mars 28, 2024

Dead Again

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De : Kenneth Branagh

Avec Kenneth Branagh, Emma Thompson, Andy Garcia, Hanna Schygulla

Année: 1991

Pays: Etats-Unis

Genre: Thriller

Résumé:

Le détective privé Mike Church enquête sur les personnes disparues. Appelé par les sœurs d’un couvent de Los Angeles, il accepte d’aider Grace, une jeune femme amnésique, à retrouver sa famille. Son enquête le mène jusqu’à Franklyn Madson, un antiquaire-hypnotiseur, grâce auquel il découvre que les cauchemars de Grace se réfèrent à l’assassinat de la pianiste Margaret Strauss par son mari en 1949.

Avis:

Kenneth Branagh est un réalisateur que j’apprécie beaucoup. En particulier pour son travail sur les œuvres de Sir William Shakespeare dont il s’est un peu fait l’expert des adaptations. Mais sa carrière ne se résume pas à ceci et il va nous livrer des petits bijoux loin de l’esprit Shakespearien. Un an après son premier film, « Henry V« , le jeune réalisateur est de retour pour un thriller surprenant, qui mélange romance et réincarnation. Et le cinéaste et acteur britannique va faire un très bon film avec un sujet plutôt difficile

« Dead Again« , c’est l’excellente surprise qui sort des sentiers battus. Si Kenneth Branagh se relâche un peu dans les films qu’il nous livre ces dernières années, « Thor » ou « The Ryan Initiative« , qui restent des films sympas, ils sont quand même très loin d’arriver à la cheville de « Hamlet« , de « Frankenstein« , ou encore de « Beaucoup de bruit pour rien » et maintenant d’un « Dead Again« , qui s’installe d’ailleurs comme l’un des meilleurs Branagh que j’ai pu voir. Kenneth Branagh avait tout compris à l’époque et nous offre à coup sûr le film le plus romantique de sa carrière. Un film romantique à l’ambiance terriblement Hitchcockienne.

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Mike Church est appelé par des sœurs d’un couvent de Los Angeles. Enquêteur et ancien enfant du couvent, le curé lui demande de veiller sur une jeune femme amnésique qui fait de terribles cauchemars la nuit venue. Enfermée dans un mutisme terrifiant, la jeune ne parle plus. Mike a donc du mal à savoir qui elle est et surtout comment retrouver ses proches. Un matin, il voit arriver à sa porte Franklyn Madson, un antiquaire et hypnotiseur à ses heures perdues. L’homme propose ses services pour aider la jeune femme. Lors de la première séance, il va découvrir que la jeune femme rêve d’un crime commis en 1949. Un rêve qui peut paraître anodin, mais la jeune femme, qui est trop jeune pour l’avoir vécu, se souvient pourtant de détails très pointus. Commence alors une enquête intrigante pour Mike et cette jeune femme.

L’amour peut-il traverser les frontières de la mort ? C’est là le thème de cette belle réalisation de Kenneth Branagh. Original et surprenant sont deux mots qui, je trouve, correspondent bien à la description de ce film. Aux frontières du réel, Kenneth Branagh réussit le tour de force de nous faire avaler avec brio une histoire complètement improbable et qui pourtant fonctionne parfaitement.

L’intrigue est prenante, folle même, mélangeant habilement plusieurs styles, flirtant avec le fantastique, sans pour autant tomber dedans, ce film est une curiosité devant laquelle j’ai pris beaucoup de plaisir. Dès le début, Branagh surprend avec le ton qu’il donne à son œuvre. Sombre, noir, j’étais loin d’imaginer un tel film. L’histoire est pleine de suspens et le réalisateur nous tient en haleine jusqu’au bout de son film. Empruntant beaucoup à Alfred Hitchcock dans sa mise en scène, le film saura être inquiétant quand il le faut, prenant, voire même passionnant d’imprévisibilité dans ses séances d’hypnose qui vont révéler tant de choses. Je me suis complètement laissé prendre dedans, Branagh a fait ce qu’il a voulu de moi, et c’était vraiment bon. Le film est d’autant plus étonnant par son intrigue amoureuse. Comme je le disais plus haut, Branagh livre aussi un film dramatiquement romantique derrière le thriller. J’ai beaucoup aimé la vision de l’amour au travers de la mort. Que ce soit à n’importe quel moment du film, la romance est présente, même dans les moments les plus sombres. Et cette histoire de réincarnation pour se retrouver est belle et bien mise en scène. Elle renforce l’intrigue et le final. C’est bien trouvé et encore une fois surprenant.

Là où le film est aussi surprenant, c’est dans sa conception, sa mise en scène. Scindé en deux parties, le présent et le passé, le réalisateur alterne entre film couleur et noir et blanc pour le passé. D’emblée, l’ouverture donne le ton. « Dead Again » a du caractère et nous offre des séquences sublimes, particulièrement les scènes situées dans le passé, où l’ambiance est forte. Intriguant, il se dégage vraiment quelque chose de terrible de ces images. Branagh fait preuve d’un joli sens esthétique de l’angoisse, se filmant, ainsi qu’Emma Thompson de façon aussi romantique que flippante. Les cadres choisis, la couleur du noir et blanc, ou encore l’interprétation volontairement sur-joué sont autant d’éléments géniaux. Puis l’angoisse est renforcée par la BO de Patrick Doyle. Cette ambiance de noir et blanc flippante est génialement coupée par les scènes en couleur plus légères au début du film. Ayant un petit côté comique, elles sont toutes aussi bien dans un autre style. Puis peu à peu, avec brio, le réalisateur va amener ces deux ambiances à se confronter et se mélanger pour au final n’être plus qu’une seule et même ambiance.

Enfin, quoi de plus romantique de retrouver à l’écran l’un des plus beaux couples de cinéma à la ville que j’ai pu voir. Kenneth Branagh et Emma Thompson, ensemble à l’époque, sont tout simplement sublimes à chaque moment du film. Que ce soit dans le passé où leur romance à l’ancienne fonctionne parfaitement, ou encore dans le présent, où ils sont touchants, et drôles de maladresse. Le film réserve aussi de bons rôles à Derek Jacobi, qui joue l’hypnotiseur. Un rôle intriguant que le comédien va nourrir jusqu’au bout. On trouvera aussi un petit rôle pour le regretté Robin Williams dans le rôle d’un psy qui fait sourire. Andy Garcia aussi qui est vraiment très bien filmé, petit rôle pour scène marquante. Et puis, Wayne Knight dans un rôle comique qui fait du bien à chacune de ses apparitions.

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« Dead Again » s’inscrit dans le haut de la carrière de Branagh, aussi bien dans sa carrière de réalisateur que d’acteur. Très belle surprise, ce film m’aura passionné de bout en bout et m’aura offert une histoire d’amour surprenante. Kenneth Branagh fait de ce film un pilier de sa carrière, donc si vous aimez les films de Branagh, « Dead Again » a des doux airs d’immanquables et puis pour les autres, laissez-vous séduire par cette histoire improbable, par ce couple superbe que formaient Branagh et Thompson et enfin par ces deux ambiances terribles.

Note : 18/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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