avril 23, 2024

Dallas Buyers Club

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De : Jean-Marc Vallée

Avec Matthew McConaughey, Jared Leto, Jennifer Garner, Griffin Dunne

Année : 2013

Pays : Canada

Genre : Drame

Résumé :

1986, Dallas, Texas, une histoire vraie. Ron Woodroof a 35 ans, des bottes, un Stetson, c’est un cow-boy, un vrai. Sa vie : sexe, drogue et rodéo. Tout bascule quand, diagnostiqué séropositif, il lui reste 30 jours à vivre. Révolté par l’impuissance du corps médical, il recourt à des traitements alternatifs non officiels. Au fil du temps, il rassemble d’autres malades en quête de guérison : le Dallas Buyers Club est né. Mais son succès gêne, Ron doit s’engager dans une bataille contre les laboratoires et les autorités fédérales. C’est son combat pour une nouvelle cause… et pour sa propre vie.

Avis :

« Dallas Buyers Club« , le film qui amena les Oscars des meilleurs acteurs pour Matthew McConaughey et Jared Leto. « Dallas Buyers Club » un film de Jean-Marc Vallée, excellent réalisateur canadien à qui l’on doit la petit perle qu’est « C.R.A.Z.Y.« , un film avec Marc André Grondin sorti en 2006. J’étais très très curieux de voir ce que valait ce film. Et comme il ne le passait nulle part autour de chez moi, il a fallu que j’aille plus loin pour aller voir cette petite perle made in 2014.

J’avais entendu dire que le film était génial, terrible, touchant et bien plus encore et c’est bel et bien vrai, car le cinéaste canadien nous a réservé une belle petite pépite sur le combat d’un homme face à la maladie et je ne suis vraiment pas déçu de l’avoir vu.

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En 1986, à Dallas dans l’état du Texas, Ron Woodroof est un passionné de rodéo. Il a même tout l’attirail qui va avec, c’est-à-dire santiags aux pieds et Stetson perché sur sa tête.

Un matin, sur son lieu de travail, il est appelé car il y a eu un accident et le courant ne marche plus. En voulant aidé, il va être lui-même victime d’un accident, pas bien grave, mais à son réveil, les médecins de l’hôpital lui apprennent qu’après des analyses de son sang, il est porteur du VIH, en d’autres termes, il est atteint du sida. La maladie est alors en plein boom et très peu connue. Si au départ Ron regrette très brutalement l’annonce de ce mal, car véhiculé comme la maladie des homosexuels, il va portant affronter cette maladie comme peu de monde l’a fait. Dans l’espoir de se soigner et aider les autres, il va se battre contre le gouvernement de son pays et par des méthodes illégales prolonger la vie de plusieurs centaines de personnes dans son cas.

« Dallas Buyers Club » est un très beau film qui suit l’histoire vraie de Ron Woodroof dans son quotidien contre la maladie du sida, mais aussi et surtout dans son envie de changer les choses et d’être libre de se soigner comme on en a envie. C’est dans une ambiance très années 80 que se passe le film de Jean-Marc Vallée et le réalisateur nous a concocté l’un des plus beaux drames de ce début d’année 2014.

C’est donc un film que j’ai beaucoup aimé, qui m’a assez surpris dans son scénario. Je m’attendais à un film un peu comme un « Philadelphia » ou « Gia femme de rêve » avec l’histoire de personnes qui luttent contre cette horrible maladie et en fait, j’y ai trouvé un beau film engagé, qui a de la rage et qui dit quelque chose.

Ce film, avant même d’être un film sur un malade et son mal qui le ronge et dont on sait que l’issue sera forcément fatale, surtout dans ces années-là, où l’on découvrait le visage de cette maladie, c’est avant tout le portrait brut et touchant d’un homme qui va lutter contre le système de santé, lutter contre l’Amérique, les préjugés, pour faire bouger les mentalités. C’est avec force que le réalisateur nous embarque avec son personnage dans cette rage de survivre et surtout cette envie de vivre tout simplement.

