mars 29, 2024

Arrietty, le Petit Monde des Chapardeurs

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Titre Original : Kari-Gurashi no Arietti

De : Hiromasa Yonebayashi

Avec les Voix de Will Arnett, Moises Arias, Tom Holland, Amy Poehler

Année : 2010

Pays : Japon

Genre : Animation

Résumé :

Dans la banlieue de Tokyo, sous le plancher d’une vieille maison perdue au cœur d’un immense jardin, la minuscule Arrietty vit en secret avec sa famille. Ce sont des Chapardeurs.
Arrietty connaît les règles : on n’emprunte que ce dont on a besoin, en tellement petite quantité que les habitants de la maison ne s’en aperçoivent pas. Plus important encore, on se méfie du chat, des rats, et interdiction absolue d’être vus par les humains sous peine d’être obligés de déménager et de perdre cet univers miniature fascinant fait d’objets détournés.
Arrietty sait tout cela. Pourtant, lorsqu’un jeune garçon, Sho, arrive à la maison pour se reposer avant une grave opération, elle sent que tout sera différent. Entre la jeune fille et celui qu’elle voit comme un géant, commence une aventure et une amitié que personne ne pourra oublier…

Avis :

Si le folklore et la mythologie japonaise inspirent grandement le studio Ghibli pour faire des films d’animation (Le Voyage de Chihiro, Princesse Mononoké, Pompoko), il arrive que les scénaristes du studio prennent en exemple et en références des contes européens. Ponyo sur la Falaise reprend l’idée de La Petite Sirène de Hans Christian Andersen par exemple. Arrietty, le Petit Monde des Chapardeurs ne s’inspire pas des Mini Pouces mais d’un roman des années 50 écrit par Mary Norton, Les Chapardeurs (The Borrowers en version originale). Seulement, si Ponyo a été réalisé par Miyazaki ou Takahata, le maître, Arrietty est le quatrième film à ne pas être réalisé par ce dernier, mais par un petit nouveau, Hiromasa Yonebayashi. Alors que réserve ce film ? Bonne ou mauvaise surprise ?

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On dirait un crapaud qui a repéré sa proie.

Malheureusement, le film sera une petite déception quand on voit la qualité des métrages du studio. L’histoire se base sur la relation entre une jeune fille minuscule, qui vient du monde des chapardeurs et un enfant humain, qui vient se reposer chez sa tante à cause d’une maladie de cœur et d’une opération qu’il va subir. Après un concours de circonstance, Arrietty, jeune chapardeuse va se faire repérer par le jeune garçon. Ses parents lui demandent de se méfier, pensant l’humain mauvais, mais cette dernière va aller au contact du jeune garçon et se lier d’amitié. Mais Haru, la femme de ménage, pensant avoir des rats, veut exterminer ces petits êtres. En lisant ces lignes, on pourrait croire à quelque chose d’enchanteur et de profondément touchant, mais finalement, le film sera le moins dense en matière d’émotion du studio Ghibli.

Le film est très plaisant à voir. Le monde de l’infiniment petit est sublime et il profite d‘un design plus poussé que dans le monde normal. Les décors gigantesques sont bien fichus et le moment où Arrietty part avec son père la première fois pour récupérer des objets est un vrai moment de plaisir. Seulement, l’histoire en elle-même est assez creuse et pas assez touchante. Si la relation ente Arrietty est le jeune garçon est cousue de fil blanc, elle ne mène à rien et le dénouement reste beaucoup moins fort que dans les autres métrages du studio. C’est relativement dommage et quand on regarde le film de plus près, on se rend compte d’une volonté de le faire très grand public, voire même enfantin. L’attaque du corbeau, assez ridicule, ou encore les personnages assez peu travaillés renforcent ce sentiment. En effet, sir le personnage du petit garçon aurait pu être fort, il n’est qu’esquissé dans une certaine mollesse et seule Arrietty et son père ont des backgrounds assez sympas.

Il manque aussi tout ce qui fait le charme des Ghibli, l’onirisme, le lyrisme. Il n’y a pas beaucoup de poésie dans ce film et la mélancolie que l’on retrouve dans un grand nombre de métrages du studio Ghibli (La Colline aux Coquelicots, Le Château Ambulant) n’est présente que par la maladie de l’enfant, ce qui est bien peu. D’un point de vue onirisme, le réalisateur ne s’appuie que sur la présence des chapardeurs et ce n’est pas assez. Alors la fin reste assez mignonne, mais elle n’apporte rien au métrage, un peu comme s’il fallait en finir maintenant. Bien entendu, tout n’est pas noir dans ce film. Il se laisse suivre avec plaisir, certains moments sont très intéressants et encore une fois les méchants humains ne sont pas vraiment méchants, mais la portée des messages est moins forte et le film manque de beaucoup de choses.

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Papa veille au grain.

Au final, Arrietty le Petit Monde des Chapardeurs est une légère déception. Si le graphisme est somptueux et que certains moments sont sympathiques, le film ne possède pas la portée et la force des films de Miyazaki. Trop enfantin et pas assez poétique, le film essaye d’attirer un maximum de personnes, petits comme grands et ce n’est pas une réussite. Dommage, il y avait matière à faire quelque chose de très bon.

Note : 12/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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