mars 29, 2024

Anberlin – Icon

Fqov

Avis :

Il y a des groupes que l’on connait dès leur premier album et il y a des groupes que l’on découvre sur la fin. Bien entendu, quand on est un jeune, il est plus facile de découvrir des groupes qui n’existent plus ou qui se sont séparés, surtout quand on cherche quelques vieilleries et cela dans n’importe quel style. L’histoire des groupes fait partie intégrante de la vie des albums et de l’adhésion ou de la rupture des fans. Beaucoup de personnes ont quitté le navire AC/DC au changement de chanteur. Idem pour Iron Maiden. Mais en général, ces groupes survivent à cela et d’autres personnes viennent apprécier leur travail. Ecouter un album magnifique d’un groupe qui n’existe plus est tout de même sujet à frustration. En effet, on peut vraiment avoir la rage de ne pas pouvoir voir un groupe aussi mythique que The Doors ou Led Zeppelin. Le cas Anberlin est un peu moindre, car il s’agit d’un groupe moins important, avec une visibilité moins puissante, mais le fait est qu’on le découvre sur le tard. Formé initialement en 2002, le groupe va sortir six albums jusqu’en 2012 et deux compilations, Devotion en 2013 et Icon qui nous préoccupe aujourd’hui. Mais là où est l’originalité et cette longue introduction c’est que Icon sera le dernier album du groupe Anberlin, car il se sépare et font leur tournée d’adieu cette année. L’occasion pour nous de découvrir ce groupe et de voir ce qu’ils avaient dans le ventre en matière de rock alternatif.

Le skeud commence avec Feel Good Drag, le premier titre du groupe qui a atteint le top des Alternative Songs et qui fait partie de l’album New Surrender en 2008 mais qui est aussi présent dans le deuxième album du groupe. Le titre est rapide, assez plaisant, avec des couplets simples et un refrain assez dynamique et bien puissant qui rentre facilement en tête. Godspeed est tiré de l’album Cities, le troisième skeud du groupe qui leur permettra de se faire connaître par un plus grand public. Le titre est assez rapide et s’inscrit bien dans le mouvement rock alternatif, empruntant un rythme assez hard rock et des chants plutôt pop rock. Néanmoins, le tout prend bien et le titre se révèle assez efficace, notamment grâce à un solo magnifique. Paperthin Hymn est tiré du deuxième album du groupe, Never Take Friendship Personal, et le titre est composé d’une introduction très intéressante, avant de tomber dans quelque chose d’un poil trop classique, même si les riffs semblent plus agressifs que dans les deux précédents titres. Avec The Unwinding Cable Car, issu du troisième skeud, on est dans un titre assez chiant et mou du genou, avec une guitare acoustique et un refrain à la voix aigüe qui ne prend pas forcément. Il s’agit-là d’une ballade commune et qui n’emportera pas forcément l’auditeur. Time & Confusion fait plus dans le pop rock et rappelle effectivement des groupes comme par exemple Fall Out Boy avec un rythme rapide et une voix claire qui ne force pas. C’est mignon, notamment quand ça fait « yeah yeah » et « oh oh », mais techniquement, c’est relativement simple et par forcément prenant.

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A Day Late, qui fait partie à la base du même album est du même acabit. On est face à quelque chose de pop rock, d’assez simple et qui n’emportera pas forcément les foules qui attendent un peu plus d’un groupe de rock alternatif. C’est sympathique, ça s’écoute, mais il ne faut pas chercher plus loin et c’est dommageable, surtout quand on voit de quoi est capable le groupe avec les trois premiers titres. Ready Fules est le premier titre de leur premier album est force est de constater qu’il est plutôt bon. C’est plus hard rock que les morceaux précédents, moins commercial, les riffs sont assez bons et entrainants et le refrain est bien entêtant. Le tout est couronné par un solo d’une grande qualité et d’une grande classe. Foreign Language, toujours du même premier album, s’axe sur un autre style qui se rapproche plus du néo punk, comme Green Day nouvelle génération, s’appuyant sur des paroles sympathiques, un rythme rapide mais léger et surtout une courte durée. C’est agréable mais déjà entendu. (*fin) est le dernier titre de l’album Cities et il se retrouve dans cette compilation où il a toute sa place. D’une durée de plus de huit minutes, le titre est très bon, avec un début assez langoureux pour exploser au milieu avec des chœurs d’enfants qui s’accordent parfaitement à la mélodie pour fournir une pièce maîtresse où l’on ne s’ennuie pas et qui est parfaite sur le plan technique. Never Take Friendship Personal fait partie du deuxième album qui porte le même nom et le titre est assez plaisant, dans la veine de ce que le groupe propose en rock alternatif, c’est assez rapide et plutôt bien fait. Enfin, Adelaïde, issu de Cities clôt l’album. Encore une fois, ça se rapproche de ce que proposent les Fall Out Boy, dégageant une bonne humeur et des riffs simplistes mais festifs. On reste tout de même dans quelque chose de binaire et de posé avec un solo pas forcément puissant.

Au final, Icon, dernière compilation du groupe Anberlin demeure assez sympathique sans pour autant paraître indispensable. Les fans du groupe n’auront pas besoin de se la procurer puisqu’ils auront déjà tous les albums et les néophytes pourront découvrir un groupe agréable mais qui ne casse pas des briques. Il semblerait plus judicieux de découvrir leurs albums, surement plus varié que ce skeud. On préférera nettement Alter Bridge ou même les premiers Fall Out Boy à ce groupe.

  1. Feel Good Drag
  2. Godspeed
  3. Paperthin Hymn
  4. The Unwinding Cable Car
  5. Time & Confusion
  6. A Day Late
  7. Ready Fules
  8. Foreign Language
  9. (*fin)
  10. Never Take Friendship Personal
  11. Adelaïde

Note : 11/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=R4sqFmSqrSc[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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