Titre Original : Ash Wednesday
De : Edward Burns
Avec Edward Burns, Elijah Wood, Rosario Dawson, Oliver Platt
Année: 2002
Pays: Etats-Unis
Genre: Drame
Résumé :
Le mercredi des Cendres… Un jour de pénitence et de rédemption pour les Catholiques. En 1983, dans le West Side de New York, Francis Sullivan, le gérant d’un bar, cherche à oublier son passé de violent activiste au sein d’un gang irlandais. Il trouve une forme d’équilibre entre Murph, son ami barman, le Père Mahoney, le prêtre auquel il doit son salut, et Grace, la veuve de Sean, son jeune frère porté disparu, dont il est secrètement amoureux.
Ce mercredi des cendres est également une date anniversaire : celle d’une tuerie : Sean, l’innocent de la famille, a abattu ce jour-là trois hommes venus éliminer Francis. Quelques jours plus tard, le bras de Sean flottait sur la East River et Francis renonçait à l’univers de violence qu’il avait fait sien.
Une rumeur commence à se répandre en ville : Sean y aurait été aperçu. Les esprits s’échauffent et une traque s’organise autour de lui.
Avis :
Tout le monde connaît Edward Burns le comédien. Avec sa tête à la Ben Affleck, Edward Burns file de films en petits rôles dans des séries télés. Tour à Tour amant de Sarah Jessica Parker, dans « Sex and the city« , ou bien celui d’Angelina Jolie, Edward Burns peut se vanter d’avoir une jolie petite carrière.
Mais Edward Burns n’est pas que comédien, c’est aussi un scénariste et réalisateur de talent, qui offre très régulièrement de nouvelles œuvres au public. D’ailleurs, c’est même dans la réalisation qu’il a commencée, puisque son premier rôle au cinéma est aussi son premier long métrage.
Après avoir navigué avec plus ou moins de succès dans la comédie indépendante, Edward Burns décide de changer de bord et de revenir avec un cinquième film qui oscille entre le polar noir et le drame familial lourd et touchant. Avec « Ash Wednesday, le Mercredi des cendres« , Edward Burns présente un petit film plaisant, qui rappelle les premiers Scorsese ou les premiers films de James Gray. Et même si ce « Ash Wadnesday … » ne marquera pas les esprits indéfiniment, mais on passe un bon moment de cinéma devant et il mérite pleinement qu’on s’y intéresse.
Il y a trois ans de cela, Sean Sullivan, âgé d’à peine dix-huit ans, entend une conversation dans le bar où il travaille. Ce soir-là, trois hommes parlent du futur meurtre qu’ils vont commettre, en tuant Francis, le frère aîné de Sean. Dès cet instant, la vie de Sean bascule, car Sean tue les trois hommes avant même qu’ils ne sortent du bar.
Aujourd’hui, cela fait trois ans que Sean est mort, des suites des représailles de son acte. Mais pourtant, un homme lui ressemblant a parait-il été vu. La rumeur devient persistance, et en ce jour de pénitence, pendant ce que l’on appelle le Mercredi des cendres, beaucoup se demandent si Francis n’aurait pas menti, et s’il ne planquerait pas son petit frère…
« Ash Wednesday, le Mercredi des cendres » est donc une première incursion dans le polar noir pour Edward Burns et le film est une toute petite réussite.
Sur un scénario qui n’est que vengeance, Edward Burns livre un film très différent de celui auquel on s’attendait. Oubliez les grandes scènes d’action et les fusillades à ne plus savoir qu’en faire, « Ash Wadnesday … » est bien plus subtil que ça.
Si on peut lui reprocher un défaut de rythme, n’arrivant pas tout le temps à être prenant, « Ash Wednesday … » reste toutefois bon à suivre. L’intrigue, qu’on a déjà vue cent fois, arrive pourtant à avoir un goût de mystère. On a envie de savoir où Edward Burns veut emmener ses personnages, et ça, malgré qu’on ait bien des doutes sur le final, qui demeure prévisible.
Avec ce film, Edward Burns a réussi à capturer une bonne ambiance et de par sa maîtrise, il nous offre un film qui peut rappeler le « Mean Street » de Scorsese, ou le « Little Odessa » de Gray. Si le film a des maladresses, on lui appréciera le véritable travail d’auteur que le réalisateur y fait. Edward Burns aurait pu tomber dans la facilité du film de vengeance qui entremêle la mafia new-yorkaise dedans, mais à la place de tomber dans le clientélisme facile, Edward Burns a voulu surprendre et faire autre chose, et entre la photo étrange, cette petite BO mélancolique et ce petit drame qui se ressent, on peut dire que le pari est plutôt réussi.
Comme à son habitude, c’est le réalisateur qui tient lui-même le premier rôle de son film et ce changement de style, de couleur et de jeu, lui vont bien. On est touché par son personnage. Et plus on le découvre et plus il ressort comme touchant. En face de lui, on trouve un tout jeune Elijah Wood qui sort tout juste du « … Seigneur des anneaux » et le comédien s’en tire vraiment bien. Bien loin de Frodon (qui lui colle bien trop à la peau), Elijah Wood touche de par son naturel et par la naïveté de son personnage. « Ash Wednesday … » c’est aussi Rosario Dawson, Olivier Platt ou encore James Handy. Si tous les comédiens sont bons, on ne peut pas dire non plus qu’ils aient trouvé le rôle de leur carrière non plus.
Pour son cinquième film, Edward Burns ose prendre des risques, change de style et le moins que l’on puisse dire, c’est que même avec des défauts et des maladresses, le réalisateur est parvenu à nous faire passer un bon petit moment de cinéma.
Note : 13/20
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Par Cinéted