avril 19, 2024

Synecdoche New York

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De : Charlie Kaufman

Avec Philip Seymour Hoffman, Catherine Keener, Samantha Morton, Michelle Williams

Année: 2008

Pays: Etats-Unis

Genre: Comédie dramatique

Résumé :

Caden Cotard, metteur en scène de théâtre, est en train de monter une nouvelle pièce. Mais travailler pour un public de petits vieux dans un obscur théâtre d’une banlieue de New York lui paraît bien terne. Sa femme, Adele, l’a quitté pour poursuivre sa carrière de peintre à Berlin, emmenant avec elle leur petite fille, Olive. Madeleine, sa psy, est plus occupée à faire la promo de son nouveau livre qu’à soulager ses angoisses. Sa liaison avec une belle et naïve jeune femme, Hazel, a tourné court. Et il est rongé par une mystérieuse maladie qui s’attaque à son système nerveux.
Pressé par la peur de mourir prématurément, Caden décide alors de tout quitter. Aspirant à créer une œuvre d’une intégrité absolue, il rassemble quelques comédiens dans un entrepôt de New York. Il les met en scène dans une célébration de l’ordinaire, demandant à chacun de vivre une vie artificielle dans une maquette de la ville…

Avis :

Charlie Kaufman est un très bon scénariste. C’est à lui que l’on doit les scénarios des films de Michel Gondry (« Human Nature » et « Eternal Sunshine Of The Spotless Mind« ) ou bien ceux des premiers Spike Jonze (« dans la peau de John Malkovicth » ou « Adaptation« ) et c’est même lui qui se cache derrière le premier film de George Clooney, « Confession d’un homme dangereux« , alors après avoir écrit et bien écrit pour les autres, Charlie Kaufman a décidé d’écrire pour lui et c’est ainsi qu’il a réalisé son premier film « Synecdoche, New-York« , un film qui ne ressemble à aucun autre. Un film atypique et déroutant qui m’a laissé aussi enthousiaste que perplexe.

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Caden Cotard est metteur en scène de théâtre. Sa dernière pièce rencontre un petit succès auprès des critiques comme du public.

Alors que sa vie part en vrille, sa femme le quitte pour poursuivre ses ambitions de peintre à Berlin et qu’elle a emmené avec elle leur fille. Que sa santé a tendance à faire ce qu’elle veut, il a était atteint d’une maladie des nerfs. Que sa psy est plus préoccupée par la promotion de son livre que ses douleurs intérieurs et que sa liaison avec la jolie Hazel tourne court. Il décroche une belle bourse prestigieuse, qui va l’aider à créer la pièce de théâtre la plus novatrice qui soit.

Ayant une peur absolue de la mort, il se met dans l’idée de créer une pièce de théâtre qui célébrerait la vie dans toute sa simplicité. Grace à cette bourse, il loue un immense entrepôt, rassemble plusieurs comédiens et techniciens et commence à créer une vie artificielle dans un New-York, récrée grandeur nature. Là au milieu de toutes ces maquettes qui se construisent, il va mettre en place l’une des plus ambitieuses pièces de théâtre, une de celles où l’on a du mal à lui trouver une fin tant il y a toujours quelque chose en plus à rajouter pour que l’œuvre soit complète. Perdu dans cette ville qu’il recrée, il va construire l’œuvre de sa vie.

Passé assez inaperçu, le premier film de Charlie Kaufman est pourtant une œuvre intéressante. « Synecdoche, New-York » est un véritablement ovni cinématographique. C’est un film si atypique, qu’à la première vision, on en ressort sans trop savoir quoi en penser. Ai-je aimé ? Je vais dire, oui et non en même temps, une phrase dont j’ai horreur, mais qui pour le coup correspond parfaitement à mon état d’esprit en sortant de ce film.

Dans ce premier film, il y a plein de choses que j’ai aimé, voire même adoré, mais en même temps, j’ai aussi l’effet inverse, où il y a des tas de choses que je n’ai pas du tout aimé. Ma première réaction, à la vue du générique du film, a été un rejet. Mais je n’avais que ce film en tête, et petit à petit avec du recul, je lui trouve de plus en plus de bons côtés. « Synecdoche, New-York« , commence très bien, les premières quarante minutes sont très bien. Le réalisateur nous présente un personnage, avec ses problèmes et ses bons moments. Il a un aspect un petit peu gauche qui le rend attachant, on se dit donc que l’on va passer un agréablement moment, puis le film sombre petit à petit dans un univers où l’on fini par se demander ce qui est réel ou non. Quand est-ce que les personnages sont sur scène et quand est-ce qu’ils ne le sont pas ? Je trouve que le réalisateur a fait un film vraiment très riche dans son univers, on sent qu’il l’a bossé et son scénario est profond, mais le film est vraiment difficile d’accès et j’avoue que plusieurs fois, j’ai décroché, sans décrocher ce qui est assez bizarre, j’en conviens. Je m’explique, en fait au milieu de son film, l’histoire m’a ennuyée et surtout agacée par son côté vraiment étranger, ne sachant pas vraiment ce qu’il s’y déroulait, mais en même temps, je ne pouvais pas défaire mes yeux de mon écran, car le film a ce côté hypnotique, qui fait que malgré tout, j’avais très envie d’aller à la fin, pour savoir ce qui s’y passe. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce film une fois que Kaufman a décidé de partir sur scène…

C’est assez contradictoire comme sentiment, mais je n’arrive pas à le décrire autrement. Je ne dis pas que j’ai aimé et en même temps, je n’ai pas détesté non plus. En fait, je ne sais vraiment pas trop quoi en penser et je pense qu’une deuxième vision de ce film est nécessaire.

Le film est très artistique à regarder. Charlie Kaufman fourmille d’idées et nous offre des séquences de toute beauté. Les plans dans cette ville maquette sont beaux. Il y a plein de belles images fortes et des effets spéciaux discrets et sympas qui servent très bien le film. Mais j’y reviens, comme le film est difficile d’accès, j’avoue y avoir trouvé des longueurs. Une deuxième vision est vraiment nécessaire, je crois.

Pour son premier film, le réalisateur s’est entouré d’une belle brochette d’acteurs. Tout le film est tenu par un Philip Seymour Hoffman magistral. Le comédien est parfait dans la peau de ce metteur en scène très torturé, presque à la limite de la folie. J’ai beaucoup apprécié le personnage de Samantha Morton et son double Emily Watson. Elles sont toutes les deux justes et touchantes. Michelle Williams est pas mal du tout et j’ai eu aussi un bon coup de cœur pour Tom Noonan, que je n’avais pas vu aussi bien depuis des lustres.

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Voilà ce que je peux dire sur ce premier film de l’excellent Charlie Kaufman. Son film est bien sans l’être, il n’est pas mauvais, loin de là, mais il y a vraiment quelque chose de dérangeant. En fait, je suis plus troublé par la façon dont l’histoire s’est déroulée et je suis perdu en pensant à ce film.

Mais une chose est sûre, je ne suis pas déçu de l’avoir vu, car il reste très intéressant sur plusieurs points de vue. Surtout dans ce contexte de vrai et de faux, de se perdre dans la vie pour se retrouver sur scène, ou inversement.

Note : 13/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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