avril 24, 2024

Stardust Memories

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De : Woody Allen

Avec Woody Allen, Charlotte Rampling, Jessica Harper, Marie-Christine Barrault

Année: 1980

Pays: Etats-Unis

Genre : Comédie

Résumé :

Sandy Bates, cinéaste, traverse une crise existentielle. Il ne supporte plus les exigences de ses admiratrices, ni les questions de l’intelligentsia new-yorkaise. Son déplacement à un festival consacré à son oeuvre lui permet de faire un point sur son travail et sa vie. Woody Allen fait son « Huit et demi ».

Avis :

Après son fabuleux « Manhattan« , Woody Allen s’éprend pour le noir et blanc et arrive dans les années 80 avec cette petite comédie assez drôle sur un cinéaste en pleine crise existentielle. Une comédie à l’humour acerbe, loufoque qui m’a fait passer un moment sympathique.

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Sandy Bates est un réalisateur mondialement connu et adulé par un grand nombre de cinéphiles dans le monde.

Ses films sont toutes des comédies qui ont fait des cartons, et le public les adore et en redemande encore et encore.

Mais voilà, Sandy est en crise existentielle, il ne veut plus faire de comédie. Quand il voit l’état du monde, il se demande à quoi bon être drôle. Puis, il a ce weekend où un festival fait une rétrospective de son œuvre. C’est le moment pour lui de faire le point sur son œuvre, sa vie, ses amours et ses fantasmes et peut être à la fin de ce dernier, changera-t-il d’avis.

J’adore le cinéma de Woody Allen, mais pendant longtemps, j’ai eu plus de mal quand le réalisateur jouait dans ses films, ou bien quand il jouait tout court. J’avais tendance à lui reprocher de faire encore et toujours le même personnage. Bien sûr, il excelle dans ce personnage, puisqu’il le joue depuis de nombreuses années. Mais avec cette rétrospective des films de Woody Allen que je suis en train de me faire, ce sentiment s’estompe et alors que la première fois que j’avais vu ce film, j’avais bien-aimé, Woody m’avait horripilé. Là, je le redécouvre et je dois dire que j’apprécie de plus en plus son jeu. Ici, il tient encore une fois le premier rôle de son film et je dois dire que c’est une belle surprise, car je l’ai redécouvert et ce film est vraiment très sympa.

Woody y tient le rôle de Sandy et c’est assez drôle, car j’ai trouvé que le film pouvait être très autobiographique. Il se met en scène dans le rôle d’acteur/réalisateur qui veut changer de style et c’est justement ce moment dans la carrière de Woody Allen où lui-même est en train de se transformer. Le réalisateur qui avait toujours fait de la comédie absurde, passe depuis peu au drame et au tragi-comique. On peut donc y voir un film inspiré de ce moment clef de sa carrière et mettre ce film en parallèle avec sa propre carrière.

Comme d’habitude, Woody Allen s’interroge sur plein de choses dans ce film, et l’on retrouve ses thèmes de prédilection, la vie, la mort, l’amour, les regrets, l’art et l’image que les autres ont de nous. Le réalisateur y met toutes ses envies et ses peurs aussi. Et dans un sens, je trouve que c’est le film le plus intime et personnel du cinéaste, puisque je trouve qu’il résonne bien avec la vie de Woody à ce moment-là.

La mise en scène est quelque peu différente de ce que le réalisateur a l’habitude de faire. Il y a un petit temps d’adaptation quand on le regarde, car le film est fait de moments présents, ou de flashbacks, ou de moments rêvés. Le film peut déstabiliser, c’est vrai, mais il n’en est pas moins agréable, car il y a de bons moments de comédies dans le film. Parfois même, alors que c’est sérieux, on retrouve le côté absurde de ses premiers films, comme la rencontre délirante avec les extraterrestres.

J’ai aimé le noir et blanc, que j’ai trouvé très « terne » et jolie, ce n’était pas forcément nécessaire, mais ça rajoute un petit plus au film. Woody a surement voulu prolonger un peu l’expérience de « Manhattan« .

Les scènes en ombres ou sur fond noir sont plus que sublimes.

Ce film est aussi une belle surprise dans le sens où j’ai trouvé Woody Allen particulièrement bon dans ce rôle. C’est marrant, parce que c’est quand Woody Allen trouve des rôles proches de lui, je le trouve vraiment excellent, comme pour « Hollywood Ending » où il joue un réalisateur. Je trouve qu’il a quelque chose qui émane de lui qui le rend naturel dans ces personnages-là.

Une chose étonnante dans ce film, c’est la présence de Charlotte Rampling qui tient là un joli rôle. L’actrice joue de son charme. Elle est belle, charmante et épanouie, elle captive la caméra de Woody, elle crève l’écran de son regard sublime. On notera aussi un beau rôle et une belle présence pour la jolie Marie-Christine Barrault qui comme Rampling, sait charmer la caméra de sa présence. Puis, on trouvera aussi une petite apparition de Sharon Stone tout au début du film.

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J’ai donc pris plaisir à redécouvrir ce film, qui marque l’entrée de Woody Allen dans les eighties.

Personnellement, je ne trouve pas que ce soit son meilleur, mais ça reste un excellent film dans la belle carrière de Woody Allen.

Un film atypique, qui sort un peu de ce que le réalisateur faisait et je ne crois pas avoir vu un film comme ça signé Woody Allen et c’est très plaisant à découvrir.

Note : 14/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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