avril 25, 2024

Apocalypse Day One – Jour de Grève

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Titre Original : Population : 2

De : Gil Luna

Avec Suzanne Tufan, Jonathan Ashley Ball, Shelly Lipkin, Sibyl

Année: 2013

Pays: Etats-Unis

Genre: Science-Fiction

Résumé:

Une guerre atomique laisse sur terre une seule survivante : Lilith. De jours en jours, elle devra survivre, errant dans une ville dévastée et utilisant les restes de l’ancienne civilisation afin d’en créer une nouvelle.

Avis:

La fin du monde, la guerre nucléaire, le réchauffement climatique, autant de sujets qui fascinent un grand nombre de personnes et de réalisateurs. Les films sur ce genre de sujet sont légions et il faut vraiment trouver un axe intéressant pour happer le spectateur. Et si certains cinéastes arrivent à le faire avec une certaine aisance, même si pour cela ils utilisent des poncifs du genre (Roland Emmerich, si tu lis ces lignes), d’autres sont un peu plus dans la galère, la faute à des idées bien présentes mais un budget trop serré. Et pour sa première réalisation, on ne peut pas dire que Gil Luna a fait dans la facilité. Entre une narration à trois temps et un sujet post-apocalyptique difficilement maîtrisable, Apocalypse Day One s’annonce alléchant sur le fond mais compliqué à tourner. Et s’il faut rajouter à cela un budget riquiqui et des acteurs au rabais, on obtient un film très mauvais et surtout très chiant.

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L’histoire se déroule en trois temps qui sont reliés soit par un évènement, soit par un personnage. En premier lieu, on a droit au dialogue entre deux pilotes de chasse qui vont larguer une bombe atomique sur la ville de Seattle. Ensuite, on va voir un home se faire interviewer et racontant qu’il peut trouver des solutions pour sauver le monde. Un conflit éclate entre le journaliste et l’homme en question hors caméra. Enfin, on va voir Lilith, une jeune femme seule, qui tente de survivre en allant fouiller à droite ou à gauche pour trouver de la nourriture et des objets divers et variés. Sans lien apparent entre les trois segments, le film tente de montrer différents choix que l’on peut faire alors que la fin du monde est proche.

Le premier constat que l’on peut faire, c’est que c’est très moche. Les premiers plans sur l’avion sont d’une laideur absolue, montrant un chasseur en CGI imbuvable, proche de ce que propose The Asylum et le réalisateur tente de masquer cela en alternant rapidement des plans avec l’intérieur du cockpit qui est tout autant factice. Le dialogue entre les deux personnages est d’une vacuité alarmante et l’ennui commence à gagner. Et c’est bien ça le pire de ce film, c’est qu’il ne dure qu’une heure et quart et qu’il arrive à être chiant comme la pluie. Alors certes, ces passages dans l’avion servent à montrer comment des militaires exécutent des ordres et leur prise de conscience par la suite, mais cela ne sert pas vraiment à grand-chose tant c’est long et vide.

Mais finalement, ce n’est pas le pire puisque les passages entre les deux hommes, alors que la civilisation semble aller bien, sont d’une nullité affligeante. Jouant sur ce qu’il est bon de faire en tant que journaliste ou mentir pour apaiser les tensions, on aura droit à des situations ubuesques, longues et surtout sans réel enjeu. On ne comprend pas ce qu’il se passe, la relation entre les deux hommes est chiante comme la mort et en plus de cela, c’est très pénible à regarder avec des plans qui frôlent souvent le mauvais gout. La conclusion de ce segment est incompréhensible et lasse le spectateur déjà bien usé.

Enfin, il reste l’histoire avec l’unique survivante. Ces passages sont finalement les meilleurs même s’ils ne servent à rien. Se déroulant dans un silence quasi absolu, on va y voir une nana errer dans le but de récupérer des vivres et des objets. On verra quelques prises de conscience et de folie, mais rien de bien méchant. L’actrice tenant le rôle n’est pas du tout charismatique, pas attachante et heureusement que les décors sont assez plaisants car sinon ce serait la vraie catastrophe, l’apocalypse visuelle pour le spectateur.

Reste la narration assez spéciale du film. On ne comprend pas de suite les liens entre les trois histoires puisque jusqu’à la fin l’alternance entre les trois segments se poursuit. Néanmoins, on devine que l’histoire des deux hommes se déroule avant l’apocalypse puisque l’un d’eux sera le responsable de cette catastrophe, que les chasseurs seront les exécutants de la bombe créant ainsi le monde dans lequel évolue la jeune fille, qui est en fait la femme de l’un des deux hommes. Le seul problème, c’est que l’on n’aura aucune explication sur ce qu’il s’est passé et comment la nana a survécu. Du coup, cette narration décousue n’a aucun intérêt puisqu’elle n’apporte aucun élément de réponse.

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Au final, Apocalypse Day One est une véritable catastrophe. Doté d’un rythme lénifiant, le film peut se targuer de ne rien raconter et de se la jouer faussement philosophique tout en restant très moche visuellement et vide scénaristiquement. Alors il est vrai que le film est court, très court, mais en même temps, filmer du vide ou des dialogues insipides, ce n’est pas très long. Un film à éviter autant que possible, même pour les fan de post-apocalyptique.

Note: 01/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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