: Etats-Unis

Genre: Policier

Résumé:

Gittes, détective privé, reçoit la visite d’une fausse Mme Mulwray, qui lui demande de filer son mari, ingénieur des eaux à Los Angeles. Celui-ci est retrouvé mort, noyé. Gittes s’obstine dans son enquête, malgré les menaces de tueurs professionnels.

Avis:

Au début de sa carrière, Roman Polanski tourne ses films un peu partout, passant de la Pologne « Couteau dans l’eau« , à l’Angleterre « Repulsion« , « Macbeth« , « Cul de sac« , allant en Italie pour le culte « Le bal des vampires« , « Wha  t ? » , puis bien sûr, il y a les États-Unis où finalement Roman Polanski tournera très peu, puisqu’il n’y fera que  » Rosemary’s baby » et ce dernier, « Chinatown« . Pour la suite, on connaît tous les histoires et on n’y reviendra pas ici.

Œuvre culte, après le fantastique, la comédie et le drame, Roman Polanski se lance ici dans le polar sombre à tendance années 30. C’est dans une ambiance noire et très pesante que « Chinatown » nous entraîne dans une sombre affaire menée par un duo incroyable, Jack Nicholson et Faye Dunaway.

Si le film n’est pas le chef d’œuvre dont on m’avait tant parlé, nul doute que « Chinatown » demeure une très belle pièce maîtresse dans la filmographie de son réalisateur. Et c’est entre un scénario tendu et bien ficelé, et un esthétisme remarquable, qu’on se laisse envahir par cette enquête ambiguë qui nous entraîne vers un sublime final. Bref, un très grand cru Polanskien !

Los Angeles, les années 30, Jack Gittes est un détective privé qui se voit confier la surveillance d’un homme par sa femme, Madame Mulwray. Cette dernière est persuadée que son mari la trompe. Très vite, Gittes reçoit la visite d’une autre femme, qui s’avère être la vraie Madame Mulwray. Dans la foulée, l’homme que devait surveiller Gittes est retrouvé mort. Mécontent d’avoir été trompé, Gittes se met donc à enquêter sur la mort de Hollis Mulwray, ce qui va l’emmener vers une sombre affaire.

Plus que le scénario très bien foutu, « Chinatown« , c’est avant tout une ambiance. Une ambiance qui est un savoureux mélange entre un esthétisme sublime, des notes de musique jazzy incroyables signées de l’inoubliable Jerry Goldsmith, et cette combinaison parfaite de ce qui se fait de plus beau entre le polar et le romantisme. Un romantisme emmené par un couple de cinéma passionnant, Jack Nicholson et Faye Dunaway.

Avec cette ambiance et cette histoire, Roman Polanski nous tient jusqu’à la dernière minute. On suit avec intérêt cette intrigue, et même si cette dernière peut manquer parfois d’originalité dans son déroulement (ce qui est étonnant, car dans un sens, le film est aussi bien complexe), « Chinatown » s’apprécie énormément à chaque instant. On adore suivre les enquêtes et les protagonistes et à travers cette intrigue parfaitement menée, ce qui lui valut de décrocher un Oscar du meilleur scénario (seul Oscar d’ailleurs sur les onze nominations du film), Roman Polanski parle aussi bien de la guerre de l’eau que de l’évolution de la cité des anges. Complots, trahisons, manipulations et romance sont de la partie.

En plus d’une très bonne intrigue et d’une très belle mise en scène, « Chinatown« , c’est aussi des rôles géniaux, tenus par des acteurs fabuleux. Jack Nicholson est impeccable en détective impliqué et touchant avec ce nez pansé, que l’on connait avant même d’avoir vu le film (petite mention géniale pour Roman Polanski d’ailleurs, par qui ce pansement est arrivé sur le nez de Gittes). Faye Dunaway est parfaite en femme fatale, dont l’histoire personnelle est une véritable tragédie. Le couple est parfait et c’est assez incroyable quand on sait tous les problèmes d’entente qu’il y a pu avoir pendant le tournage de ce film.

Sans être un chef d’œuvre, entre son excellente intrigue, son ambiance extraordinaire et ses acteurs fabuleux, « Chinatown » est un grand cru de Roman Polanski et s’inscrit directement dans ce que le réalisateur a fait de mieux. C’est un film d’une belle modernité, qui n’a pas pris une ride et dans lequel on se laisse entraîner sans aucun souci. Bref, un bijou à découvrir, redécouvrir, car finalement, je ne suis pas sûr que l’intrigue m’ait livrée toutes ses subtilités à la première vision.

Note : 16/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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