De : Frédéric Beigbeder
Avec Gaspard Proust, Louise Bourgoin, Joey Starr, Frédérique Bel
Année : 2011
Pays : France, Belgique
Genre : Comédie, Romance
Résumé :
Marc Marronnier, critique littéraire le jour et chroniqueur mondain la nuit, vient de divorcer d’Anne. Il est sûr à présent que l’amour ne dure que 3 ans. Il a même écrit un pamphlet pour le démontrer mais sa rencontre avec Alice va renverser toutes ses certitudes.
Avis :
Et voici ce moment gênant où l’écrivain, critique et animateur Frédéric Beigbeder passe derrière la caméra pour nous livrer son meilleur film adapté de son livre. Pour le meilleur film, ce n’est pas moi qui le dis puisque c’est ainsi qu’il est présenté sur son affiche…
« L’amour dure trois ans » s’annonçait comme une petite comédie sur l’amour et les trentenaires comme on en trouve souvent sur les écrans chaque année. À la vision de la bande-annonce, je me serais bien laisser tenter, mais le film m’était passé sous le nez au moment de sa sortie. Et c’est deux ans plus tard que le découvre en DVD et j’aurais mieux fait de me casser une jambe …
Marc Marronnier vient de divorcer après trois années au côté de celle qu’il aime. Le temps et la routine ont fini par tuer l’amour qu’ils se portaient et c’est, sans qu’il ait compris comment, bientôt de la haine qui les désunit.
Dépressif, sombrant dans l’alcool, Marc décide de se lâcher sur sa vision de l’amour dans un bouquin qu’il va écrire. Plus il écrit et plus il se remet de ce divorce et puis un jour, il tombe sur Alice, une jeune femme pleine de vie, de joie, de bonne humeur, pétillante et piquante, elle lui tape dans l’œil de suite. Mais le problème, c’est qu’elle n’est pas libre et c’est la femme de son cousin.
Ils commencent à se voir, se tournent autour, se chercher, et finalement, ils vont se trouver. Mais le livre que Marc a publié anonymement devient un best-seller et il pourrait bien mettre la pagaille dans son couple, car ce qu’il raconte dedans est très loin des valeurs qu’il prône aux côtés d’Alice.
Je n’en attendais pas grand-chose, mais vraiment pas grand-chose, si ce n’est une petite comédie romantique, mais le film n’a même pas réussi à me divertir et j’ai sombré au fil des quarts d’heure.
Improbable, insupportable, pénible, agaçant, mal placé, Frédéric Beigbeder, pour son meilleur film, nous livre là un festival de clichés et de niaiseries comme j’en ai rarement vu. Sorte de Woody Allen raté, le film sombre petit à petit dans le mauvais gout et le faussement drôle. D’ailleurs, il m’a fait que rarement décrocher un sourire pour une comédie.
L’intrigue est simple au possible, mais pourtant l’histoire ne tient pas la route une seconde et surtout elle s’écoute parler avec des réflexions autour de la vie et de l’amour très pompeuses. Le scénario ne rime à rien, il est lourd et ne fonctionne pas. L’histoire qui avait tout de la comédie romantique n’arrive jamais à décoller. Il n’y a pas de charme, la mise en scène est molle, les situations loin d’être funs. En fait, tout sonne faux et les moments qui auraient pu être drôles sont noyés sous un humour absurde et lourd. J’ai vraiment passé un sale moment devant ce film, que j’avais pourtant envie d’aimer.
Puis, c’est surtout dans la dernière partie du film que j’ai vraiment décroché. Alors que j’étais encore indulgent, que je lui cherchais de bons côtés, il y a eu la péripétie de trop. Celle qui fait définitivement tomber le film dans le mauvais gout et l’insupportable. Plus aucune reconquête possible pour ma part. Le film n’est définitivement pas drôle, pas touchant, pas émouvant, pas prenant, rien du tout, simplement détestable.
On aurait pu être sauvé par les acteurs, car le réalisateur s’est offert un joli petit casting. Mais de ce côté-là aussi le film déçoit. Faussement névrosé et bohême, Gaspard Proust nous offre une caricature de Woody Allen raté. Le comédien apparaît plus agaçant qu’autre chose avec tous ses tocs. De plus, je n’ai pas cru un instant à son personnage, jamais drôle, jamais émouvant, alors que l’histoire, à plusieurs moments, le lui permettait. Je suis resté médusé devant ma télé à le regarder se débattre.
Joey Starr est insupportable, plaqué derrière ses lunettes de soleil, quant à la dernière partie du film, je cherche encore le pourquoi du comment et je préfère oublier cette information.
Idem pour Anny Duperey qui y fait quelques passages éclairs et qui n’est pas très subtile et pourtant, c’est une actrice que j’aime énormément.
Seule Louise Bourgoin arrive à être rafraîchissante, mais l’histoire ne fonctionnant pas, on ne peut pas dire qu’elle soit merveilleuse non plus. Frédérique Bel vient mettre un peu de fun dans le décor en jouant encore une fois l’éternelle blonde écervelée et au milieu de tout ça, je dois dire qu’elle fait du bien et c’est d’ailleurs le seul personnage vraiment drôle.
Vous l’aurez compris en lisant ces quelques lignes, j’ai vraiment passé un très mauvais moment devant ce film.
Si ceci est le meilleur film de son réalisateur, qui livre là son premier film, et bien, je n’ai pas du tout envie de voir la suite. Des moments éprouvants, clichés et stupides comme ce film, je m’en passerais bien.
Note : 04/20
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Par Cinéted