avril 19, 2024

Metro 2033

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Avis :

Ce qui est bien avec les FPS (First Person Shooter), c’est que l’on peut explorer quasiment tous les monde existants ou imaginaires et qu’il suffit d’une intrigue minime pour faire un jeu fun, décomplexé ou au contraire riche et ouvert. Ces derniers temps, les FPS ont tendance à devenir des jeux ouverts, c’est-à-dire des jeux où l’on peut se balader dans le monde sans pour autant subir les contraintes d’un jeu rectiligne où il faut aller d’un point A à un point B en dézinguant tout ce qui passe en travers de sa route. On peut citer, Fallout 3, Borderlands, S.T.A.L.K.E.R ou encore Rage. Metro 2033, adaptation d’un roman, ne fait pas partie de ces jeux là. Il appartient plutôt à la veine old school, avec un itinéraire linéaire, sans quêtes secondaires et où il faut aller d’un endroit à l’autre en survivant un tant soit peu. Néanmoins, on peut se dire que le jeu peut valoir la peine, on a bien vu avec Bioshock, que des jeux assez linéaires peuvent réserver de bonnes surprises. Alors Metro 2033 est-il un jeu sympathique et possédant un scénario fort ? Le jeu est-il juste un jeu lambda sans grande envergure et traitant un sujet assez fort pour essayer d’arnaquer le plus de personnes ?

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La Russie après Poutine, c’est beau non ?

Le jeu étant un FPS, on voit surtout le décor et l’arme que l’on tient en main, puisque nous sommes censés nous prendre pour le héros, Artyom. Au niveau de l’histoire, on est en pleine Russie post-apocalyptique et des monstres irradiés ont envahit la surface et tentent de faire des percés dans les souterrains, là où les humains ont trouvé refuge. Notre but sera bien entendu d’éliminer les mutants pour retrouver un peu de paix et il faudra retrouver une personne qui va nous faire retrouver une tour avec des missiles nucléaires. Bref, il n’y a rien de bien transcendant dans tout cela, sauf que la narration se veut un peu plus cinématographique, proposant un début, puis un retour en arrière, pour revenir au début du jeu et accéder à la fin. Je pense tout de même que le livre est plus recommandable que le jeu qui se laisse faire mais sans aucun attachement pour les personnages ou l’histoire.

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Oh, un dragon cochon !

Graphiquement parlant, Metro 2033 reste assez décevant tout en proposant tout de même quelques moments assez forts. Si les différents personnages semblent rigides et avec la même tête, certains décors méritent le détour, surtout en extérieur. Il faut dire que l’on passe la plupart de son temps en souterrain et que tout cela semble bien redondant. Il fait trop sombre et on est obligé de remonter sa lampe toutes les deux minutes pour y voir quelque chose. Cela est très pénible d’autant plus qu’à la lumière, les décors semblent plus moches. Pour l’extérieur, c’est beaucoup mieux et certains passages sont fort sympathiques, comme le cimetière de voitures par exemple ou la bibliothèque. Malheureusement, ces moments là sont trop peu nombreux et l’obligation de porter son masque à gaz empêche de profiter pleinement de ces décors. Il est vrai que le coup de la lampe ou du masque rajoute de la vraisemblance au jeu, mais tout cela est très pénible à gérer, d’autant plus qu’il faut très souvent recharger tout le bordel. Je trouve que cela nuit à la jouabilité et surtout au plaisir de jeu.

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Voilà à quoi on ressemblerait après une exposition nucléaire, je vais peut être devenir écolo moi…

Le plus gros défaut du jeu provient certainement de sa jouabilité ainsi que de ses gunfights interminables et bien souvent frustrants. Au niveau de la jouabilité, c’est vraiment la galère, car les adversaires sont coriaces et rapides, alors que nous sommes assez lourds et lents. De ce fait, lorsque les méchantes bestioles attaquent, on s’en prend plein la gueule pour pas un rond et c’est franchement pénible. Par contre, les combats contre les autres humains sont assez sympathiques, même s’ils sont assez difficiles, car on n’y voit pas grand-chose et qu’il faut bien souvent deux balles dans la tête pour en venir à bout. Le pire étant les gorilles bibliothécaires (ça ne s’invente pas !), qui peuvent résister à 25 coups de fusil à pompe. Enfin, le choix des armes est très restreint et c’est bien dommage. On a le choix entre un fusil à pompe que l’on peut améliorer, une mitraillette, un pistolet, des couteaux et des grenades. Personnellement, dès le début du jeu, on a toutes les armes et je n’ai changé qu’une fois, n’ayant même pas le temps d’essayer l’arbalète. Certains bugs sont clairement apparents, comme un passage où mon personnage est apparu sans arme et sans aucun moyen de tirer et il a fallu charger un passage déjà fait bien avant.

Au final, Metro 2033 n’est pas la bombe annoncée et il s’avère même décevant en plusieurs points. Il en reste un FPS couloir classique avec un univers sympathique mais finalement peu exploité et dont la redondance des décors peut vite saouler le joueur lambda. De plus, la mollesse du personnage et la vitesse des ennemis est un vrai problème et demeure très frustrant. Bref, un jeu classique, sans surprise et dont seule la narration reste agréable. Comme quoi un jeu vidéo ne remplacera jamais un bon bouquin !

Note : 11/20

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AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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