décembre 9, 2024

Ninja Turtles – Teenage Years

Titre Original : Teenage Mutant Ninja Turtles : Mutant Mayhem

De : Jeff Rowe et Kyler Spears

Avec les Voix Originales de Micah Abbey, Shamon Brown Jr., Nicolas Cantu, Brady Noon

Année : 2023

Pays : Etats-Unis

Genre : Animation

Résumé :

Après des années passées loin du monde des humains, les frères Tortues entreprennent de gagner le cœur des New-Yorkais et d’être acceptés comme des adolescents normaux grâce à des actes héroïques. Leur nouvelle amie April O’Neil les aide à s’attaquer à un mystérieux syndicat du crime mais ils se retrouvent dépassés par les événements lorsqu’une armée de mutants se déploie contre eux.

Avis :

Au rayon des nouveaux visages du cinéma américain, aujourd’hui, c’est Jeff Rowe qui capte l’attention. Si le réalisateur a commencé au début des années 2010 en tant que scénariste sur des séries animées comme « Souvenirs de Gravity Falls » ou « Désenchantée« , il a surtout fait une entrée fracassante dans le monde de la réalisation en 2021 lorsque sur Netflix débarque la bombe qu’est « Les Mitchell contre les machines« . Ce road trip en famille pour aller à l’université va se transformer en un film incroyable où une famille se retrouve à sauver le monde contre tous les appareils électroniques qui ont décidé de gouverner la planète.

Avec « Spider-Man : New Generation« , il s’est passé quelque chose. Il faut dire que les réalisateurs ont d’un coup créé un souffle incroyable pour un film d’animation. Depuis, on a eu la suite des aventures de Miles Morales qui a dépassée toutes les attentes, alors dans ce goût d’animation, voici que débarque un film sur l’adolescence des célèbres « Tortues Ninjas » et si le film est moins fou et intense que les aventures de « Spider-Man », il en demeure un film assez chouette à suivre, avec son style groovy qui accroche bien, ses personnages plaisants et sa BO rap des années 90 qui balance tout ce qu’elle a.

« Il y a quelque chose qui laisse parfois en dehors et gêne finalement. »

Il y a quinze ans de cela, un rat, Splinter, a trouvé dans les égouts de New York quatre bébés tortues qui nageaient dans un liquide vert phosphorescent. Avec ce liquide, ce rat et ces tortues sont devenus des mutants qui vivent cachés du monde des humains. Aujourd’hui, les tortues sont des adolescentes et ils sont fascinés par le monde des humains. Ils aimeraient bien se faire accepter, mais c’est très difficile, car les humains les prendraient pour des monstres… À moins qu’ils fassent quelque chose d’héroïque, qui les montrerait sous un autre jour. Et si cette chose d’héroïque serait d’arrêter un méchant du nom de Superfly, qui multiplie les braquages ces derniers temps…

Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre avec « Ninja Turtles« , car si l’idée de voir ce qu’un deuxième film signé Jeff Rowe pouvait donner, il y avait aussi l’idée de trouver parmi les producteurs Seth Rogen. L’affiche balance fièrement « Par l’éternel adolescent Seth Rogen« , et ça, ça avait tendance à pousser mes craintes, et je dois dire que je ressors de ce film basé sur l’adolescence des Tortues Ninja, certes, amusé, mais aussi assez partagé face à un film qui a tendance à mélanger les tons et les nuances, ce qui en fait une sorte de brouillon.

Un brouillon qui correspond bien à l’image de ses graphismes, mais au-delà ça, il y a quelque chose qui a du mal à fonctionner, avec d’un côté une histoire qui prône les tolérances, et pas mal de belles valeurs, mais de l’autre, il y a ce couac entre un film qui est visuellement violent et sombre, et cet humour parfois potache, qui casse un peu l’ensemble, les tortues ne prenant jamais vraiment le drame de l’intrigue au sérieux. Cette différence de ton fait que finalement, même si l’on s’amuse, et même si le film reste sympa à suivre, il y a quelque chose qui laisse parfois en dehors et gêne finalement.

« Il y a quelque chose dans ce film de très nostalgique. »

De plus, si le film est visuellement excellent, avec un style qui lui est unique, l’animation allant dans une sorte de gribouillis contrôlé, on sera étonné d’un film si sombre, voire même assez dégoutant, avec ses mutants, notamment Superfly à la fin, et l’on se dit que finalement, ce « Ninja Turtles » n’est pas vraiment pour les plus petits. A quoi, et j’y reviens, on lui opposera l’humour, qui est terriblement enfantin.

Après, devant ça, là où le film se fait excellent, c’est la vibration qu’il fait renaître dans la nostalgie. Si l’histoire se déroule clairement de nos jours, il y a quelque chose dans ce film de très nostalgique, entre sa BO qui reprend des classiques rap des années 90, le look et le style qui rappellent en un sens ces années-là, puis le fait qu’on est sur un « Tortues Ninjas » en dessin animé. Et là encore, cela questionne sur le fait de savoir à qui s’adresse le film, car tout est fait pour faire vibrer la corde sensible des boomers, et de l’autre, il y a le côté enfantin, naïf et sur-énergique des tortues qui pourrait clairement s’adresser aux plus petits.

En fait, plus j’y pense et plus je me dis que le réalisateur et les producteurs avaient le cul entre deux chaises, volant s’adressant à tout le monde, et finalement, pour conquérir tous les cœurs, ils ont tout mélangé pour un résultat hybride, qui reste plaisant, et en même temps qui manque de nuances.

Après, on passe quand même un chouette moment, et malgré ce que j’en dis, le film est passé vite et cette aventure, qui vise à introduire les tortues dans le monde des humains, se laisse regarder avec intérêt et originalité grâce à ce graphisme, qui entre cool et sombre, se fait clairement efficace. Puis bon, il est aussi difficile de ne pas se laisser attendrir par ces tortues adolescentes.

Note : 13/20

Par Cinéted

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