Le film est beau et loin de tout cliché, même si je n’ai pas été aussi touché que je l’aurai aimé, je m’attendais vraiment à ressortir comme une loque de la salle, mais en fin de compte non. Je reconnais que ce film est magnifique à suivre, c’est une très belle leçon de vie et de courage.

C’est brillamment écrit, l’histoire est superbe, intransigeante et le film ne fait pas de détails, s’approchant au plus près des mentalités de l’époque, de magouilles des médecins aussi, de l’injustice, des rejetés, la plupart étant homosexuels puisque n’oublions pas qu’à l’époque, le sida est aussi appelé le cancer gay. Le film avance lentement, mais pourtant, on ne s’ennuie pas un instant, car il a du rythme et il ne tombe pas dans le misérabilisme, une chose qui aurait été très facile, mais le réalisateur l’évite avec brio. Le film est bien construit et j’ai beaucoup aimé toute l’évolution des personnages, car si le film est beaucoup centré sur le personnage de Ron et de son combat, il n’oublie pas les autres personnages qui vont « grandir » avec lui.

Le film jouit aussi d’une très belle image, le réalisateur sait filmer et le démontre encore une fois, nous faisant un film assez simple mais terriblement beau et efficace. La photographie est impeccable, il y a une belle ambiance qui se dégage de son film. Une ambiance, qui malgré la dureté de l’histoire et la tristesse du propos, n’est pas déprimante et bien au contraire. J’ai trouvé le film très lumineux, j’ai été surpris de ce côté-là et c’est vraiment bien.

Puis le film est tenu par deux acteurs incroyables. Matthew McConaughey est génial et parfait dans le rôle. Il nous offre une grande performance d’acteur. Je dois dire que je l’ai vraiment trouvé incroyable au début du film, car j’ai eu le choc physique, mais une fois plongé dans le film, je dois dire que même s’il est fabuleux, son personnage ne m’a pas plus touché que ça. Ce qui n’est pas le cas de Jared Leto, ou là, j’ai vraiment eu un coup de cœur, aussi bien pour l’acteur que pour le personnage. J’avais un peu peur du personnage, car je trouve que Hollywood a tendance à caricaturer le gay et l’homosexualité en général, mais là, Jared Leto est tout simplement parfait. Il est merveilleux dans la peau de ce travelo. Il est très touchant, voire même à un moment, il m’a fendu le cœur. Puis il est très juste, il n’en fait pas trop dans le côté folle et ça c’est vrai bon. Il donne beaucoup de « vrai » dans son personnage et puis enfin, il faut dire que je l’ai trouvé très beau et classe dans la peau de Rayon.

Il faudra aussi compter sur la présence de l’excellente Jennifer Garner, une actrice que j’adore et qui est bien trop rare, ces derniers temps. L’actrice qui joue un médecin est un rayon de bonheur dans le film. Et puis à noter la bonne performance, même si c’est un petit rôle, pour Griffin Dunne, qui joue un médecin aux méthodes peu orthodoxes pour les USA.

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Ce « Dallas Buyers Club » est donc un très beau film que je ne regrette absolument pas d’avoir vu. C’est un film que j’ai trouvé très dur dans son fond, mais loin d’être déprimant. Et enfin plus que Matthew McConaughey, je retiens surtout Jared Leto qui m’a absolument bluffé dans ce rôle. Il faut dire que l’acteur tourne peu, son dernier film étant « Mr. Nobody » sorti en 2010, mais il tourne très bien et choisit toujours d’excellents rôles. En fait, Jared Leto est un immense comédien qu’on ne voit pas assez, je suis plus que ravi qu’il ait eu cette fameuse statuette d’or.

Note : 17/20

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Par Cinéted

TrasherNote de Trasher: 19/20 Un superbe film porté par deux acteurs impériaux!

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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