avril 26, 2024

Arlington Road

De : Mark Pellington

Avec Jeff Bridges, Tim Robbins, Jenni Tooley, Ken Manelis

Année : 1999

Pays : Etats-Unis

Genre : Thriller

Résumé :

Arlington Road est une rue tranquille de la banlieue de Washington. Michael Faraday, professeur d’histoire, est l’un des riverains de ce quartier tranquille. Sous des apparences sereines, il se remet difficilement de la mort de sa femme, agent du FBI, morte deux ans auparavant à la suite d’une bavure. Son fils Grant est également hanté par le souvenir de sa mère. Ils sympathisent avec leurs nouveaux voisins, les Lang, famille modèle qui vient d’aménager dans le pavillon d’en face. Mais Michael est vite intrigué par le comportement de M. Lang…

Avis :

Mark Pellington n’est pas un réalisateur connu, mais pourtant, après un joli parcours dans le domaine du clip musical, il avait fait une belle entrée dans le monde du long-métrage. En 1997, il signe « Going All the Way« , une comédie dramatique portée par un tout jeune Ben Affleck qui rencontra un très beau succès dans les festivals où le film fut présenté. Mais c’est surtout son second film qui va marquer grandement les esprits. Ce film, c’est « Arlington Road« , et c’est sur celui-ci qu’on s’arrête aujourd’hui. Cela faisait des années que je voulais le voir, notamment parce qu’il était véhiculé par un excellent bouche à oreille et surtout, il mettait à l’affiche ni plus ni moins que Jeff Bridges et Tim Robbins qui avaient l’air de se faire face.

Une telle attente véhicule souvent des déceptions tant on finit par se faire tout un film et que ce dernier n’est finalement pas comme nous l’avion fantasmé. Avec « Arlington Road« , ce ne sera pas le cas, et c’est même tout l’inverse, puisque Mark Pellington nous livre là un thriller sous très haute paranoïa qui nous emmène avec une tension folle vers un final glaçant. Avec « Arlington Road« , Mark Pellington vient de marquer ma mémoire de cinéphile pour un sacré bon moment et si jusque-là le nom du réalisateur me parlait, aujourd’hui, j’ai une folle envie de me plonger dans sa petite filmographie.

Michael Faraday est professeur d’histoire à l’université de Washington. Un après-midi, alors qu’il rentrait chez lui, au milieu de la route, dans sa rue, il tombe sur Brady Lang, un jeune garçon d’une dizaine d’années qui erre dans la rue, la main brûlée. Après l’avoir emmené d’urgence à l’hôpital, Michael va fait la connaissance d’Oliver et Cheryl, les parents du jeune garçon, qui sont aussi ses nouveaux voisins. Très vite, une nouvelle amitié se crée, mais tout aussi vite, Michael commence à avoir des doutes sur cette dernière et notamment sur le passé du père de la famille, Oliver.

Une claque ! Voilà ce qu’est « Arlington Road » ! Pour son deuxième long métrage, Mark Pellington nous entraîne dans un thriller machiavélique ou se conjuguent paranoïa et raison. Que faire quand on soupçonne son nouveau voisin d’être un terroriste et que bien évidemment personne ne vous prend au sérieux ? Tout, absolument tout, l’indique et pourtant le doute est là, il plane et finit par hanter son personnage.

« Arlington Road« , c’est un film qui est une magistrale démonstration d’écriture. C’est un film qui tient un scénario qui a tout compris et qui sait comment jouer avec son public. On aurait pu se dire que le complot ou la machination à laquelle fait face le personnage est facile et déjà vue, mais ce n’est pas le cas, car Mark Pellington maîtrise parfaitement son intrigue et il installe un doute génial pendant une grande partie de son film, il nous entraîne sur de fausses pistes et pire encore, sur de faux espoirs. Et alors que le suspens aurait pu retomber une fois qu’on aurait compris le tout, le réalisateur transforme son film et entre paranoïa et tension, folie et désespoir, il nous entraîne vers l’un des finals les plus marquants que j’ai pu voir. Un final qui remet bien des choses en question, un final d’une machination folle, qui directement donne l’envie de se replonger dans le film, afin d’en découvrir d’autres subtilités qui nous auraient échappées à la découverte. Personnellement, je crois que ce final et tout le machiavélisme qui va avec, va me hanter pendant un sacré bout de temps.

« Arlington Road« , c’est aussi une mise en scène parfaitement équilibrée. Une mise en scène qui navigue entre plusieurs styles qui vont tous se conjuguer à la perfection. Commençant comme un film d’enquête, le film s’aventure vers un drame paranoïaque, pour peu à peu se réinventer en film d’action au suspens affolant. Mark Pellington tient un sacré sens du rythme, faisant de son film une véritable cocotte-minute qui ne demande qu’à exploser. Une sensation qui est aussi impeccablement soutenue par l’impeccable BO d’Angelo Badalamenti qui elle aussi installe cette tension palpable et géniale peu à peu.

Enfin, « Arlington Road« , c’est un casting en or. Un casting possédé et génial de bout en bout. On commence avec Jeff Bridges qui est absolument parfait en détective en herbe qui se trouve pris dans une machination folle. Jeff Bridges livre là une prestation toute en nuances, qui dans un sens contribue beaucoup aux doutes qui peuvent nous parcourir, comme ils parcourent le personnage. En face de lui, quel plaisir de trouver Tim Robbins dans un rôle terrifiant. Un rôle qui lui va comme un gant. Robbins est le voisin parfait, peut-être un peu trop…

Je savais le film excellent au vu de l’excellent bouche à oreille, mais j’étais loin de me douter qu’ »Arlington Road » serait une telle claque. Fourbe, démoniaque, glaçant et surtout on ne peut plus passionnant, Mark Pellington nous tient et jamais il ne nous lâche et une fois la messe dite, on n’a qu’une envie, c’est de s’y replonger. Bref, je le redis, je me suis pris une claque !

Note : 18/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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