mars 28, 2024

Aftershock, l’Enfer sur Terre

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Titre Original : Aftershock

De : Nicolas Lopez

Avec Eli Roth, Andrea Osvart, Ariel Levy, Natasha Yarovenko

Année: 2012

Pays: Etats-Unis, Chili

Genre : Thriller, Horreur

Résumé :

Un groupe de jeunes touristes américains débarque au Chili pour profiter des filles, de la fête et du soleil. Un soir, alors qu’ils s’éclatent en boîte de nuit, un terrible tremblement de terre ravage toute la ville qui devient un territoire dangereux où les touristes sont des proies. Ce qui devait être un voyage de rêve va devenir leur pire cauchemar…

Avis :

Le mélange des genres est une chose qu’il est difficile de réussir. Si l’on pourrait croire que le genre fantastique/horreur existe dans un nombre incalculable de fois, on notera que le fantastique sert avant tout l’horreur et qu’il y a une dominance dans chaque film. Aftershock se pose dans une autre démarche où trois genres vont se succéder, annihilant ainsi les chances de voir un genre écraser l’autre. Si l’idée semble louable sur le fond, on va voir que dans la forme, c’est plutôt complexe à mettre en place et que sans budget conséquent, cela va vite devenir compliqué. Pire que cela, le film va tomber dans une caricature de tous les genres qu’il met dans son postulat et on va se retrouver face à quelque chose qui n’a ni queue ni tête. Et ce n’est pas la présence d’Eli Roth dans le générique qui va changer quelque chose.

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Faut pas faire chier les barbus, surtout s’ils n’ont rien sur le crâne et tout dans le bide !

L’histoire de ce film se découpe en trois phases. La première phase part sur les bases de la comédie avec trois potes qui rencontrent trois nanas et qui espèrent baiser. Le petit gros barbu fait jouer ses liens avec le chanteur du Wu Tang Clan, Eli Roth essaye désespérément d’oublier sa femme et sa petite fille pour choper une nana et le dernier pote, le geek, va se voir contraint de lever les yeux de son Iphone. Tout ce petit monde s’amuse et le spectateur s’ennuie ferme. En effet, on sent tout de suite que le film n’a pas un budget conséquent, les éclairages sont minimalistes, la photographie n’est pas très propre et certains passages font presque de la peine, notamment dans la boîte de nuit. Mais pire que cela, on ne va rien avoir de bien neuf à se mettre sous la dent. Le gros piège son pote geek en faisant des photos de sa bite, l’autre se fait piquer sa nana par un chanteur un peu connu dans le pays où ils sont. Bref, on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent et c’est assez pénible. D’autant plus que cette partie n’est pas drôle, et on ne s’attache pas vraiment aux personnages.

La deuxième partie est plus axée sur le film catastrophe et le survival. Un tremblement de terre survient alors que nos amis sont dans la boîte de nuit. C’est la panique, le toit s’effondre, des piliers et des enceintes tombent et écrasent des gens, le geek voit sa main se faire sectionner aussi sec. Bref, c’est la galère et notre groupe, qui se compose de trois gars et trois nanas, va essayer de survivre, trouver des secours et des idées pour s’en sortir. Cette partie-là aura une nette tendance à un peu plus accrocher le spectateur. On bouge plus, il y a un retournement de situation assez violent et on s’ennuie moins. On regrettera encore une fois l’aspect fauché du métrage avec son lot de pierre en mousse et son décor en carton. Certains passages sont complètement cons, notamment celui du funiculaire qui est ridicule au possible. Bref, un segment pas inintéressant mais qui souffre du manque de budget.

Enfin, la troisième partie va chercher du côté de l’horreur et c’est vraiment la partie la plus dérangeante malgré sa classicité. En fait, durant le séisme, la prison s’est ouverte et tous les prisonniers se sont enfuis. Notre groupe va se trouver sur leur chemin pour le pire et sans le meilleur. Et là, on aura droit à tout ce qui fait le film d’horreur avec un groupe de tarés (La Dernière Maison sur la Gauche par exemple). On va avoir du viol, du meurtre bien sanglant et sadique, du twist attendu et des courses-poursuites. Malgré le budget et son ambition, le film va proposer quelques passages assez durs, comme le viol collectif ou encore un mort brûlé vif alors qu’il est sous une tonne de pierres. Le duel à la hache et relativement efficace malgré une fin téléphonée. Et c’est à ce moment-là que l’on se demande pourquoi le film n’est pas comme ça depuis le début. La présentation des personnages échoue, la faute à des acteurs finalement peu impliqués et des personnages pas intéressants, le séisme fait assez peine alors que la partie horreur est plutôt réussie, ce qui donne un film inégal et bancal.

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Attends, tu as dit du mal du film là ?

Au final, Aftershock l’Enfer sur Terre, malgré une volonté de bien faire, reste un film d’horreur mineur et qui ne restera pas dans les annales. Mou au départ et sans intérêt, avec une catastrophe qui reste minimaliste, le film s’enlise pour reprendre du poil de la bête avec une fin intéressante bien que classique. Il en ressort un film qui ne marche pas et cela malgré toutes les bonnes volontés du réalisateur.

Note : 07/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=NiGt0VvI1dk[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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