avril 25, 2024

Dying Breed

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De : Jody Dwyer

Avec Bille Brown, Peter Docker, Mirrah Foulkes, Elaine Hudson, Leigh Whannel

Année: 2008

Pays: Australie

Genre: Horreur

Résumé:

Nina, étudiante en zoologie, entend bien prouver que le mythe est réalité, même si la science réfute l’existence d’un tel animal. Ce que la jeune femme ignore, c’est qu’avant de devenir une terre australienne, la Tasmanie fut le théâtre d’un drame : au XIXe siècle, un condamné, Alexander Pearce, s’évade de prison et se réfugie sur l’île, accompagné par sept de ses co-détenus. Cent jours plus tard, il est capturé, et avoue aux autorités que la faim l’a poussé à dévorer ses compagnons. Le tribunal, persuadé qu’ils sont encore en vie quelque part dans le bush, ne croit pas Pearce et le renvoie derrière les barreaux.

Quelques mois plus tard, il s’échappe à nouveau avec un autre prisonnier, Thomas Cox. Dix jours passent avant qu’il ne soit découvert par un marin, avec les restes de Cox dans ses poches, alors qu’il lui reste encore suffisamment de nourriture pour survivre. Il sera pendu pour cannibalisme en 1824. En mettant les pieds sur l’île, Nina et ses camarades vont découvrir un village habité par les descendants de Pearce, des êtres consanguins qui ont hérité du goût de leur ancêtre pour la chair humaine…

Avis:

L’Australie est un pays relativement émergeant au niveau des films d’horreur. Mais bien souvent, les films proposés sont de qualité inégale. On se souvient très bien du très bon Wolf creek, qui, malgré un début un peu lent propose une fin tonitruante et vraiment effrayante, mais on se souvient aussi du très mauvais black water, film de crocodiles où l’on voit trois personnes attendre patiemment dans la mangrove que quelqu’un vienne les sauver. Mais qu’en est-il de ce Dying breed (race mortelle pour les anti-britanniques)? Car si le film ne se passe pas forcément en Australie, il touche un territoire très proche, la Tasmanie. Et vraisemblablement, nous sommes en présence d’un pays avec un bon nombre de tarés et de consanguins. Film lorgnant du côté du survival classique, s’en sort-il vraiment et dénote-t-il avec d’autres productions?

Le scénario est aussi épais qu’une lame de rasoir. En gros, une nana part en Tasmanie avec son copain, un copain de son copain et la copine du copain à son copain. Mais elle part pour deux choses. Terminer ce que sa sœur a commencé, c’est-à-dire prouver l’existence du tigre de Tasmanie. Et accessoirement, comprendre comment sa sœur est morte, si elle s’est vraiment noyée. C’est assez malin du point de vue du script car cela peut partir dans deux directions totalement différentes. Une première où on rentre dans le survival animalier avec un tigre dévoreur de chair fraîche, et une deuxième avec des consanguins pas commodes qui sont adeptes de la chair fraîche. Bon dans tous les cas, on s’attend à de la barbaque, mais malheureusement, on sera bien en dessous de la réalité et tous ceux qui s’attendaient à du crade seront forcément déçus.

Néanmoins, le film comporte quelques bonnes surprises, et la première, qui n’est pas des moindres est l’ambiance instaurée d’emblée dans des paysages somptueux. En effet, la Tasmanie reste un pays très sauvage et donc étonnamment arboré avec une faune locale assez méconnue. Si l’on en croit le film, une grande partie de ce pays demeure sauvage et il reste encore des endroits inaccessibles qui pourraient regorger d’espèces inconnues comme ce fameux tigre. Le film retranscrit assez bien ces paysages, mais il instaure aussi un climat humide, poisseux avec son lot de cabanes au bois vermoulus et de routes sinueuses et étroites. De ce fait, on se sent asphyxié par cet environnement moite. C’est du tout bon même si l’on a déjà vécu cela dans d’autres films.

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Attends, je suis super fier de ma mèche, c’est pas facile à faire tenir, surtout avec cette humidité!

Un point noir vient s’ajouter au tableau déjà peu reluisant, c’est les acteurs. En effet, même si ce n’est pas ce que l’on regarde en premier dans un film d’horreur, il faut tout de même une interprétation solide. Mais dans ce métrage, rien n’est solide. Les consanguins font vraiment trop bigots et on voit comme le nez au milieu de la figure que ces gens ne sont pas normaux. Alors les acteurs jouent assez bien leur rôle, mais cela entre trop dans l’exagération et pas assez dans la finesse. Même la petite fille n’est pas hyper crédible. Quant à nos quatre jeunes amis. L’héroïne reste anecdotique voire transparente. Son copain est aussi charismatique que le cul de Susan Boyle. La copine du copain du copain de l’héroïne est bonne et a un joli cul (pas celui de Susan Boyle!) mais c’est bien tout ce à quoi elle sert. Il reste le copain du copain qui est une enflure de première et qui tient bien son rôle malgré une propension à la désinvolture qui peut agacer. En tous les cas, c’est très moyen.

Comme je l’ai dit plus haut, on s’attend à un film gore ou effrayant avec des courses-poursuites dans les bois. Malheureusement, les scènes gores ne sont pas légion, loin de là. On a bien un arrachage de dents, un corps découpé qui pendouille à un arbre ou encore une anguille sortant de la bouche d’une noyée, mais elles ne sont pas super choquantes ou révulsantes et paraissent bien maigres compte tenu de ce que laissait présager le film. Pour ce qui est de la tension ou de l’horreur pure, on reste aussi sur notre faim. Le film emprunte tout ce qui a déjà été fait dans le survival. On peut ainsi voir des choses déjà vu dans détour mortel, ou encore dans délivrance, et tout ce déjà-vu m’a donné comme un gout amer dans la bouche car cela ressemblait à une vulgaire resucée de tous les films de genre que j’ai déjà pu voir.

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Au final, Dying breed ne brille pas par son originalité et encore moins par de grandes qualités. En fait, le premier mot qui me vient à l’esprit quand je repense à ce film, c’est banal. Malgré des paysages sympathiques, quelques effets gores bien faits mais trop rares et une ambiance humide, on reste dans un film qui ne sort pas des sentiers battus et qui ne prend aucun risque. On lui préférera sans aucun doute possible un détour mortel ou encore un petit Wilderness. Malgré une fin appréciable et un peu osée, on sortira de ce film sans aucun sentiment particulier. Le genre de métrage aussitôt vu, aussitôt oublié.

Note: 08/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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