Chambly, la ville où j’habite, est encore envahi de brume quand je sors de chez moi. Il est 7h30 du matin, et en ce jour de Samedi 05 Septembre, c’est une journée particulière car je m’apprête à partir pour mon premier festival de Deauville.
Le festival qui se tient chaque année début Septembre est à deux heures et demie de route de chez moi et cette année je vais pouvoir y assister dans les meilleures conditions.
Après m’être fait un bon café, je prends donc la route. Les kilomètres défilent et j’imagine ce que vont être ces quatre jours qui s’annoncent bien chargés. Oui je ne fais que les deux weekends puisque dans la semaine comme tout le monde j’ai du boulot et des horaires. Mais bon ce n’est pas le sujet puisque c’est mon premier jour à Deauville. Après un peu plus de deux cent kilomètres qui me séparent du meeting, j’arrive enfin dans la ville. On ne peut pas se tromper, des affiches et des panneaux nous indiquent de suite que la ville est en plein événement. Je trouve une place pour me garer et je me dirige au CID, l’endroit où je vais pouvoir récupérer ma précieuse accréditation, mon passe-droit, cette petite carte qui me donne accès à presque tout. Après un petit désaccord je fini par récupérer mon accréditation.
Ray Liotta
Que faire maintenant, qu’aller voir ? J’analyse le programme offert dans un sac à l’effigie du festival qui fête aujourd’hui ses quarante ans. Mon premier film n’est que dans deux heures, je décide de prendre la température, d’aller inspecter la ville pour savoir qui est là ? Quelle sont les rumeurs.
Je passe devant un hôtel, le Normandy Barrière. Il y a un petit attroupement et j’y croise Alexandra Lamy, puis dix minutes plus tard Pascal Elbé qui arrive pour faire quelques jours au festival. J’entends autour de moi qu’Helen Mirren est arrivée à l’hôtel et qu’elle est accessible. On attend devant l’hôtel, il y a des gens de tout horizon. La curiosité me pousse à attendre. Au bout de dix minutes, c’est Laurent Gerra qui vient faire un signe aux personnes qui attendent devant l’hôtel. Content, je persiste, voulant voir ce qu’il y avait dans cet hôtel. Et j’ai bien fais car j’ai la chance de croiser Ray Liotta. L’acteur est disponible, je lui sers la main, je suis content. Le festival s’annonce sous les meilleurs hospices.
14h30, je me rends dans la salle pour voir le nouveau film d’Anton Corbjin, « Un homme trés recherché« . Dans la salle, au milieu du plubic se tient le jury du festival, mais aussi d’autres comédiens venus faire de la promo et voir des films. Les lumières s’éteignent, le réalisateur est présent et fait un joli discours sur l’état du monde et aussi la chance qu’il a eu de tourner avec Philip Seymour Hoffman. A la sortie de la salle, c’est un sentiment mitigé qui m’envahi. Le film a de bons côtés comme de plus mauvais. Et je ne suis pas le seul, car on dirait bien que beaucoup d’autres sont déçus.
De suite après le film, je fonce à l’arrière sur les terrasses à 16h30 pour assister à la conférence de presse d’Helen Mirren et Charlotte le Bon pour « Les recettes du bonheur » diffusé à la presse quelques heures plus tôt. Helen Mirren est étonnante et répond aux questions avec humour et surtout dans un français certes fort en accent, mais parfaitement honorable. Je suis content de découvrir de cette façon cette actrice que j’aime. La conférence dure une quarantaine de minutes.
Une fois fini, je n’ai plus rien à faire, alors je me promène sur la plage et je profite de ce petit moment.
Comme je n’ai pas de film avant 21h, je décide d’aller faire un tour du côté du tapis rouge. Les murs de paparazzis sont bien là. Les fans aussi, sur le tapis défile la crème des acteurs, Ray Liotta, Michel Hazanavicius et Bérénice Bejo, Thierry Lhermitte et Pascal Elbé sont présents et tout ce petit monde se rend à pied pour aller voir le film. J’en profite pour avoir quelques autographes d’André Techiné et Vincent Lindon.
Charlotte Le Bon
Mais l’heure approchant, je quitte le tapis rouge pour aller à la séance de 21h des « Recettes du bonheur« , malheureusement la séance sera complète une heure avant et je ne verrai donc pas le film. Dommage car il avait l’air sympa pour conclure cette première journée.
Je me prends alors une pizza et je m’enferme dans ma voiture pour écrire ces quelques lignes avant d’aller me coucher avec la tête pleine de souvenirs et de rencontres en cette première journée de festival.
Par Cinéted