Looking Saison 1

D’Après une Idée de : Michael Lannan

Avec Jonathan Groff, Frankie Alvarez, Murray Bartlett, O. T. Fagbenle

Pays: Etats-Unis

Genre: Comédie dramatique

Nombre d’Episodes : 8

Résumé :

Les amours, les joies et les peines de trois amis gays à San Francisco. Entre regrets, valses hésitations et autres impulsions du moment, Patrick, Augustin et Dom partagent leurs déceptions, leurs rêves, leurs désirs, la vie en somme.

Avis :

Il y a maintenant neuf ans, en 2005, s’arrêtait la série culte « Queer As Folk » et depuis on ne peut pas dire que les bonnes séries tournant autour de la vie gay court le petit écran. Bien sûr, on a eu des personnages homos qui ont parcouru les différentes séries qui ont été tournées, je pense notamment à « Skins« , « Desperates Housewives« , « Game Of Thrones » ou bien « Shameless  » et « The Office« , mais rien de bien folichon.

Puis est arrivé « Looking« , une petite pépite du genre. Moins tape à l’œil et cliché que « Queer As Folk » cette première saison s’avère être au fur et à mesure de ses épisodes un vrai moment de bonheur et de douceur. Je crois bien que je viens de trouver la relève, la série que j’attendais depuis si longtemps. Je suis ravi de voir un objet d’une telle beauté débarquer sur nos écrans.

« Looking » se passe à San Francisco et suit le parcours de trois personnages. Il y a Augustin, Dom et Patrick. Les trois amis sont soudés et chacun d’eux a ses rêves. Chacun est à un tournant de sa vie. On va donc suivre leurs vies, de leur boulot aux sorties entre copains. De leur coup d’un soir à la recherche de celui qui pourrait partager leur vie. Amour et désillusions seront au rendez-vous. Joie et peine font partie du quotidien.

« Looking » est la simplicité même et j’avoue que ça fait du bien de voir des personnages homosexuels sans que l’on plonge dans la caricature et les clichés à ne plus savoir qu’en faire.

Hormis le fait que « Looking » aborde des personnages homosexuels comme personnages principaux de son intrigue, je trouve que « Looking » décrit très bien le quotidien, la vie de tout le monde et elle n’appuie pas sur la différence.

Ici, on va suivre les amours de plusieurs personnages. Si pour « Queer As Folk » il y avait un côté ouvertement tape l’œil, avec une sexualité qui débordait de l’écran à gogo, backrooms, partouzes et soupçon d’histoire d’amour (Attention, je ne dis pas ça en mal, puisque j’adore cette série), ici tout est plus simple, plus subtil et plus suggéré.

Bien sûr, les thèmes des deux séries se ressemblent beaucoup, les personnages sont gays, presque jusqu’aux seconds et troisièmes rôles, on évolue dans un milieu clairement gay, boites, bars, restaurants, plusieurs amis qui se racontent tout, la drague sur internet bien sûr, et mêmes les coups d’un soir, on ne peut que comparer les deux séries. Mais les ressemblances s’arrêtent là, car le ton donné à « Looking » est bien loin de la série culte.

Ce que j’ai adoré dans cette nouvelle série, c’est le ton très réaliste et simple que la série aborde. Même les différents clichés qu’il y a dans la série, on ne pouvait pas y échapper, sont amenés de façon très simple, ils ne font absolument pas cliché et ça c’est très bon.

On peut se reconnaître dans les personnages, homos ou hétéros, puisque les envies et les quêtes sont celles de tout le monde. Réussite professionnelle, envie de passer à autre chose, l’âge, le temps qui passe, la recherche de l’amour, les rencards bizarres ou bien foirés. Les personnages sont géniaux et plus les épisodes passent (il n’y en a pas assez je trouve, que huit épisodes de quarante minutes, c’est trop peu) et plus ils se révèlent être attachants. En particulier celui de Patrick et son histoire pleine de sous-entendus, pleine de désirs interdits.

À noter que la réalisation de la série est magnifique. Les plans sont très beaux, c’est très recherché, il y a un très bel esthétisme dans cette série. Quant à la photographie, elle est impeccable. Chaque épisode est aussi beau à regarder dans son support qu’à suivre dans son intrigue.

Les acteurs choisis pour jouer dedans sont très bons. Je n’en connaissais qu’un seul et encore, c’est un personnage secondaire, en espérant qu’il soit l’un des principaux dans la saison deux. Je parle de Russell Tovey (« Sherlock« , « Doctor Who » Alonzo, c’est lui, ou encore « Him & Her« ) et il est très bien, charmant, craquant et naturel, j’adore ce type. Pour les autres, ce sont de très belles découvertes. J’avoue avoir eu un coup de cœur pour Jonathan Groff qui joue le personnage de Patrick. Le personnage est terrible, assez drôle, très naturel, je me suis beaucoup reconnu en lui et il m’a touché. Puis j’avoue que son désir envers une certaine personne est tellement bien écrit et joué par l’acteur que je me suis envoyé pratiquement la série complète pour savoir ce qui allait lui arriver. J’ai beaucoup accroché aussi Murray Bartlett qui joue Dom, le moustachu. Son histoire est bien et encore une fois bien loin des clichés auxquels il aurait été facile de tomber. En fait, cette série est surprenante dans sa façon d’éviter les clichés. L’acteur est très charismatique, il est vraiment bien dans son personnage et on n’a pas l’impression qu’il joue. Il n’y a qu’avec Frankie Alvarez que j’ai eu un peu de mal. C’est lui qui joue Augustin, mais même si l’acteur est bon, j’ai eu du mal a accroché avec ce personnage, comme avec celui qui joue son mec. Enfin une très bonne surprise de voir Scott Bakula (« Code Quantum« ) dans la série. C’est un acteur que j’aime bien que je n’avais pas vu depuis des lustres et c’est vraiment très sympa de le retrouver.

Après des séries comme « Six Feet Under « , « Game of Thrones« , « Sex and The City« , « Oz » « Treme« , « Band of Brothers« , « Boardwalk Empire  » ou dernièrement « True detective« , la chaîne HBO peut se vanter de nous offrir de bons programmes de qualité et tous assez différents et « Looking » en est encore une belle preuve. Cette première saison est donc une parfaite réussite. Et ça fait du bien de voir une série aborder tous ces thèmes de manière intelligente. Il me tarde de voir la suite. Le rendez-vous est pris … Hiver 2015… C’est donc trop loin encore.

Note : 15/20

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Par Cinéted