avril 24, 2024

Berlin Undead

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Titre Original : Rammbock

De : Marvin Kren

Avec Sebastian Achilles, Ingrid Beerbaum, Carsten Behrendt, Melanie Berke

Année: 2010

Pays: Allemagne, Autriche

Genre: Horreur

Résumé:

Alors que Michael arrive à Berlin pour rendre visite à Gabi, son ex-petite amie adorée, un terrible virus – transformant le commun des mortels en tueur sanguinaire – se propage rapidement à travers la ville. Michael, s’inquiétant de ne pas trouver Gabi chez elle, fait la rencontre d’Harper, un jeune apprenti plombier qui effectue des travaux dans l’immeuble. Ensemble, ils parviennent à se barricader tandis que des hordes contaminées par le virus envahissent les lieux. Cernés par ces zombies assoiffés, Michael et Harper doivent combattre pour défendre leur vie et il leur faudra user de toute leur ingéniosité pour survivre et retrouver Gabi.

Avis:

Le pays de la bière n’est pas réputé pour ses films d’horreur. Il suffit de regarder Blood Trails, avec son tueur en vélo, et il faut dire que le métrage a eu énormément de mal à m’embarquer. Mais sortons un instant du slasher teuton et essayons de voir ce qu’ils donnent avec du zombie. Parce que Berlin Undead, comme son nom l’indique est un film sur les zombies. Enfin, un film, il s’agit plutôt d’un moyen métrage puisqu’il ne dure que 59 minutes, mais parfois, écourter la durée peut permettre de ne pas se perdre dans des divagations inutiles et le réalisateur est obligé d’instaurer un rythme pour tenir la route. D’ailleurs ce film tient-il la route? L’Allemagne sera-t-elle le prochain le pays des corps putréfiés?

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Le scénario de Berlin Undead (ou Rammbock pour ceux qui préfèrent les titres originaux) reste simple mais diantrement efficace. On va suivre Michael, jeune homme dans la trentaine qui va rendre visite à son ex pour lui rendre les clefs de son appartement. A son arrivée, ils trouvent deux plombiers en train de faire les réparations et personne ne sait où se trouve Gabi. C’est à ce moment que le patron plombier décide d’attaquer son apprenti et notre héros. Ils arrivent à le faire sortir et en se penchant à la fenêtre, ils voient une petite troupe de zombies qui s’en prend aux habitants. Bien entendu, on nous ressort le sempiternel discours du virus de la rage qui a muté, et patin couffin, mais ce qui est très intéressant dans ce film, c’est que ça démarre dès la deuxième minute et qu’il va y avoir plusieurs relations humaines.

La première relation est bien entendu entre notre héros et le jeune apprenti qui vont devoir cohabiter ensemble. Il en ressort un lien invisible qui s’éloigne du lien copain pour aller plus vers quelque chose de paternel. Les autres liens se tissent entre les habitants. En effet, certains personnages restent bloqués chez eux et le seul moyen de communication est la cour centrale avec les fenêtres. On a ainsi une palette de gens qui essayent de s’entraider mais sans trop se mouiller. On a le vieil égoïste, la jeune fille qui vient de perdre son frère sous ses yeux, le mec qui tente de soigner sa femme désespérément, le gros costaud super bizarre, et tout ce petit monde va essayer de s’aider. C’est d’autant plus intéressant que l’on voit très peu les zombies et que le film reste assez peu gore.

Les acteurs ne se débrouillent pas trop mal. Bien évidemment, on voit surtout les deux protagonistes principaux et il faut dire qu’ils jouent relativement bien l’urgence et la peur. Si l’on excepte l’incrédulité crétine du héros qui veut à tout prix retrouver son ex pour lui rendre des clefs, il reste très convaincant et on s’attache assez facilement à ce bonhomme qui va tout faire pour aider le jeune à s’en sortir et aider les voisins. Le plus jeune s’en sort aussi très bien, avec une juste dose de courage, de peur et de témérité. Les zombies, même si on les voit très peu sont vraiment bien foutus et font honneur aux contaminés de la saga des 28 jours. Véloces, mordants, ils ne laissent aucune chance à la viande fraîche se déplaçant. Le tout reste sobre et bien amené.

Comme je l’ai dit auparavant, il n’y a pas énormément de gore. Certes il y a des morsures et quelques giclées de sang mais pour un film de zombies, le massacre n’est pas de mise. Le réalisateur a préféré se focaliser sur la survie dans un immeuble de Berlin plutôt que sur du dézinguage à tout va. En même temps, le budget n’a surement pas dû lui permettre de faire une version allemande de l’armée des morts. Et en ce sens c’est très réussi car l’ambiance est vraiment prenante et on ressent une certaine appréhension pour nos deux héros. Le rythme est mené tambour battant et on ne s’ennuie pas un seul instant. La fin reste poétique bien qu’assez facile mais elle permet de conclure un film qui parait bien trop court aux vues de toutes ces qualités.

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Au final, Berlin Undead est un excellent moyen métrage qui aurait mérité plus de temps et d’argent. Réaliste, burné, sobre et avec une fin à la poésie macabre, il en ressort un film de zombie très bon que les fans ne doivent surtout pas rater. Bien évidemment je conseille vivement car sans apporter une grosse nouveauté dans le film de zombies, il prouve qu’avec du talent, de l’amour et de l’envie on peut sortir un excellent film classique, prenant et attachant. Allez les gars, branchez les lecteurs et insérez le DVD vous ne serez pas déçus!

Note: 16/20

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Par AqME

TrasherNote de Trasher: 17/20 Une excellente surprise

ServalNote de Serval: 08/20

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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