mars 29, 2024

Highschool of the Dead

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Résumé :

Le monde est contaminé par une maladie mortelle qui transforme les humains en zombies. Au Japon, de nombreux étudiants du lycée Fujimi, ainsi que l’infirmière scolaire, se sont réunis afin de tout faire pour survivre à cette apocalypse. L’histoire suit Takashi Komuro, l’un des étudiants à avoir survécu à la première attaque.

Avis :

Le zombie est vendeur. Depuis l’an de grâce 1968, année où George A. Romero a sorti son film culte La Nuit des Morts-Vivants, le zombie n’a eu de cesse de revenir sur nos écrans, dans nos romans ou encore dans nos bandes-dessinées. Nombres de ces supports sont relativement médiocres et ne comportent aucune critique sur notre société ou sur notre politique. En gros, tout ce qui a fait le succès de Romero a disparu au profit d’un apport de gore ou d’action décérébrée sans le moindre intérêt. Et si les japonais nous surprenaient un peu en proposant leur vision des choses ? Highschool of the Dead est un manga qui allie le zombie à la bonne chair, mais qui reste malheureusement dans une superficialité assez dérangeante et qui ne propose pas réellement de nouveauté. Décevant ? Oui, c’est le cas, car maintenant, on est en droit d’attendre plus qu’une série qui reprend les poncifs du genre avec des lycéens et des femmes aux gros seins…

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L’histoire commence dans un lycée où l’on va suivre trois jeunes qui monte tout en eau du bahut pour se sauver des créatures adoratrices de chair fraîche. Les présentations sont vite faites, nous sommes en face de Takashi le futur héros, de Rei, celle qu’il aime et de Hisashi, son meilleur ami et petit ami de Rei. Seulement, Hisashi se fait mordre et Takashi se voit dans l’obligation de le tuer. A eux deux, ils vont essayer de se sauver du lycée. En route pour la sortie, ils croisent Saya, la tronche de l’école, Saeko, une championne de Kendo, Mlle Kurokawa, l’infirmière à l’imposante poitrine et Kota, un geek à lunettes ventripotent qui adore les armes à feu. Tout ce petit groupe va s’organiser pour sortir et retrouver leur parent. Bien entendu, en cours de route, ils vont croiser un prof manipulateur complètement zinzin, des gens apeurés qui deviennent paranos et des survivants sympathiques et combattifs. Le plus gros problème dans cette histoire, c’est qu’à chaque tome, on a droit à un lieu différent, une attaque de zombies et une résolution presque absurde. Si le premier tome se passe dans le lycée puis dans un bus, les tomes suivants vont prendre place dans une grande maison, puis dans un camp protégé, puis dans un supermarché dans lequel on n’évitera pas l’écueil de la pharmacie pleine de zombies. Alors ces lieux sont de bonnes idées, mais on a déjà vu cela plein de fois et cela devient lassant. D’autant plus que l’on sait à quoi s’attendre. Mais ce qu’il manque cruellement, c’est de liant entre ces lieux. On passe d’un tome à un autre dans une ellipse temporelle incroyable et on se demande comment le scénariste a pu faire l’impasse sur des moments aussi cruciaux que les déplacements dans la ville. On notera aussi une légèreté malvenue et des allusions sexuelles relativement pénibles, dédramatisant l’histoire et ne mettant jamais en danger ses protagonistes. L’infirmière est toujours en train de mettre des trucs dans ses nibards ou de mater des capotes, Saeko est tout le temps en train de chauffer Takashi en tenue légère. Bref, tout cela s’ancre mal dans une histoire de zombie qui se veut sérieuse et on voit nettement l’aspect fan service ou shonen qui ne colle pas du tout à l’ambiance du zombie. Ou alors, il aurait fallu faire une comédie et non pas une histoire crédible.

Les dessins ne sont pas dégueulasses, bien au contraire, ils sont plutôt bons. Mais il faut avouer que le style gore et zombie ne va pas du tout avec le design shonen du manga. Si on regarde par exemple un Berserk, où le dessin est plus mature, l’ambiance plus sombre et l’histoire bien glauque, on se rend compte que les phases gore ou de tension sont palpables. Avec Highschool of the Dead, on ne remarque pas grand-chose et les cases sont parfois trop pleines pour que l’on apprécie le gore à sa juste valeur. Néanmoins, le dessin a le mérite d’être dynamique et de proposer des décors apocalyptiques assez sympas. Par contre, les gros nichons à tous les personnages féminins, c’est très saoulant. On n’échappe pas non plus au syndrome de la petite culotte blanche et c’est franchement vraiment trop con, surtout dans un univers sérieux.

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Au final, Highschool of the Dead est une belle déception. Voulant faire quelque chose de sérieux et de décomplexé, dessinateur et scénariste se sont bien plantés, ne mettant à aucun moment leurs personnages en réel danger et ne parvenant pas à susciter le moindre intérêt pour eux. Ils sont lisses, caricaturaux et peu expressifs. On regrettera aussi l’absence de critique sociétal ou autre, préférant faire quelque chose de léger et de gore avec des meufs à gros nichons que l’on voit sans arrêt avec des gags stupides. Bref, si c’est assez fluide dans sa narration, ce manga ne fera certainement pas longue date dans l’univers du zombie tant il est peu intelligent.

Note : 08/20

Par AqME

Note de Mickey: 15/20

cobra-original-1-290x290Note de Casey Slyback: 13/20

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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