The Strain Saison 1

D’Après une Idée de : Guillermo Del Toro et Chuck Hogan

Avec Corey Stoll, David Bradley, Mia Maestro, Kevin Durand

Pays: Etats-Unis

Genre: Horreur

Nombre d’Episodes: 13

Résumé :

Un avion atterrit à l’aéroport international John F. Kennedy avec toutes lumières éteintes et les portes scellées. L’épidémiologiste Dr. Ephraim Goodweather et son équipe sont envoyés pour enquêter. À bord, ils trouvent deux cents six corps et seulement quatre survivants. La situation se dégrade quand les corps commencent à disparaitre de la morgue. Goodweather et un petit groupe se retrouvent à devoir se battre pour protéger les leurs et même la ville entière d’une ancienne menace envers l’humanité.

Avis :

Dead Set, The Walking Dead, le moins connu Fear Itself, American Horror Story ou encore Bates Motel dans une moindre mesure, le paysage télévisuel compte aujourd’hui nombre de séries d’horreur. Mais si celles-ci pullulent actuellement, cela n’a pas toujours été le cas. En effet, bien avant les années 2000, Les Contes de la Crypte et La Quatrième Dimension ont terrifié des générations de jeunes. Toujours mythiques, ces séries ont néanmoins laissé place à un vide horrifique sur le petit écran… Jusqu’à ce qu’en 2008 environ, Dead Set et Fear Itself remettent le genre au goût du jour, suivies par ce que l’on connaît aujourd’hui.

C’est ainsi qu’en 2006, avant même la « re-popularisation » du genre, Guillermo Del Toro décide de se lancer dans un projet horrifique pour le compte de la télévision. Manque de chance, c’est la FOX qui veut s’emparer du projet et qui demande au réalisateur de faire de sa série horrifique, une série comique. Une nouvelle idée géniale de la chaîne après celle entraînant la fin de la série Firefly… Del Toro décide alors de faire de son idée une série de romans et s’attache les services de Chuck Hogan, romancier de métier. La trilogie rencontre un véritable succès et c’est finalement FX qui parvient à convaincre les deux hommes d’adapter leur œuvre sur le petit écran. Il est peu dire que l’annonce de cette collaboration était plus qu’alléchante.

La série débute dans le vif du sujet puisqu’elle s’ouvre quelques minutes avant la découverte de l’avion de ligne. Une atmosphère lourde et une tension sont mises en place dans cet espace confiné où sont réunis plus de 200 passagers. Et ces deux caractéristiques sont retrouvées tout au long des épisodes. Le premier met en place l’intrigue et dévoile un semblant de mythologie de l’histoire. On découvre l’horreur cachée de ce monde mais surtout le monstre terrifiant qui en est responsable. Celui-ci commet des atrocités dans le but de plonger l’humanité dans le chaos. Mais c’est bien l’atrocité de ses méfaits qui permet à la série de ne pas plonger dans un côté un peu gnan gnan. Des centaines de personnes décimées, des crânes explosés, la volonté de transformer les humains en machine à tuer ceux qu’ils aiment, bref le grand méchant de l’histoire porte bien son titre.

Présentée comme l’une des séries les plus attendues de la rentrée, The Strain parvient à remplir le cahier des charges, si ce n’est plus. Cela grâce notamment à un univers très bien retranscrit et à la volonté de la chaîne de respecter le roman, FX qui va jusqu’à investir pas moins de 500 000$ pour le design des monstres. Investissement rentable puisque les strigoi (c’est leur nom) bénéficient d’effets spéciaux très bons et surtout sont visuellement terrifiants. L’autre atout de la série réside dans son univers puisque l’action prend place à New-York, en plein Manhattan, à l’opposé de l’univers apocalyptique qu’est The Walking Dead. Et que dire comme il est difficile de transformer un lieu aussi peuplé et vivant en un lieu oppressant. Pourtant, Carlton Cuse, showrunner de la série, parvient à faire de cette presqu’ile le théâtre des pires atrocités et, avec l’aide des co-auteurs des romans, esquisse les préludes d’une guerre qui pourrait (et devrait) finir en bain de sang atroce.

Enfin, la série bénéficie d’un casting aussi connu que doué. L’acteur principal, Corey Stoll, continue à remplir sa filmographie du petit écran après avoir joué dans Homeland et House of Cards. Il joue aussi justement que ses deux collègues du CDC, interprétés par Mia Maestro et Sean Astin, devenu populaire pour son rôle de Sam Gamegie dans la trilogie du Seigneur des Anneaux. Mais les vrais rocs de l’œuvre sont bel et bien David Bradley, incroyable et convaincant en chasseur épuisé par sa quête, et Kevin Durand qui parvient à dégager un sacré charisme. Pour les Français adeptes de Un Village Français, vous noterez la présence de l’Allemand Richard Sammel, lui qui interprétait un militaire SS dans la série Française.

Seul petit bémol à l’horizon, les relations entre les personnages. Si les premiers épisodes ne laissaient apparaître aucune critique quant à celles-ci, les épisodes de mi-saison commencent à esquisser les prémices d’une histoire d’amour quelque peu inutile qui vient gâcher certains passages de l’œuvre. De même que le personnage d’Ephraïm, malgré la bonne prestation de Corey Stoll, laisse parfois perplexe quant à ses décisions et ses dialogues. Mais pas de quoi noircir une série qui reste vraiment de grande qualité.

Bref, The Strain c’est l’une des nouveautés de cette année aux côtés d’un autre grand attendu qu’est Gotham. Mais si la seconde devrait être une série plus « populaire » (c’est la FOX qui la diffuse), la première joue la carte de l’horreur pure et revisite, de manière originale, mais réussie, le mythe du vampire. On n’en attendait pas moins de Guillermo Del Toro qui semble transformer tout ce qu’il touche en or. La saison 1 n’est pas encore finie mais déjà une saison 2 a été commandée par FX et l’on est pressés de voir où le trio va nous emmener. Espérons dans les tréfonds de la Big Apple.

Note : 16,5/20

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Par Crowley