D’Après une Idée de : Christopher Vane
Avec Michael Rosenbaum, David Rasche, Mircea Monroe, Aimee Garcia
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie
Nombre d’Episodes : 10
Résumé :
Un pauvre homme criblé de dettes fuit ses débiteurs et se cache dans une petite ville. Il y trompe les habitants en se faisant passer pour un pasteur gay…
Avis :
Série surprise de 2015, « Impastor » de Christopher Vane avait su étonner par son intrigue totalement imprévisible et son ton absolument loufoque. Et alors que la loi des séries n’a jamais été aussi forte à Hollywood, celle de Christopher Vane a réussi à passer l’épreuve des Upfronts et s’est vu renouveler pour une deuxième saison. Heureusement, car vu comment cette dernière avait fini, ça aurait été scandaleux de ne pas donner suite.
Venue de nulle part, et testée simplement parce que l’affiche était sympa, « Impastor » s’est imposée en 2015 comme la série la plus drôle, tordue et improbable de cette année-là. Sur un pitch loufoque, Christopher Vane a réussi l’exploit de faire tenir une intrigue qui, si on regarde de plus près, ne tient pas une seule seconde la route. Et pourtant, malgré ça, « Impastor » se déguste et l’on croit en ses personnages et en son intrigue. On y croit même tant qu’à la fin de la première saison, on a qu’une envie, c’est de savoir comme notre pauvre faussaire va bien pouvoir s’en sortir. Et c’est avec toujours autant de rire que cette deuxième saison va aller encore plus loin dans le délire, le mensonge, le blasphème et l’incorrect. Si la première saison était le plus divin des hors d’œuvre, la deuxième nous offre un plat de résistance succulent.
Devenu le pasteur Barlow, Buddy s’est finalement fait rattraper par son passé. Un homme à qui il doit de l’argent veut le descendre et alors qu’il allait s’enfuir, il se fait arrêter pour le meurtre du pasteur Jonathan Barlow, l’homme qui s’est accidentellement suicidé quand ce dernier avait voulu sauver Buddy de son propre suicide.
Bref, après avoir découvert le corps du pasteur dans l’eau, deux enquêteurs ont réussi à remonter jusqu’à Buddy. Mais alors que tout semble perdu, Buddy va alors mentir aux enquêteurs en affirmant qu’il est un agent infiltré du FBI pour une mission d’infiltration des plus secrètes.
La première saison d’ »Impastor » faisait déjà très fort dans le mensonge, le quiproquo et le politiquement très incorrect et je me demandais bien comment cette nouvelle saison allait pouvoir s’en sortir pour faire aussi bien avec une histoire à laquelle on croit encore et c’est avec la plus belle des surprises que non seulement cette deuxième fait mieux que la première, mais en plus de ça, elle pousse le vice encore plus loin, allant de plus en plus dans le mensonge et les rebondissements encore plus improbable les uns que les autres.
Ce qui est génial avec cette deuxième saison d’ »Impastor« , c’est le fait que le scénariste n’hésite pas à aller encore plus loin dans les mensonges et les improbabilités scénaristiques. Si l’expression « plus c’est gros et mieux ça passe » pouvait prendre forme en image, alors « Impastor » serait son porte-parole. Comme pour la première saison, « Impastor » fonctionne toujours sur un forme de dix épisodes de vingt minutes chacun, et chaque épisode va alors être une véritable aventure pour notre pauvre Buddy, qui va s’enfoncer encore un peu plus chaque jour. Ne se refusant rien, les scénaristes vont mettre sur sa route des péripéties complétement dingues et totalement imprévues, ce qui est terrible, car en plus de ne jamais tomber dans quelque chose de lourd, les scénaristes nous gardent sur le qui-vive à chaque minute. Dans « Impastor« , il peut se passer tout et n’importe, à n’importe quel moment et c’est tout simplement jouissif !
La série est toujours tenue par cet humour génial qui peut nous faire littéralement exploser de rire jusqu’aux larmes. Parfois même, on reste catastrophé par le culot des personnages, car il n’y a pas que notre pauvre faux pasteur qui ose faire dans la démesure. Chaque personnage est une caricature et tombe dans l’exagération et faire des choses ou prendre des décisions que personne dans la vraie vie n’imaginerait et cette couleur de ton, cette envie de n’importe quoi, fait vraiment du bien.
« Impastor« , c’est aussi une série qui, derrière son délire, en profite aussi pour se moquer du rêve américain et de la bonté de ses citoyens, car pour la plupart des personnages, ils sont loin d’être ce qu’il laisse transparaitre. « Impastor » abordera donc aussi la justice, la charité, l’égoïsme, l’homosexualité, et même un coming out à l’envers et bien sûr, la religion dont elle se moque gentiment, mais ouvertement.
C’est avec plaisir qu’on retrouve les personnages qu’on avait aimés dans la saison précédente. Tous sont égaux à eux-mêmes et c’est génial de les voir encore plus exubérants que dans la première saison. La série développera d’excellente manière des rôles avec ceux des deux flics enquêtant sur le « meurtre » du pasteur.
Pour cette nouvelle saison, « Impastor » fera entrer peu de nouveaux personnages. Préférant la qualité à la quantité, la série nous offre un shérif aussi drôle malgré elle que tenace, prête à tout pour découvrir la vérité. Une tueuse sado-maso et un mari sur le retour seront aussi présents.
Cette deuxième saison crée encore plus la surprise que la première, car en 2015, « Impastor » avait mis la barre assez haute dans le délire et Christopher Vane, dépasse les attentes avec cette dernière saison. Hilarante, exubérante, très incorrecte, c’est que du bonheur et les dix épisodes de cette nouvelle saison se dévorent à grande vitesse. On attend la suite avec encore plus d’impatience !
Note : 17/20
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Par Cinéted