avril 19, 2024

Horreurs Nazies le Camp des Filles Perdues

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Titre Original: SS Lager Adis Kastrat Kommandatur

De : Sergio Garrone

Avec Mircha Carven, Paola Corazzi, Giorgio Ceroni

Année : 1976

Pays : Italie

Genre : Horreur

Résumé :

Lors de la seconde guerre mondiale, dans un camp de prisonniers, les jeunes filles subissent les pires tortures. En effet, le commandant du camp, jadis castré par une fille après l’avoir violée, cherche à se faire greffer un nouveau sexe, qu’il choisit parmi ceux de ses plus beaux officiers. Avant de passer à l’acte, il teste les éventuels donneurs sur les prisonnières qui arrivent de plus en plus nombreuses…

Avis :

L’histoire du cinéma est bercée par des moments d’exploitation plus ou moins lugubres. Les plus connus sont bien évidemment les films de blaxploitation, où les rôles principaux sont tenus par des acteurs black, mais on a eu aussi droit à des films de sexploitation, où le sexe avait une place prépondérante dans le métrage, et des films de nazploitation, où les nazis tiennent la première place. Sur ce dernier cas, il ne faut pas oublier qu’au départ, il s’agissait de film de propagande pour l’armée hitlérienne. Ce n’est qu’après la défaite des allemands que les films plutôt horrifiques sur les nazis ont vu le jour, montrant avec plus ou moins de justesse les horreurs qu’ont fait les soldats durant la Seconde Guerre Mondiale. Le plus connu de tous est vraisemblablement Ilsa Louve des SS. Mais Artus Films a décidé de sortir un film italien de derrière les fagots avec Horreurs Nazies le Camp des Filles Perdues. Réalisé par Sergio Garrone en 1976, le film demeurait inconnu au bataillon jusqu’à présent… et il aurait mieux fait d’y rester.

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Hum, je crois que je vais en prendre plein la gueule…

L’histoire du film est assez surprenante. On se retrouve dans un camp de concentration pour femmes juives. Elles sont alors arrêtées, puis parquées dans des dortoirs étroits et elles subissent des expériences pénibles pour se reproduire avec les soldats nazis ou pour se soigner de leur « homosexualité ». C’est alors qu’un officier tombe amoureux d’une juive. Pour éviter toute rébellion et tout souci, le chef du camp fait ami-ami avec cet officier et lui propose une opération qu’il ne va pas refuser. Quand on commence le film, on ne sait pas sur quel pied danser. Un premier message nous indique que ce que l’on va voir s’est réellement passé dans les camps. On voit alors une jeune femme lesbienne se faire buter avec de l’électricité. Mais on passera outre la dureté de la scène pour se focaliser sur une chose qui va parsemer tout le film, des nichons. Jusqu’au menu de la galette on retrouve des femmes en topless. Et l’aspect sexuel du truc ne s’arrête pas là.

En effet, les expériences que mènent les nazis ont pour objectif de distraire les soldats en repos, mais aussi et surtout de faire ne reproduction afin de conserver la race supérieure. De ce fait, on pourra se poser plein de questions auxquelles on n’aura pas de réponse. Mais surtout, on ne saura pas qu’elle est la morale du film et s’il y en a bien une. D’un point de vue du scénario, c’est totalement vide de sens et on va s’appesantir sur les stratégies de sauvetage des jeunes femmes juives, avec des réactions différentes, et la relation, ou plutôt le piège que tend le chef du camp à l’un de ses officiers. C’est relativement mou et chiant et rien n’est fait pour interpeller le spectateur. On ressent une grande turpitude quand on regarde ce film, puisque l’on dirait une succession de scènes qui n’ont aucun but.

Le principal défaut du film, c’est de ne pas aller au bout du genre à chaque fois. On pourrait croire à un film historique, avec des explications et une certaine documentation. On pourrait croire à un drame larmoyant On pourrait croire aussi à un film d’horreur comme en atteste la scène assez pénible de la jeune fille pendue à l’envers en train d’agoniser. Mais finalement, le film ne va jamais choisir sa voie, oscillant entre des genres douteux si on les mélange. On pourrait aussi croire à un film érotique, mais il n’en est rien malgré le temps des passages où ça baise. Il reste la fin qui est malheureusement plus drôle qu’autre chose et ne renforce aucunement son aspect dramatique. Du point de vue des acteurs, on reste dans l’éminemment mauvais, avec un chef de camp à côté de ses pompes, un gentil que l’on voit peu, et des nanas qui offrent un spectacle déroutant et qui ne sont là que pour montrer leurs nibards.

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Il faut croire que la nana à gauche a le syndrome de la page blanche…

Au final, Horreurs Nazies le Camp des Filles Perdues est un très mauvais film. Essayant de faire dans le glauque et le mauvais gout pour dénoncer les expériences des nazis durant la Seconde Guerre Mondiale, le film s’embourbe dans des séquences inutiles avec des dialogues insipides. Pire que cela, on se demandera aujourd’hui encore de l’intérêt de ce film, qui ne dénonce pas et qui ne montre rien hormis la cruauté des nazis. Bref, un film qui malheureusement a très mal vieilli.

Note : 02/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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