novembre 14, 2024

Sin City

Sin_City

De : Robert Rodriguez, Frank Miller, Quentin Tarantino

Avec Bruce Willis, Mickey Rourke, Jessica Alba, Benicio Del Toro, Clive Owen

Année: 2005

Pays: Etats-Unis

Genre: Thriller

Résumé:

Sin City est une ville infestée de criminels, de flics ripoux et de femmes fatales. Hartigan s’est juré de protéger Nancy, une strip-teaseuse qui l’a fait craquer. Marv, un marginal brutal mais philosophe, part en mission pour venger la mort de son unique véritable amour, Goldie. Dwight est l’amant secret de Shellie. Il passe ses nuits à protéger Gail et les filles des bas quartiers de Jackie Boy, un flic pourri, violent et incontrôlable. Certains ont soif de vengeance, d’autres recherchent leur salut. Bienvenue à Sin City, la ville du vice et du péché.

Avis:

Surement le chef-d’œuvre de Robert Rodriguez, « Sin City » est un film que j’adore ! Je le considère comme l’un des films les plus ambitieux des années 2000.

J’avais pris une grosse claque quand j’avais été le voir et je prends une gifle à chaque fois que je le regarde.

Bienvenue à Sin City, la ville du mal et de la corruption. C’est à travers trois histoires qu’on va découvrir les dessous de cette ville. Il y a Marv, ex taulard à la gueule déformée qui cherche à venger la mort d’une pute. Puis il y a Dwight, qui va tout faire pour essayer de protéger Gail, reine de la vieille ville et des putes qui y travaillent. Et enfin la dernière histoire, celle d’Hartigan qui s’est juré de protéger Nancy d’un impitoyable criminel.

Unique en son genre, « Sin City » est tellement grandiose, tellement bon et jubilatoire.

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« Sin City » est une expérience folle, c’est un graphisme de malade, c’est une ambiance de folie, c’est un film qui nous met dans le bain tout de suite avec une scène d’ouverture d’une grande délicatesse, d’un design fabuleux aussi dramatique que poétique. Ce film est un mélange de haine et d’amour, un défoulement de meurtres, de violence, de sexe dans une ambiance sombre qui respire le bitume, le poisseux, ici à Sin City on ne rigole pas.

C’est en 2005 que le réalisateur Robert Rodriguez, connu pour son cinéma décalé surprend tout le monde avec ce film. Alors que le réalisateur sort de deux des films les moins bons de sa carrière, « Desperado 2 – Il était une fois au Mexique » et « Mission 3D Spy kids 3« , le réalisateur, aidé de Frank Miller, l’auteur de « Sin City« , va alors casser la baraque avec ce film au style visuel absolument hors norme.

Le pari était risqué et il l’a fait et il a bouleversé le cinéma avec un film. Sur un scénario qui est un chef-d’œuvre à lui tout seul, le réalisateur nous invite dans la ville du crime et va nous scotcher à notre fauteuil pendant près de deux heures qui vont nous paraître bien trop courtes. On va suivre trois descentes aux enfers et chaque histoire sera tour à tour romantique, violente ou bien bouleversante et toutes sont passionnantes. Moi je suis plus que fan de la deuxième histoire, celle de Dwight et de Gail.

Si la première est un excellent moment de cinéma, elle est crue et pleine d’action et elle est aussi touchante dans sa rédemption, si la troisième est romanesque et bouleversante, on aime suivre Hartigan dans sa mission pour protéger la belle, non, la sublimissime Nancy, je trouve que la deuxième a quelque chose que les deux autres n’ont pas. Elle est d’une grande poésie, délicate, surprenante et violente en même temps. Je la trouve incroyable, aussi bien dans son histoire que j’adore, les putes maîtresses de la ville, la scène des marais, tout ce moment dans un appartement, mais aussi dans sa réalisation qui est d’une virtuosité pas possible. Il s’en dégage tellement, quand on regarde cette partie-là (Comme tout le film d’ailleurs, car Sin City est une œuvre au caractère plus que prononcé et l’on ne peut pas se tromper, quand on tombe dessus on sait ce qu’on regarde à la première seconde) la voie off est sublime, les dialogues magnifiques pendant tout le film aussi, et ce final qui est une apothéose à lui tout seul. Une boucherie qui se prépare, un piège, une vengeance, une loi de la ville, un respect c’est incroyable, j’en ai des frissons à chaque fois.

La mise en scène est folle, originale, ambitieuse, démesurée, il faudra un temps d’adaptation pour certains, alors que d’autres, moi compris, plongeront dedans, les deux pieds dedans. Il y a des plans magiques, le réalisateur nous a préparé des séquences incroyables, belles, sublimes, la photographie de ce film est un chef-d’œuvre à elle toute seule aussi. Il y a des scènes comme jamais on en a vu auparavant et qu’on n’est pas près de revoir et puis il y a la bande originale qui s’accorde tellement bien au film qu’elle termine de lui donner une âme.

Pour donner vie aux habitants de « Sin City », Robert Rodriguez s’est entouré d’un casting qui est à l’image du film, c’est-à-dire une pure folie. Au grès des allées sombres, des bars poisseux, ou alors au volant de bolides rétros, on trouvera un Mickey Rourke en pleine résurrection, une Jessica Alba sexy comme jamais, un Bruce Willis excellent et taciturne, un Elijah Wood qui fait froid dans le dos, une Rosario Dawson que j’adore dans ce rôle, belle, furieuse et sexy, un Clive Owen charismatique, un Nick Stahl dégueulasse à souhait, une Jamie King magnifique, une Brittany Murphy dans l’un de ses meilleurs rôles, un Benicio Del Toro perturbant, un Michael Clarke Duncan impressionnant ou une Devon Aoki extraordinaire. Je vais m’arrêter-là, car il y en a tellement d’autres, c’est vraiment un casting en or.

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Thriller, polar, film sombre et dégueulasse, sanglant aussi, c’est une déclaration d’amour au cinéma, c’est un film à la limite de l’expérimental, « Sin City » est tout ça à la fois, il mélange tous les genres et en devient unique, inventant son genre. On ne remerciera jamais assez Robert Rodriguez pour ce bijou cinématographique. Il me tarde tellement de voir sa suite, qui arrivera presque dix ans après celui-là.

Note : 20/20

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Par Cinéted

AqMENote de AqME: 18/20

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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