avril 26, 2024

Beauté Cachée – Connecting People

Titre Original : Collateral Beauty

De : David Frankel

Avec Will Smith, Kate Winslet, Keira Knightley, Helen Mirren

Année: 2016

Pays: Etats-Unis

Genre: Drame

Résumé:

Suite à une terrible tragédie, un publicitaire new-yorkais à la réussite exemplaire sombre dans la dépression. Ses collègues échafaudent alors un stratagème radical pour l’obliger à affronter sa souffrance de manière inattendue…

Avis:

David Frankel est un réalisateur américain qui officie depuis le milieu des années 90. Passant de courts-métrages en épisodes de séries télés, le réalisateur a mis plus d’une dizaine d’années avant de rencontrer le public. En 2006, il livre une petite comédie emmenée par la presque inconnue Anne Hathaway et l’immense Meryl Streep. Ce film, c’est « Le diable s’habille en Prada« . Le film s’est imposé comme l’une des meilleures comédies des années 2000 et ainsi, lança la carrière de son réalisateur. S’en suivront « Marley & moi« , « Tous les espoirs sont permis » ou encore « Un Incroyable talent« , belle petite comédie emmenée par James Corden, sorti directement en DVD chez nous en 2015.

Pour cette fin d’année 2016, le réalisateur est de retour avec un drame choral, emporté par une histoire forte et un casting de luxe. « Beauté Cachée » un titre pour le moins mystérieux qui fut accompagné par une bande-annonce aussi belle qu’elle pouvait intriguer et faire craindre, car elle en montrait bien trop. Le métrage est partagé entre un film attachant qui s’apprécie et un scénario décevant qui peut se casser à tout instant, notamment à cause des changements de direction vers la fin du film. Des changements qui cassent beaucoup de choses et se trouvent être totalement absurdes et incohérents.

Howard tient une agence de pub qui tourne fort. Mais depuis trois ans, Howard est à la dérive, car il a perdu sa fille des suites d’une maladie rare. Se refermant sur lui-même, n’ayant plus goût à la vie, Howard entraîne dans sa dérive sa société et ses amis qui essayaient de maintenir le gouvernail. Un soir, Howard écrit trois lettres de colère pour exprimer sa déception. L’une est pour la mort, l’autre est pour le temps et la dernière est pour l’amour. Ce qu’Howard n’avait pas prévu, c’est que ces trois éléments lui répondraient…

« Beauté cachée« , le dernier film de David Frankel, est l’exemple du film à moitié raté ou à moitié réussi. C’est un film qui partage entre deux sentiments contraires. D’un côté, on a un fort capital sympathie et de belles émotions et de l’autre, un scénario quelque peu tiré par les cheveux au départ, et qui s’enlise et s’aventure dans un final aussi absurde qu’incompréhensible, aussi bien dans son histoire que dans le choix de son scénario pour cette fin.

Quand on découvre « Beauté cachée« , le film est comme celui qu’on avait envie de voir. Bien filmée, l’histoire est belle et profondément touchante. David Frankel joue très bien entre la frontière du drame et de la comédie. À la découverte de ce début, on pense alors passer un très beau moment de cinéma, mais voilà, ça ne va pas durer. Si le fil rouge est tiré par les cheveux au départ, on finit par s’y habituer. On pourra même dire que l’on est touché par l’idée, par les personnages et les interactions entre eux. Une fois les bases posées et acceptées, David Frankel nous emmène alors entre émotions et sourires dans la vie détruite de son héros. Le scénario utilise très bien les éléments et personnages que sont la Mort (divine Helen Mirren), le temps (très intéressant Jacob Latimore) ou l’amour (Keira Knightley, pathétique sans être pathos). David Frankel aborde de belles manières la mort, le temps et l’amour et offre de belles réflexions.

« Beauté cachée » est aussi un film qui porte très bien son nom, puisqu’il s’avère bourré de « beauté ». La réalisation, même si elle est classique, est très belle, offrant un New-York sous la neige et très festif. On remarquera l’ambiance avec laquelle le réalisateur nous offre des plans de New-York aussi beaux qu’originaux.

David Frankel aura aussi très bien dirigé ses acteurs, offrant de beaux rôles à une belle troupe. Will Smith nous offre un retour saisissant. C’est toujours un plaisir de revoir Kate Winslet, Edward Norton et Ann Dowd. Michael Peña trouve là l’un des meilleurs rôles du film. On trouvera aussi Naomi Harris… Bref, le casting est simplement magnifique et tout ce beau monde est à sa place.

Mais voilà, comme je le disais plus haut, « Beauté Cachée« , c’est le choc des sentiments et le film est très loin d’être parfait. On pourra même dire qu’il a de grosses coquilles et de sacrés trous, principalement dans son final. Un final qui prend un virage à cent quatre-vingts degrés qu’on a bien du mal à comprendre et surtout accepter. Le film avait bien plus de charme avant ce virage. De plus, même si les émotions sont belles et fortes, on notera quand même une forte envie de faire dans le tire-larme et plusieurs fois, à force de manquer de subtilité, le film ne fonctionne pas vraiment. Puis enfin, il y a ce twist censé toucher deux fois plus le spectateur. Ce dernier ne fonctionne absolument pas dans le sens où il est quasi incompréhensible à expliquer ou même justifier dans l’histoire. Ces petits éléments, qui séparés sont quelque peu agaçants, mis bout à bout deviennent vraiment chiant et surtout frustrant, car « beauté cachée » avait très bien commencé et c’est bien dommage.

« Beauté cachée » reste donc un film qui touche, divertit et développe un fort capital sympathie. Un capital et des émotions qui arrivent à couvrir les déceptions et les agacements. David Frankel nous offre un film bien sympa à la condition de ne pas aller creuser…

Note : 11/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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