avril 19, 2024

La Nuit des Morts-Vivants 3D: Re-Animation – Morgue Pleine

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Titre Original : Night of the Living Dead 3D : Re-Animation

De: Jeff Broadstreet

Avec Andrew Divoff, Jeffrey Combs, Sarah Lieving, Robin Sydney

Année: 2011

Pays: Etats-Unis

Genre: Horreur

Résumé:

Héritier de la morgue familiale, un embaumeur réanime par erreur des centaines de cadavres.

Avis:

La plupart des licences juteuses du cinéma proviennent de l’horreur. On ne compte même plus le nombre de films dans la saga de Freddy, Hellraiser ou encore Vendredi 13. Fort d’un succès dû au premier film et à une idée originale, bien souvent on en arrive à des suites lugubres et d’une qualité proche du néant. Mais il existe un autre phénomène, un peu plus rare qui a connu son heure de gloire dans les années 70/80 avec des VHS douteuses. Ce phénomène, c’est d’utiliser et de détourner des titres de films à succès pour mieux vendre son métrage. Cela s’est souvent vu avec La Dernière Maison sur la Gauche de Wes Craven, qui a été décliné sous toutes les coutures, comme La Dernière Maison sur la Plage par exemple. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est La Nuit des Morts Vivants, dont le titre fut lui aussi décliné sous divers formes, ne gardant comme lien avec le film de Romero que le zombie (encore heureux!). La Nuit des Morts-Vivants 3D: Re-Animation utilise cet argument pour essayer de vendre un maximum de galettes sur un film d’une rare médiocrité.

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Gerald Tovar devient l’héritier d’une morgue à la mort de son père. Seulement entre une tante branleuse, des employés qui ne sont pas passionnés par leur boulot et un frère qui cherche à avoir de l’argent, il n’est pas gâté. Mais cela n’est rien lorsqu’il se rend compte que les morts de la morgue reprennent vie et qu’ils peuvent représenter un danger pour son environnement.

Sur le papier, faire un film de zombie semble très facile. On invente une histoire bidon qui redonne vie à des morts, on présente quelques personnages avec tous les stéréotypes connus, puis on fait un massacre et quelques tentatives de survie. Comme ça, c’est simple et ça peut donner des films ultra efficaces. Alors bien évidemment, les meilleurs films de zombies arrivent à caler une critique de la société ou de la condition humaine, mais même ça cela, un film de zombie peut être fun. Sauf qu’avec ce DTV de seconde zone, le réalisateur et les producteurs se sont mis le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Essayant vainement de s’apparenter à la saga de Romero, le film ne parvient jamais à décoller et reste d’une médiocrité et d’une bêtise crasse. Il faut dire qu’entre des acteurs en perdition, un budget famélique et un tâcheron derrière la caméra, le projet ne pouvait pas prendre.

C’est certainement le film de zombies où il y a le moins de zombies. C’est bien simple, durant l’heure et demi qu’il dure, on n’aura un zombie et une attaque de masse (comprenez dix figurants) sur la fin. C’est très peu et surtout, entre temps, il ne se passera rien. On aura droit à des joutes verbales sans aucun intérêt entre les deux frères et un Jeffrey Combs qui hurlera au moins vingt fois « Gerald » avec un ton qui en devient comique. On aura droit aussi à la séance de fumette des jeunes dans la salle d’embaumement, qui sera l’occasion de livrer un passage de trip pour le réalisateur, qui sera d’une longueur accablante et qui ne servira strictement à rien, sauf à montrer une bonnasse en petite tenue chevauchant un cadavre. En fait, le film est totalement vain et on ne voit pas les tenants et les aboutissants puisqu’il n’y en a pas. Le film est juste un prétexte pour fournir du zombie. De ce fait, le film est long, ennuyeux et n’a aucune raison d’exister.

Pire que cela, le film n’est même pas fun, drôle ou divertissant. Les blagues ne marchent jamais, les personnages ne sont pas attachants et ne sont même pas intéressants. A l’image d’Andrew Divoff, personnage central du bousin et qui est monolithique et d’une nullité incroyable. Côté gore, là aussi c’est la douche froide. On verra bien quelques têtes tranchées ou encore un zombie qui va perdre sa mâchoire, mais cela est tellement mal foutu et long à venir que le spectateur n’aura même plus envie de rire. D’autant plus que le film ne suscite pas la peur et ne cherche pas à la donner, le comble pour un film d’horreur qui ne possède aucune séquence de frousse. Ce ne sera pas le combat lénifiant entre la grosse tante et le jeune branleur autour de la table d’un cadavre qui suscitera une quelconque émotion. Et puis les effets spéciaux sont d’une qualité accablante. Si le film est sorti en 2011 aux States, les incrustations sont horribles, à l’image de ce zombie qui marche dans une morgue sur fond vert. Et les maquillages sont bien entendus minimes, donnant des zombies plus moches qu’effrayants.

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Au final, La Nuit des Morts-Vivants 3D: Re-Animation est un ignoble navet qui ne mérite même pas d’être édité en DVD. D’une laideur et d’un je m’enfoutisme sans nom, le film ne possède pas de scénario et même les acteurs ne semblent pas y croire un seul instant. C’est mou, c’est laid, c’est chiant et surtout, ça n’a aucune raison d’exister. Un film à éviter autant que possible, qui n’est ni drôle ni effrayant et qui essaye de surfer sur la vague de film de morts-vivants tout en essayant d’arnaquer les fans avec un titre tape à l’œil. Scandaleux!

Note: 01/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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